Les femmes rurales du département de Vélingara œuvrent pour leur autonomisation afin d’éradiquer la faim et la pauvreté. Elles étaient plus d’une centaine de femmes venues de tous horizon. Et comme le thème de cette année portait sur les violences faites aux femmes, celles du Fouladou disent non aux convocations devant la barre ou à la gendarmerie. Elles comptent installer un comité départemental communautaire qui veillera aux conflits. Une ligne verte selon Madame Anta Ndiaye sera ouverte pour permettre à toute femme d’évoquer en toute liberté ses problèmes. Ensemble, elles se mobiliseront pour que la paix puisse revenir dans les foyers et que leur progéniture reçoive une bonne éducation, gage de développement.
Réunies en une comité de 33 femmes leaders, ces dernières sont appelées à sensibiliser leurs autres sœurs qui n’ont pas été de la fête. Les problèmes ont identifiés et à la sortie de cette rencontre beaucoup d’entre elles ont su leurs droits et devoirs. Reste à présent comment ce partenaire social qu’est la World Vison compte appuyer ces femmes du Fouladou. Aliou Fofana, le coordonnateur de ladite société a laissé entendre que les femmes ne sont nullement impliquées dans les prises de décision. Dans la commune de Diaobé kabendou et celle de Kounkané, sur les 84 conseillères seules 15 pour cent d’entre elles ont accès aux instances de décision. Ensuite la WV a promis de former les femmes dans diverses filières à savoir la transformation des céréales locales, la teinture etc. et mettre en place des projets banquables afin qu’elles puissent subvenir à leurs besoin s et assurer l’éducation de leur progéniture. Elles veulent jouer leur partition pour sortir le Fouladou de la faim et de la pauvreté. Au finish il espère qu’avec les femmes, un comité départemental sera installé pour que les femmes ne soient plus violentées. Ce comité fera la médiation partout ou besoin se fera sentir dans la région de Kolda pour que la femme ne soit pas laissée en rade et l’honorable député Mariama Diallo qui était l’invité d’honneur a vivement salué cette mobilisation. Elle fera le compte rendu à l’assemblée Nationale pour que les femmes du fouladou ne sombrent plus dans la misère. Satisfaites de la rencontre, elles ont comme objectifs de retrouver dans les prochains jours pour établir un rapport et le numéro vert gratuit sera à leur disposition pour égrener leurs difficultés afin que de solutions idoines soient trouvées pour que la femme ne soit plus violentée. Elles ne veulent plus que leurs problèmes conjugaux atterrissent à la barre ou à la gendarmerie. Elles parviendront à trouver d’autres astuces pour retrouver la paix dans les foyers. Les femmes réclament aussi des terres comme les hommes pour l’agriculture, le maraichage et mêmes des parcelles à usage d’habitation car il y va de leurs intérêts. Tandis que celles venues de Wassadou, ont évoqué la vétusté de la route car des femmes en état de grossesse y meurent souvent en cours d’évacuation et il faut que l’Etat les aide à éradiquer ce mal qui les traumatise tant. Elles demandent à ce que les routes secondaires soient bitumées pour assurer la fluidité du transport et permettre à leurs produits d’être aussi transportés et écoulés dans les différents marchés du Fouladou. Dans tous les cas les femmes qui se données rendez au complexe du foyer de Kounkané se sont mobilisées pour leurs droits etcdevoirs.
.
Elhadji Lonka Sabaly