En dépit des efforts multiples consentis par les acteurs institutionnels, les services techniques de l’Etat, les partenaires au développement, les organisations de la société civile et les acteurs communautaires dans le cadre de lutte contre les mutilations génitales féminines et les mariages des enfants, ces fléaux sont toujours présents au Fouladou. Suffisant pour que des acteurs comme l’ONG Ofad/Nafooré, qui œuvrent dans ce combat de préconiser de nouvelles stratégies afin de vaincre ces fléaux.
Kolda, la capitale du Fouladou, a abrité un atelier de lutte contre toutes formes de violences faites aux enfants, notamment l’excision et les mariages d’enfants. Au cours de cette rencontre, le coordonnateur de projets et programmes de l’ONG Ofad/Nafooré, Hamady Sow a précisé que l’atelier de Kolda entre dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de violences faites aux enfants, particulièrement les mutilations génitales féminines et les mariages des enfants. Sur ces deux thématiques, les acteurs qui portent le combat a-t-il souligné «se sont rendus compte que dans la région de Kolda, même si un travail colossal a été abattu par les acteurs institutionnels les services techniques de l’Etat, les organisations de la société civile et les acteurs communautaires, ces fléaux persistent toujours». Donc, force est de reconnaitre, que le chemin reste encore très long «il reste encore énormément des choses à faire, si l’on se réfère aux différents rapports récemment publiés dans le cadre de l’évaluation des performances en matière de lutte contre les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants», a déploré M. Sow.
Selon lui, le taux de prévalence de l’excision qui avoisine les 80%, est encore très élevée dans la région de Kolda. «Un tel taux de prévalence nécessite de nouvelles stratégie de lutte. Les mariages d’enfants constituent aussi un autre fléau qu’on a du mal à vaincre». Ainsi, à en croire, M. Hamady Sow, c’est à la lumière de tous ces éléments et «à travers ce programme financé par l’agence suédoise pour le développement international à travers Save the thildren ; exécuté par notre ONG OFAD/NAFOORE, qui explique la tenue de cet atelier qui a réuni ici à Kolda, l’ensemble des acteurs de la santé société civile, les enfants, les exciseuses, les responsables de la santé, les élus, les autorités et les partenaires au développement. L’objectif, c’est d’essayer de voir ce qui empêcher toujours vraiment cette lutte d’atteindre les résultats escomptés». Il s’agit de tirer toutes les leçons. Partant de cette base, formulé «des recommandations pertinentes à soumettre aux décideurs nationaux cela peut être le ministère de la santé et de l’action sociale ou les parlementaires», a-t-il conclu.