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JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : Ndeye Dome Thiouf, Chargée de communication de la Fsf «La parité n’existe que sur le plan professionnel» (Photos)

En cette journée du 8 mars, le journal Rewmi a porté son choix sur une pionnière du journalisme sportif. Ndeye Dome Thiouf, puisqu’il s’agit d’elle, a été l’invitée de la Rédaction. A travers cette interview, la chargée de communication de la Fédération Sénégalaise de Football est revenue sur sa carrière, sa vie de femme mariée et mère de famille, bref voici la Madame Com de la Fsf, telle que vous ne l’avez jamais connue.


JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : Ndeye Dome Thiouf, Chargée de communication de la Fsf «La parité n’existe que sur le plan professionnel» (Photos)
Parlez-nous de votre carrière journalistique… 

J’ai débuté en 1997. Dès la sixième, j’étais attirée par le métier de journalisme. A l époque, j’aimais bien pratiquer le sport et c’est ainsi que j’ai piqué le virus. 
Quand je suis entrée dans le milieu, il n’y avait pas beaucoup de journalistes femmes. A l’époque, il n’y en avait que deux à la Rts. Moi j’étais dans la presse écrite. Cela ne m’a pas retenue car, j’avais la ferme ambition de faire carrière. J’ai commencé dans un journal sportif Thiali piloté par Ibrahima Ndoye. Quand ce journal a fermé, on m’a recommandée à Mamadou Oumar Ndiaye pour intégrer son journal le Témoin. Et c’est comme cela que j’ai démarré au Témoin. 


En tant que femme, n’a-t-il pas été difficile d’intégrer le milieu sportif ? 

Non du tout. En classe, je me débrouillais pas mal, en éducation physique et je ne me laissais pas faire devant les garçons. 
Les gens me regardaient comme une petite curiosité. Mais, moi mon objectif était de faire du bon travail apprécié de tous et qu’on ne me regarde pas en tant que femme mais, en tant que journaliste. 
J’ai reçu beaucoup d’encouragement, cela m’a motivée davantage à persévérer. 

Partout où vous êtes passée, vous avez démissionné de vous-même. Une femme qui ne se laisse pas faire ? 

Je suis quelqu’un qui fonctionne sur des principes. On me dit souvent que je suis assez carrée. Pour moi, c’est cartes sur table. Soit les choses sont claires ou elles ne le sont pas. 
A la Rts, par contre, je n’ai pas eu de problèmes, j’ai démissionné, pour des raisons personnelles. C’était un peu familial car, je venais de me marier et j’avais un enfant. 


Vous avez taquiné l’arène, avec votre émission à la Rts Caxabal mais, ça a fait long feu. Pourquoi ? 

Comme je l’ai dit, j’ai préféré arrêter car, j’entamais une nouvelle vie. Je tenais à l’équilibre familial. Je ne pouvais pas continuer, pour ces raisons mais, je n’avais aucun problème là bas. On a même voulu me retenir. Mamadou Ball a tout fait pour que je reste mais, j’ai choisi d’arrêter. 


Qu’est-ce qui explique, selon vous, la popularité de la lutte ? 

C’est surtout la télévision avec son rôle catalyseur qui a contribué. Au niveau de l’arène, on a vu une nouvelle reconfiguration. De nouveaux lutteurs sont devenus très populaires attirant les foules. Avant, la lutte était pour une certaine classe sociale, ce qui n’est plus le cas maintenant. C’est la télévision qui a créé ce boom médiatique et par la suite, les sponsors ont suivi, en injectant de l’argent. Du coup, cela a créé un engouement fou. Mais actuellement, si on n’y veille, la télévision va tuer ce sport qu’elle a contribué à populariser. 

Comment ? 

En la banalisant. Car maintenant, on voit de la lutte à la télé, à longueur de journée or, on ne peut apprécier un produit que quand il se fait rare. Avant, on ne suivait la lutte que le weekend, maintenant, c’est tous les jours, avec des rediffusions en plus. Finalement, cela n’a plus ce côté attrayant. A mon avis, cela peut contribuer un peu à dévaloriser la lutte. 

Comment expliquez-vous l’intérêt particulier des femmes reporters pour la lutte ? 

C’est le phénomène de starisation, en un moment donné. On a constaté cela dans le football et l’athlétisme. C’est comme dans le showbiz, les jeunes filles sont attirées par les célébrités. 
C’est cela qui a poussé les jeunes filles à investir les gradins d’abord, puis le milieu de la presse sportive. C’est tant mieux, même s’il faut recadrer certaines choses. 


Ne pensez-vous pas que c’est un peu dangereux ? 

Non j’ai toujours été contre ce débat. Par exemple, moi, on m’a toujours dit : il faut faire gaffe, évite ceci ou cela, moi je n’ai jamais cru à cela. 
Mais, il y’a parfois mélange de genre. Les lutteurs doivent parfois savoir que ce n’est pas la journaliste, leur adversaire. Sinon, ils se trompent de cible. 

Chargé de la communication de la Fsf. comment ça se passe ? 

Ce n’est pas facile. Surtout quand il s’agit de l’équipe nationale. C’est un travail que j’ai commencé avec le Cnf. Mais nos fédérations veilleraient d’abord à connaitre le vrai rôle de la communication qui ne saurait se réduire seulement à la télévision ou la radio qui sont, peut-être, le dernier maillon de la chaîne. Malheureusement, on ne comprend pas cela pour l’instant. Cela entrave souvent le travail des chargés com. Cela rejoint un peu la professionnalisation du sport i 

Parlez nous de l’association des femmes reporters sportives que vous dirigez, l’Ufresa ? 

On a créé l’association en 2006. L’idée est partie d’une consœur guinéenne qui voulait mettre en place une union continentale. C’est lorsqu’elle est venue à Dakar que Bakary Traoré, ex-Président de l’Anps, nous avait mises en rapport. On a échangé nos points de vue. C’est comme cela que l’idée a germé, j’ai contacté des consœurs et c’est comme cela que l’association a été créée en 2008. 
A l’époque, ça s’appelait Afres et c’était la première antenne au niveau continental. C’est l’année d’après qu’on a mis en place l’union continentale. En un moment donné, on s’est dit que nous devons vraiment jouer un rôle et nous investir dans la promotion du sport féminin et c’est pourquoi on a eu l’initiative, depuis l’année dernière, de récompenser les meilleures sportives, chaque année. C’est une sorte de stimulation, en même temps, une sorte de reconnaissance à l’endroit de certaines sportives. 
Au niveau national, des filles étaient primées mais, à mon avis, ces choix étaient incontestables et il ne pouvait pas en être autrement. Il y’a des filles qui font des performances et qui parce qu’elles ne sont pas au premier rang, sont confinées dans l’anonymat. C’est le cas d’Isabelle Sambou, notre lauréate qui fait partie des sportives les plus constantes au Sénégal mais qui n’a jamais eu la chance d’être au devant de la scène. Cette année, elle a eu le meilleur rang au niveau du sport sénégalais, hommes et femmes confondus. C’est pour cela que nous avons porté notre choix sur elle, comme meilleure sportive de l’année. 

Vous êtes patronne d’entreprise, elle s’active dans quel domaine, votre société ? 

C’est une agence de communication qui intervient plus dans l’audiovisuel. Là, je mets plus en exergue mon rôle de journaliste. Je propose des collaborations à certaines télévisions, pour mettre à leurs dispositions des productions. 

Comment conciliez-vous activités professionnelles et statut matrimonial ? 

Ce n’est pas facile. Le problème, c’est qu’il faut bien choisir son mari. Si on a la chance d’avoir un bon conjoint qui vous accompagne, la famille, c’est un peu sacré. C’est pourquoi l’équilibre est très important pour savoir comment gérer et ses activités professionnelles et son foyer. Mais,, il y’a certes des moments où c’est difficile. 
Avec la compréhension et le «massla», on arrive à gérer beaucoup de choses, surtout, pour le confort moral des enfants. 


Comment avez-vous vécu l’incendie de la Médina, avec les neuf talibés décédés ? 

Ça fait très mal car, on pense d’abord à ses propres enfants. Je l’ai beaucoup regretté. Mais, je pense que le débat qu’on est en train de poser, est inutile. 

Vous êtes taxée de garçon manqué, vous savez ? 

C’est vrai que j’entends souvent cela. Certains le disent, par rapport au physique, d’autres par rapport à l’accoutrement etc... Mais, ce n’est qu’un jugement de valeur qu’on porte sur moi. Je laisse les gens parler. J’assume ce que je suis, je pense que c’est ce qui est important. 

Est-ce à dire qu’à la maison, c’est une autre Ndèye Dome ? 


Le visage qu’on montre dehors et chez soi est différent. Ce n’est pas le même cadre, ce ne sont pas les mêmes rapports. Forcément, ça change. La famille, c’est différent du milieu professionnel, c’est le mari, les enfants, les beaux parents. Ce sont des rapports basés sur l’amour, la tendresse, entre autres. 

La journée du 8 mars a-t-elle un sens, d’autant que la parité est aujourd’hui ancrée dans les mentalités ? 
La parité, aussi, les gens l’ont un peu dévoyée. Selon moi, la parité se limite strictement au plan professionnel. Il est tout à fait normal qu’une femme et un homme qui ont les mêmes diplômes et les mêmes compétences, perçoivent le même salaire. 
A la maison, il ne peut pas y avoir de parité, chacun joue son rôle. S’il y’avait la parité à la maison, ce serait la catastrophe. 

Vous avez été au Pèlerinage à la Mecque, qu’est-ce que cela a changé dans votre vie de musulmane ? 

Beaucoup de choses, j’ai une autre perception de la vie. Cela a fortifié ma foi et m’a permis de relativiser beaucoup de choses dans ma vie. Cela m’a permis d’avoir une certaine hauteur et de mieux appréhender les relations avec les autres. Au fond de moi, j’ai beaucoup gagné dans la connaissance de ma religion. 

Quelles sont vos distractions préférées, à part le sport ? 

J’aime bien lire, j’aimais aussi le cinéma mais, il n’y en a plus à Dakar. Je me suis intéressée très tôt à la lecture, à l’âge de 13 ans, avec l’aide d’un oncle, très instruit et qui aimait beaucoup se documenter. La lecture est ma deuxième passion. J’aime aussi la musique sénégalaise et française. 

Votre artiste préféré ? 

J’adorais écouter Baba Mall, quand il était beaucoup plus traditionnel. Maintenant, j’écoute un peu de tout. 

Quel est l’évènement sportif qui vous a le plus marqué ? 

Sans doute, la finale de la Can 2002 Sénégal-Cameroun. A l’époque, j’étais à Sport Fm, on démarrait la radio, on n’avait pas commencé à émettre mais, Youssou Ndour m’avait demandé d’aller à la Can, pour prendre part à la compétition. J’ai assisté à l’éclosion d’un groupe qui est né 3 ans avant, avec Peter Schnitger. C’était vraiment l’apothéose. Mais, cela m’a marquée, par rapport à la rivalité sous régionale. Pour des susceptibilités, tout le stade était contre le Sénégal, cela m’a fait très mal. 
A la fin du match, les confrères maliens étaient tellement gênés qu’ils ne voulaient pas parler. Je n’avais pas compris l’attitude de nos voisins maliens. Mais, sur le plan sportif, c’était grandiose, surtout avec la belle équipe qu’on avait. 

Votre sportif préféré ? 

Zidane, je l’adorais. C’était un génie, il faisait parler le ballon, c’était un artiste. 

Sur le plan local ? 

Moustapha Guèye et Tyson. Tyson, pour le côté star, il a tout bouleversé, avec un nouveau style il a été un tournant dans l’histoire de la lutte. 

Réalisé par Amadou L. MBAYE et Moussa KEITA 
REWMI QUOTIDIEN/ REWMI.COM

Bamba Toure

Vendredi 8 Mars 2013 - 18:56





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