Vous avez récemment quitté le Pr pour rallier le parti présidentiel. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
Ce n’est pas moi seul qui ai rejoint l’Apr. C’est une décision qui a été prise au sein de notre parti. On a dit pourquoi avoir travaillé et soutenu Wade et ne pas soutenir Macky Sall ? On n’a pas trouvé de raison, et on s’est dit : «Nous allons soutenir Macky Sall». Et tout le monde était d’accord là-dessus. Nous avons donné carte blanche à notre Secrétaire général, Abdourahim Agne, d’aller rencontrer Macky Sall, pour fusionner les deux partis. Nous avons attendu trois mois, il n’y a pas eu de réaction. Et j’ai pris la décision ferme de prendre les devants pour leur prouver que nous sommes dans de bonnes dispositions pour le faire. Je ne sais pas les raisons pour lesquelles le président de la République n’a pas rencontré notre Secrétaire général. Mais, ce qui est sûr et certain, c’est que je suis venu, et mon Secrétaire général est disposé à le faire, si on fait appel à lui. Ce qui m’a le plus poussé à rejoindre l’Apr, c’est que, dans les projets du président de la République, j’ai trouvé beaucoup de choses qui m’intéressent sur le plan du développement, sur le plan du désenclavement, sur la reprise des travaux de l’hôpital de Cas-Cas, et avec le Fonds européen de développement, les grands aménagements. Presque 170 milliards seront injectés là-bas. Notre problème, c’est le désenclavement de l’Ile à Morphil surtout, et avoir de grands aménagements, des routes et des pistes. Tout ça est prévu dans le budget actuel.
Avec votre venue à l’Apr, ne craignez-vous pas une guerre de positionnement ?
Je n’ai aucun problème avec ces gens. Les premiers venus, il faut les respecter, quelles que soient leurs forces et leurs faiblesses. Je les respecte, bien qu’ils sachent que je suis majoritaire, parce que je les ai toujours battus. Mais je suis derrière eux. On va travailler la main dans la main. Je ne cherche pas à me positionner, dans la mesure où les secteurs n’ont pas été montés, les cartes n’ont pas été vendues. Donc, tout est provisoire.
Vous avez dit tantôt que votre ralliement à l’Apr a été discuté au sein de votre formation. Qu’est-ce qui, selon vous, bloque l’adhésion de votre Secrétaire général dans ledit parti ?
Demandez cela à l’Apr. Je ne peux pas le savoir. Ce qui est sûr, c’est que les responsables de haut niveau de l’Apr sont au courant depuis presque plus de 2 ou 3 mois. Je ne connais pas maintenant les raisons, et si vous voulez avoir des réponses précises à cela, il faudra leur poser cette question.
Donc, vous êtes totalement en phase avec Abdourahim Agne ?
Absolument. Même pour le meeting de ralliement, on était en phase. De Dakar à Cas-Cas, on s’entretenait régulièrement. Et quand j’ai terminé, nous avons discuté, et je lui ai fait la synthèse. Il m’a même soutenu financièrement.
Est-ce que vous allez vous investir pour que l’adhésion d’Abdourahim Agne à l’Apr soit effective ?
Je suis dans l’Apr. Je vais travailler pour ça, pour que le président de la République accorde une audience à mon ex-Secrétaire général de parti.
Est-ce à dire qu’aujourd’hui le Pr n’existe que de nom?
Mais tout à fait. Personnellement, après les élections législatives, j’ai pris mon courage à deux mains pour demander à mon Secrétaire général d’arrêter de faire de la politique. Je vais l’obliger à le faire.
Pourquoi ?
Parce qu’il ne veut pas être président de la République, il ne veut pas être ministre. Il l’a été une fois, mais il s’est levé un bon matin pour démissionner. Il ne veut rien avoir, il ne cherche rien. Par conséquent, je ne vois pas pour quelle raison il perd son temps, son argent. C’est après qu’il m’a dit : «Montre ce programme au niveau du parti». On a convoqué le Secrétariat général, et on a conclu. On a convoqué l’Ag, et pratiquement la majorité s’est dégagée, parce que ceux qui étaient contre n’étaient pas plus de 5. La majorité s’est dégagée, et on est parti. Les autres grands responsables sont partis : Arouna Bâ, Abdoulaye Anne, Néné Marième Kane.
Vous dites que vous demandez à M. Agne d’arrêter de faire de la politique. Que peut-il apporter, donc, à l’Apr ?
C’est un homme d’Etat qui fait de la politique, depuis belle lurette. Il est intelligent. Ça, personne n’en doute. Il peut être là, si Macky a un dossier, il peut aider à régler ce dossier. C’est tout. Il ne cherche rien du tout. Si on le consulte pour tel ou tel dossier, il peut donner son avis.
Comment appréhendez-vous les Locales à Podor ?
Ce qui est sûr et certain, c’est que dans ma Communauté rurale, je n’ai pas besoin de Coalition. Nous irons seuls, en tout cas, dans la Communauté rurale de Médina Ndiathbé. Et je serais très malade, si on ne faisait pas un score soviétique
Que vous inspire la proposition de loi dont la finalité est de faire élire les maires au suffrage universel direct ?
Mon point de vue, c’est trop tôt pour le Sénégal. Quand tu regardes dans le monde, c’est peu de pays qui utilisent ce système-là. Aujourd’hui, je suis contre ce système, car on n’est pas préparé à cela. Celui qui n’était pas tête de liste va se sentir frustré. Et chacun voudra être tête de liste. Et on risque dans ces situations d’avoir deux ou trois listes parallèles ou même des votes sanctions. Par conséquent, je préfère qu’on laisse la situation telle qu’elle est, telle qu’on l’a connue et vécue.
Le commentaire que vous faites de la traque des biens mal acquis ?
Celui qui vole l’argent du contribuable doit rembourser. C’est cela ma position. Que ce soit Samba, Demba, celui qui prend les deniers publics, si réellement il les a pris, qu’il soit arrêté et que les biens soient récupérés.
Le Pds parle de règlement de comptes…
Je ne vois pas de règlement de comptes. Le problème, c’est le tapage qui a été fait autour de cette affaire. Mais, il n’y a pas eu de règlement de comptes. La justice fait son travail, attendons les résultats, c’est tout. Si les Karim et compagnie n’ont pas volé, ils seront acquittés. Ce problème n’avait pas besoin de tintamarre, on pouvait faire le travail sans qu’on n’entende des avocats crier ça et là. Il y a des gens qui croupissent dans les prisons, parce qu’ils ont volé, et on ne parle pas d’eux. Des gens du Pds qui ont détourné sont là, mais on ne parle pas d’eux. Donc, ce n’est pas parce qu’aujourd’hui, c’est telle ou telle personne que le pays doit se lever. Ce n’est pas sérieux, laissons la justice faire son travail de la manière la plus sérieuse.
Ce n’est pas moi seul qui ai rejoint l’Apr. C’est une décision qui a été prise au sein de notre parti. On a dit pourquoi avoir travaillé et soutenu Wade et ne pas soutenir Macky Sall ? On n’a pas trouvé de raison, et on s’est dit : «Nous allons soutenir Macky Sall». Et tout le monde était d’accord là-dessus. Nous avons donné carte blanche à notre Secrétaire général, Abdourahim Agne, d’aller rencontrer Macky Sall, pour fusionner les deux partis. Nous avons attendu trois mois, il n’y a pas eu de réaction. Et j’ai pris la décision ferme de prendre les devants pour leur prouver que nous sommes dans de bonnes dispositions pour le faire. Je ne sais pas les raisons pour lesquelles le président de la République n’a pas rencontré notre Secrétaire général. Mais, ce qui est sûr et certain, c’est que je suis venu, et mon Secrétaire général est disposé à le faire, si on fait appel à lui. Ce qui m’a le plus poussé à rejoindre l’Apr, c’est que, dans les projets du président de la République, j’ai trouvé beaucoup de choses qui m’intéressent sur le plan du développement, sur le plan du désenclavement, sur la reprise des travaux de l’hôpital de Cas-Cas, et avec le Fonds européen de développement, les grands aménagements. Presque 170 milliards seront injectés là-bas. Notre problème, c’est le désenclavement de l’Ile à Morphil surtout, et avoir de grands aménagements, des routes et des pistes. Tout ça est prévu dans le budget actuel.
Avec votre venue à l’Apr, ne craignez-vous pas une guerre de positionnement ?
Je n’ai aucun problème avec ces gens. Les premiers venus, il faut les respecter, quelles que soient leurs forces et leurs faiblesses. Je les respecte, bien qu’ils sachent que je suis majoritaire, parce que je les ai toujours battus. Mais je suis derrière eux. On va travailler la main dans la main. Je ne cherche pas à me positionner, dans la mesure où les secteurs n’ont pas été montés, les cartes n’ont pas été vendues. Donc, tout est provisoire.
Vous avez dit tantôt que votre ralliement à l’Apr a été discuté au sein de votre formation. Qu’est-ce qui, selon vous, bloque l’adhésion de votre Secrétaire général dans ledit parti ?
Demandez cela à l’Apr. Je ne peux pas le savoir. Ce qui est sûr, c’est que les responsables de haut niveau de l’Apr sont au courant depuis presque plus de 2 ou 3 mois. Je ne connais pas maintenant les raisons, et si vous voulez avoir des réponses précises à cela, il faudra leur poser cette question.
Donc, vous êtes totalement en phase avec Abdourahim Agne ?
Absolument. Même pour le meeting de ralliement, on était en phase. De Dakar à Cas-Cas, on s’entretenait régulièrement. Et quand j’ai terminé, nous avons discuté, et je lui ai fait la synthèse. Il m’a même soutenu financièrement.
Est-ce que vous allez vous investir pour que l’adhésion d’Abdourahim Agne à l’Apr soit effective ?
Je suis dans l’Apr. Je vais travailler pour ça, pour que le président de la République accorde une audience à mon ex-Secrétaire général de parti.
Est-ce à dire qu’aujourd’hui le Pr n’existe que de nom?
Mais tout à fait. Personnellement, après les élections législatives, j’ai pris mon courage à deux mains pour demander à mon Secrétaire général d’arrêter de faire de la politique. Je vais l’obliger à le faire.
Pourquoi ?
Parce qu’il ne veut pas être président de la République, il ne veut pas être ministre. Il l’a été une fois, mais il s’est levé un bon matin pour démissionner. Il ne veut rien avoir, il ne cherche rien. Par conséquent, je ne vois pas pour quelle raison il perd son temps, son argent. C’est après qu’il m’a dit : «Montre ce programme au niveau du parti». On a convoqué le Secrétariat général, et on a conclu. On a convoqué l’Ag, et pratiquement la majorité s’est dégagée, parce que ceux qui étaient contre n’étaient pas plus de 5. La majorité s’est dégagée, et on est parti. Les autres grands responsables sont partis : Arouna Bâ, Abdoulaye Anne, Néné Marième Kane.
Vous dites que vous demandez à M. Agne d’arrêter de faire de la politique. Que peut-il apporter, donc, à l’Apr ?
C’est un homme d’Etat qui fait de la politique, depuis belle lurette. Il est intelligent. Ça, personne n’en doute. Il peut être là, si Macky a un dossier, il peut aider à régler ce dossier. C’est tout. Il ne cherche rien du tout. Si on le consulte pour tel ou tel dossier, il peut donner son avis.
Comment appréhendez-vous les Locales à Podor ?
Ce qui est sûr et certain, c’est que dans ma Communauté rurale, je n’ai pas besoin de Coalition. Nous irons seuls, en tout cas, dans la Communauté rurale de Médina Ndiathbé. Et je serais très malade, si on ne faisait pas un score soviétique
Que vous inspire la proposition de loi dont la finalité est de faire élire les maires au suffrage universel direct ?
Mon point de vue, c’est trop tôt pour le Sénégal. Quand tu regardes dans le monde, c’est peu de pays qui utilisent ce système-là. Aujourd’hui, je suis contre ce système, car on n’est pas préparé à cela. Celui qui n’était pas tête de liste va se sentir frustré. Et chacun voudra être tête de liste. Et on risque dans ces situations d’avoir deux ou trois listes parallèles ou même des votes sanctions. Par conséquent, je préfère qu’on laisse la situation telle qu’elle est, telle qu’on l’a connue et vécue.
Le commentaire que vous faites de la traque des biens mal acquis ?
Celui qui vole l’argent du contribuable doit rembourser. C’est cela ma position. Que ce soit Samba, Demba, celui qui prend les deniers publics, si réellement il les a pris, qu’il soit arrêté et que les biens soient récupérés.
Le Pds parle de règlement de comptes…
Je ne vois pas de règlement de comptes. Le problème, c’est le tapage qui a été fait autour de cette affaire. Mais, il n’y a pas eu de règlement de comptes. La justice fait son travail, attendons les résultats, c’est tout. Si les Karim et compagnie n’ont pas volé, ils seront acquittés. Ce problème n’avait pas besoin de tintamarre, on pouvait faire le travail sans qu’on n’entende des avocats crier ça et là. Il y a des gens qui croupissent dans les prisons, parce qu’ils ont volé, et on ne parle pas d’eux. Des gens du Pds qui ont détourné sont là, mais on ne parle pas d’eux. Donc, ce n’est pas parce qu’aujourd’hui, c’est telle ou telle personne que le pays doit se lever. Ce n’est pas sérieux, laissons la justice faire son travail de la manière la plus sérieuse.
Propos recueillis par Seynabou FALL