La commune rurale de Kab-Gaye, un paisible hameau niché dans le département de Kébémer, est secouée, depuis mardi dernier, par une sordide affaire de mœurs qui tarde à révéler tous ses secrets. Au cœur des récriminations, figure en bonne place le charlatan H. Bâ, la cinquantaine, accusé d’avoir violé une patiente de 24 ans, qui avait sollicité ses services pour soigner ses maux de reins.
Selon des sources concordantes proches du dossier, cette abjecte affaire a été ébruitée après que l’infirmier chef de poste de ladite localité a examiné la victime qui déclarait être victime d’un viol. Accompagnée par sa mère, elle a accusé le charlatan H. Bâ, contre qui, elle a porté plainte à la Gendarmerie de Kébémer. Ce, après avoir bénéficié d’un certificat médical attestant «une conjonction sexuelle récente». Articulant sa mésaventure, la victime déclarait aux hommes du commandant Baldé : «Je souffre, depuis quelques mois, de terribles maux de reins. Ma mère qui a eu vent de la présence du marabout H. Bâ dans notre village, m’a conduite chez lui pour qu’il me prodigue des prières. Il a assuré qu’il est à même de me soigner. Puis, il m’a demandé de revenir, seule, le voir après la prière du crépuscule. Ma maman qui n’avait rien soupçonné avait accepté sa proposition. Arrivée sur les lieux à l’heure indiquée, il s’est mis à me masser le dos, sous prétexte qu’il me soignait. Seulement, il s’est mis à laisser balader subtilement sa main sur mes hanches et sur mes seins. A la suite de cet exercice, il m’a curieusement révélé que ma maladie s’est glissée dans mes parties intimes. Alors, il m’a demandé d’ôter mon slip et de fermer les yeux. Ce que j’ai catégoriquement refusé. Brusquement, il s’est levé et a bandé mes yeux avec un morceau de tissu. Avant que je ne réalise ce qu’il voulait faire, il a introduit une poudre «magique» dans mes parties intimes. L’instant d’après, j’ai perdu connaissance. Il en a profité pour me violer. Une fois de retour chez moi, j’ai raconté ma mésaventure à ma mère qui m’a suggéré de porter plainte.
Après avoir reçu la plainte de la victime, les gendarmes ont cueilli, mercredi dernier, ledit charlatan qui a formellement réfuté ces accusations, arguant, cependant, être resté seul dans sa chambre en compagnie de sa patiente. Un argument de défense qui n’a pas convaincu les gendarmes qui l’ont déféré, vendredi dernier, au parquet de Louga, d’où H. Bâ a été placé sous mandat de dépôt pour viol et charlatanisme.