"On ne peut pas tous les deux à trois ans revivre la même situation. C’est parce qu’on n’a pas résolu la question du bon sens. Et le bon sens, c’est la maitrise de l’eau. L’eau qui est indispensables pour les hommes, les animaux et les plantes", a souligne M. Diouf.
Il participait à un forum sur l’insécurité alimentaire dans le Sahel, organisé par la fédération internationale des sociétés des Croix-Rouge et du Croissant-rouge, à Dakar.
Selon M. Diouf, "96% des terres arables dans le Sahel dépendent de la pluviométrie. Tant que l’on mettra des engrais et des semences pour prier afin qu’il pleuve, nous ne réglerons pas nos problèmes", a-t-il dit, ajoutant qu’en "bon croyants, c’est bien’’ de prier, "mais l’action doit précéder (...)".
"Le gouvernement du Sénégal va mettre en œuvre très prochainement une nouvelle politique agricole qui donne la priorité à l’eau dans les villages, avant de démarrer de grands projets dans toutes les régions", a révélé M. Diouf, par ailleurs ministre-conseiller auprès du nouveau président Macky Sall.
"Le Sénégal va d’abord compter sur ses propres ressources avant de recevoir l’appui des partenaires au développement", a-t-il précisé.
Le forum dont l’objectif est de venir en aide d’urgence aux populations du Sahel menacées par l’insécurité alimentaire, a réuni à Dakar plusieurs organismes dont l’Union africaine, l’Union européenne, le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Agence des Etats Unis pour le développement international (USAID).
La rencontre était placée sous la présidence de Bekele Galeta, le secrétaire général de la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le professeur Ndioro Ndiaye, présidente de l’Alliance For Migration, Leadership and Développement a été choisie pour modérer les travaux du forum.