Alors qu'on déplore pour l'heure 67 décès, dont six membres des équipes de sécurités kényanes, les shebab affirment ce mercredi sur Twitter que “137 otages” ont trouvé la mort dans l'attaque du centre commercial.
Le bilan pourrait donc s'alourdir, comme l'a anticipé le président kényan, Uhuru Kenyatta, notamment en raison de l’effondrement du toit d'une partie du bâtiment; une source sécuritaire a expliqué que la structure avait sans doute été fragilisée par un incendie survenu lundi. Les shebab accusent de leur côté les forces kényanes d’avoir utilisé “des gaz chimiques” pour mettre fin au siège.
“Pour couvrir ce crime, le gouvernement kényan a provoqué l’effondrement du bâtiment, enterrant les preuves et tous les otages sous les décombres”, ont-ils commenté sur le réseau social.
Deuil national
Le président kényan a annoncé mardi, en même temps que la fin du siège du centre commercial Westgate de Nairobi, un deuil national de trois jours à compter de mercredi, faisant état de “pertes immenses pour le pays”.
Il s’agit en effet de l’opération la plus meurtrière à Nairobi depuis l’attentat-suicide d’Al-Qaïda en août 1998 contre l’ambassade des Etats-Unis, qui avait fait plus de 200 morts.
Dans le centre commercial, les secours fouillaient encore les lieux ce mercredi, à la recherche de corps.
Des experts en explosifs aidés de robots démineurs téléguidés inspectaient les lieux, vérifiant “qu’aucun explosif n’a été laissé” par les terroristes.
Un Britannique détenu à Nairobi
Le commando aurait été composé de 10 à 15 personnes, selon les autorités kényanes. Outre les cinq membres abattus, d’autres sont peut-être ensevelis sous les décombres avec des otages. Onze suspects ont par ailleurs été arrêtés, selon Uhuru Kenyatta, sans aucune autre précision.
On ne sait toujours pas si des combattants étrangers étaient présents au sein du commando. Cependant, une personne de nationalité britannique est détenue à Nairobi pour les besoins de l'enquête, a annoncé mercredi le ministère britannique des Affaires étrangères, sans préciser s'il s'agit d'un homme ou d'une femme.