Les émeutes de l’électricité. Les coupures avaient atteint un niveau invivable pour les populations. La prise de conscience du 23 juin aidant, les populations se sont comme passé le mot et son sortis simultanément et en même temps pour mettre la capitale dans tous ses états. Des pneus étalés à longueur des artères de tous les quartiers dakarois, les ordures faisant le reste. Dakar fume. Les véhicules sont déviés de leurs chemins par des jeunes en furie. La police débordée, ne sait plus quelle foule disperser. Le pouvoir n’était plus entre les mains de Wade. Les sénégalais venaient de l’arracher. Suffisant pour que les tenants du pouvoir prennent peur. Mais parmi ceux-ci, un seul retiendra l’attention de ses compatriotes. C’est le fils de l’ancien chef de l’Etat. Karim Wade appelle un ami de la famille. « Tonton, voilà, Dakar et le Sénégal sont dans une situation quasi insurrectionnelle, ça brûle de tous les côtés, ... ça va très très mal... L'armée française est là pour quelque chose...», dit-il à Robert Bourgi qui ne transmet pas son message à l’Elysée mais prend le soin d’ébruiter l’affaire pour que nul n’en ignore. Et il s’en suit une opération de discréditation de Robert Bourgi par les ouailles de l’ancien ministre d’Etat. Bachir Diawara, alors chef de cabinet du ministre de l’Energie traite Bourgi de traitre. Cette remarque ne plait pas à Robert Bourgi qui enfonce le clou pour révéler qu’à la suite de Karim, Wade père l’aurait appelé pour les mêmes sollicitudes. Il refuse de faire quoi que ce soit. Mais cette affaire a ouvert les yeux de beaucoup de sénégalais qui se sont rendu compte d’une chose : Karim Wade n’en faisait qu’à sa tête.
Karim Wade : « Tonton, le Sénégal brule… »
SETAL.NET - Le 27 juin est l’autre frère jumeau du 23 juin 2011. Un an jour pour que jour que Dakar prenait feu. Ce n’est pas un lapsus. La capitale était comme un champ de bataille. Toutes ses artères étaient bouchées, des pneus brulés, des immondices entassées au milieu pour entraver le passage de véhicules. Les domiciles quelques ministres de Wade reçoivent la visite de vandales. Terrifié, le fils du président Wade prend son téléphone et appelle son oncle Robert Bourgi pour que l’armée française intervienne.
Abdou Khadre Cissé
Mercredi 27 Juin 2012 14:52
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