"Il y a un besoin actuellement urgent au niveau de l’Etat de 200 milliards de francs CFA", a dit M. Thiam, par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur. Il commentait au cours d’une conférence de presse le communiqué du premier Conseil des ministres tenu jeudi sous le magistère du président Macky Sall.
Il a dit qu’au cours de cette rencontre, le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Kane a "appelé l’attention du Conseil sur la situation financière très tendue de l’Etat, notamment de la trésorerie du mois d’avril où les dépenses seraient de l’ordre de 267,568 milliards de FCFA contre des recettes budgétaires estimées à 118,073 milliards, soit un déficit de trésorerie de 149,492 milliards".
Sur cette base, a indiqué Serigne Mbaye Thiam, les besoins urgents de trésorerie pour l’Etat se déclinent comme suit : "65 milliards pour le dérapage compensation tarifaire au niveau de l’électricité, 30 milliards d’engagements des nouvelles autorités pour la réduction des denrées de première nécessité, 3,5 milliards pour les vivres de soudure, 15 milliards pour les semences, 15 milliards pour les engrais, 2 milliards d’aliments de bétail, 5,6 milliards masse salariale, 33 milliards moins-value de recettes".
Le porte-parole du gouvernement signalé que sur ces 200 milliards recherchés, des bailleurs de Fonds comme le PAM, la FAO et l’Union européenne se sont engagés à mobiliser au profit de l’Etat 35,5 milliards pour le monde rural.
"L’Etat donnera le signal en procédant à un réaménagement budgétaire à hauteur de 90 milliards dont les 45 milliards seront prélevés sur le budget de fonctionnement et 45 autres milliards sur le budget d’investissement tout en veillant à ne pas toucher aux projets porteurs de croissance", a expliqué Serigne Mbaye Thiam.
Il a cependant assuré que le gouvernement dispose de pistes pour résorber les difficultés de trésorerie du mois d’avril à partir notamment de souscriptions de bons du Trésor.
APS