Promu à un bel avenir footballistique, Abdoulaye Diallo devient aujourd’hui jakartaman. C’est le rêve brisé d’un talent pur qui a accepté de nous confier ses joies, ses peines, ses regrets et ses souhaits. Ayant entamé sa carrière à Kolda avant de rallier les Niayes de Pikine en 1980 puis au Casa Sport en 85 où il côtoiera Athanas Tendeng avant de rallier en 90 le Benfica de Bissau. Partout où Abdoulaye Diallo est passé, il a laissé des marques indélébiles. Ainsi, cet ailier rapide doublé d’un attaquant véloce, a connu une carrière en dents de scie.
À l’en croire, « j’ai commencé ma carrière de footballeur à Kolda où j’ai beaucoup brillé avec l’équipe fanion de 77 à 80. Ensuite je suis parti en 1980 aux Niayes de Pikine à Dakar en première division. C’est dans cette équipe que j’ai écrit mes plus belles pages du football en cinq ans. Et des Niayes de Pikine, j’atterris au Casa Sport de Ziguinchor (85 à 89) dans le sud du pays. »
Après le Casa Sport « j’ai signé pour un an (90) à la Sonacos de Ziguinchor avant de rallier le Benfica de Bissau la même année. Et je suis resté au Benfica pendant trois ans aussi avant de revenir au bercail en 1993 . Aujourd’hui, je conduis une moto jakarta pour subvenir à mes besoins.»
Revenant sur les obstacles qui l’ont empêché de devenir professionnel il explique : « j’ai eu tellement de coups bas qui m’ont découragé dans le football. Il y a des choses que j’ai vécues dont je n’ose pas parler. Et au final, j’ai arrêté le football pour jouer pour me faire plaisir en arrêtant de penser au haut niveau. J’ai vécu des choses merveilleuses comme malheureuses avec Athanas Tendeng au Casa Sport … »
Un retour difficile au bercail avance-t-il en ce sens « à mon retour avec l’insistance d’un ami qui m’avait promis du travail qui ne s’est jamais réalisé. Aujourd’hui, c’est grâce à mon neveu qui m’a payé une moto jakarta avec laquelle je cherche la dépense quotidienne sans complexe. Et je le fais avec plaisir… »
À la jeune génération, il conseille : « il faut respecter les entrainements et les consignes. En ce sens, Sadio Mané doit être un modèle pour la nouvelle génération qui aspire à être footballeur professionnel. Si c’était 15 ans en arrière, j’allais être professionnel puisque j’allais éviter beaucoup de choses. »
Parlant du foot local, il estime que « aujourd’hui, le football demande des moyens financiers et humains. Pour preuve, le sport est devenu un business. D’ailleurs, en 2008/09 en étant entraineur adjoint d’Amadou Dia on était parvenu à amener l’équipe en Ligue 2 professionnelle. Mais on n’avait pas payé la caution des six millions demandés par la fédération. Je demande aux responsables du foot local du moment de se battre davantage pour développer le football...