Kaolack : des enfants en difficulté veulent défendre leurs droits

Une cinquantaine d’enfants travailleurs, d'enfants de la rue et de ''talibés'' (pensionnaires d'écoles coraniques) vivant à Kaolack (centre) ont, lors d'une rencontre vendredi avec les responsables des services techniques et d’organisations non gouvernementales (ONG) en charge de leur protection, décidé de défendre eux-mêmes leurs droits.


Lors d'une rencontre avec des responsables des ONG Enda Jeunesse Action et Save The Children, ces enfants, qui ignoraient les rôles, les missions et le fonctionnement de ces structures, ont promis de supprimer les barrières les séparant des autres enfants, qui vivent sous la protection de leurs parents et de la société.Ils se sont familiarisés avec les tâches et les missions de l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO), de l’Action sociale, de l'Inspection départementale de l'éducation et de plusieurs ONG de la commune de Kaolack.Ces structures intervenant dans la protection des enfants veulent profiter de la journée commémorative de la Convention des droits de l’enfant (CDE), le 20 novembre, pour lancer une campagne de lutte en faveur de l’égalité des chances, a indiqué le coordonnateur d'Enda Jeunesse Action, Mansour Sow.Les structures ont décidé d’élaborer une plateforme de défense des enfants des enfants. Elles veulent aussi emmener les autorités administratives et politiques à réfléchir à la nécessité de supprimer les barrières existant entre les enfants vivant sous protection familiale et ceux qui sont vulnérables et exposés à ''la dure réalité de la nature'', a dit M. Sow.A la fin de l'atelier organisé pour faire connaître aux enfants les rôles, missions et tâches des institutions en charge de leur protection sociale, les principales structures concernées ont défini un plan de travail comprenant plusieurs activités, a annoncé M. Sow. Des réunions se tiendront pour réfléchir à la protection des enfants, selon lui.''Cette rencontre d’échanges avec des responsables de structures travaillant pour nous est d’une importance certaine, qui nous a permis de mieux nous familiariser avec eux'', a souligné Khady Dieng de l’Association des enfants et jeunes travailleurs de Kaolack.''Nous avons beaucoup appris quant à notre droit à un travail léger et limité'', a-t-elle dit. La convention de 1989 relative aux droits des enfants souligne que ''chaque enfant doit pouvoir grandir en sécurité, dans un environnement qui renforce sa personnalité et sa confiance en soi'', a-t-elle rappelé.''Les échanges avec les responsables des institutions en charge de notre protection sociale nous ont aidés à ouvrir davantage les yeux sur les multiples difficultés auxquelles son confrontés les enfants, particulièrement ceux dits de la rue, qui ne demandent que soutien et assistance'', a affirmé Khady Dieng.


Bamba Toure

Samedi 3 Novembre 2012 15:25

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