Nos autorités devront redoubler de vigilance. En effet, il est connu que les blanchisseurs d’argent sale ont pour principales cibles, le système bancaire. Et le Sénégal ayant un secteur financier bien fourni, le Groupement intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent invite notre pays à surveiller le secteur bancaire comme du lait sur le feu.
«Une surveillance serrée de l’afflux des envois … »
En effet, dans son rapport 2012, le groupement intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest a expliqué, dans la partie consacrée à notre pays, que «le système financier du Sénégal, prometteur et avec beaucoup de potentialités est tout de même dominé par des banques». Et ce système financier est constitué, renseigne le document du Giaba, de 19 banques de dépôts qui regroupent 80% de la totalité des biens du secteur et représentent environ 29% du Produit intérieur brut (Pib) de 2010. Et le niveau des envois dépasse largement les 700 milliards de francs Cfa. «L’Afflux des envois, selon les estimations de la banque mondiale en 2011, s’élevait à 1,48 milliard de dollars. Ce qui représente environ 10,3% du Produit intérieur Brut (Pib)», renseigne le rapport que le Giaba a rendu public jeudi dernier au cours de sa 4ème session. Une raison suffisante pour le Giaba de demander au gouvernement du Sénégal, de sérieusement surveiller son secteur bancaire. «Tout ceci appelle à une surveillance serrée de l’afflux des envois puisqu’ils ont des ramifications par rapport à la Lbc/ft» lit-on dans le document.
«Pas plus nébuleux que nos organisations caritatives et la société civile»
Et cette présente session a aussi été l’occasion pour le Giaba de partager des séances interactives avec les journalistes pour mieux leur expliquer le rôle qu’ils doivent jouer dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Et M Mouhamadou Bamba Niang, magistrat et co-président du groupe de travail sur les typologies du Giaba, dans sa communication, a demandé aux professionnels des médias de jouer leur partition dans ce combat. Il leur a signifié que le dernier rapport de typologie du Giaba, consacré au financement du terrorisme, donne un aperçu sur l’ampleur de la question dans la sous-région. «Les techniques et méthodes révélées par le rapport renseignent sur la complexité du Financement du terrorisme. La diversité des formes d’intervention dans ce champ (organismes caritatifs à caractère religieux, Ong, sociétés commerciales, mécènes….) montrent que les instruments de financements empruntent aussi des sources légitimes». Ce qui rend le financement du terrorisme «très difficile à détecter». De plus, nos organisations caritatives sont aussi à surveiller. Car, «il n’y a pas plus nébuleux que nos organisations caritatives et la société civile dans nos pays». «On ne sait pas qui les crée, comment on les a financés», a indiqué le magistrat. De plus, l’origine de leurs fonds n’est pas le plus souvent connue, encore moins leur utilisation et leur destination. A ce problème, s’ajoute aussi la préférence du paiement en liquide dans nos pays. Ce qui ne laisse pas de trace le plus souvent. La porosité de nos frontières est aussi une autre contrainte :«On a un très sérieux problème de surveillance de nos frontières», renseigne le magistrat.
«Une surveillance serrée de l’afflux des envois … »
En effet, dans son rapport 2012, le groupement intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest a expliqué, dans la partie consacrée à notre pays, que «le système financier du Sénégal, prometteur et avec beaucoup de potentialités est tout de même dominé par des banques». Et ce système financier est constitué, renseigne le document du Giaba, de 19 banques de dépôts qui regroupent 80% de la totalité des biens du secteur et représentent environ 29% du Produit intérieur brut (Pib) de 2010. Et le niveau des envois dépasse largement les 700 milliards de francs Cfa. «L’Afflux des envois, selon les estimations de la banque mondiale en 2011, s’élevait à 1,48 milliard de dollars. Ce qui représente environ 10,3% du Produit intérieur Brut (Pib)», renseigne le rapport que le Giaba a rendu public jeudi dernier au cours de sa 4ème session. Une raison suffisante pour le Giaba de demander au gouvernement du Sénégal, de sérieusement surveiller son secteur bancaire. «Tout ceci appelle à une surveillance serrée de l’afflux des envois puisqu’ils ont des ramifications par rapport à la Lbc/ft» lit-on dans le document.
«Pas plus nébuleux que nos organisations caritatives et la société civile»
Et cette présente session a aussi été l’occasion pour le Giaba de partager des séances interactives avec les journalistes pour mieux leur expliquer le rôle qu’ils doivent jouer dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Et M Mouhamadou Bamba Niang, magistrat et co-président du groupe de travail sur les typologies du Giaba, dans sa communication, a demandé aux professionnels des médias de jouer leur partition dans ce combat. Il leur a signifié que le dernier rapport de typologie du Giaba, consacré au financement du terrorisme, donne un aperçu sur l’ampleur de la question dans la sous-région. «Les techniques et méthodes révélées par le rapport renseignent sur la complexité du Financement du terrorisme. La diversité des formes d’intervention dans ce champ (organismes caritatifs à caractère religieux, Ong, sociétés commerciales, mécènes….) montrent que les instruments de financements empruntent aussi des sources légitimes». Ce qui rend le financement du terrorisme «très difficile à détecter». De plus, nos organisations caritatives sont aussi à surveiller. Car, «il n’y a pas plus nébuleux que nos organisations caritatives et la société civile dans nos pays». «On ne sait pas qui les crée, comment on les a financés», a indiqué le magistrat. De plus, l’origine de leurs fonds n’est pas le plus souvent connue, encore moins leur utilisation et leur destination. A ce problème, s’ajoute aussi la préférence du paiement en liquide dans nos pays. Ce qui ne laisse pas de trace le plus souvent. La porosité de nos frontières est aussi une autre contrainte :«On a un très sérieux problème de surveillance de nos frontières», renseigne le magistrat.
Youssouf SANE