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L’Unacois exige un audit de la production du sucre


L’Unacois exige un audit de la production du sucre
Les membres de l’Union nationale des Commerçants et industriels du Sénégal (Unacois-Japo) ne sont pas du tout contents de la gestion étatique du marché du sucre.  Ils sont montés au créneau, ce mercredi, pour le dénoncer et fixer leurs exigences. «L’Unacois exige solennellement, pour qu’on en finisse définitivement avec le débat du sucre (Qui a le droit d’importer, qui n’a pas le droit d’importer, quelle quantité importer, quand importer). Nous exigeons que l’Etat engage un audit technique de la production de sucre au Sénégal », a asséné Ousmane Sy Ndiaye, secrétaire exécutif de l’Unacois, face à la presse. 

L’audit de la production de sucre exigé 

M. Ndiaye estime que depuis la signature du contrat qui lie l’Etat à la Compagnie sucrière sénégalaise (Cse), c'est une opacité totale qui couvre les capacités réelles de la Css à couvrir le marché. «Pourquoi il n’y a pas de réelle transparence sur ses capacités réelles à répondre  aux besoins du marché. S’il est avéré que la Css a les moyens de satisfaire la demande, les commerçants vont renoncer à l’importation. Que l’industriel ne puisse pas couvrir la demande du marché et qu’on lui reconnaisse le monopole de la production on est d’accord. Mais qu’on  nous dise, sur le gap à importer, que c’est le même industriel qui a le monopole de l’importation, ça c’est un problème. C’est une exigence sur laquelle l’Unacois restera intransigeante», a craché M. Ndiaye. 

«Nous demandons à l’Etat de rester neutre»

L’Unacois Jappo veut aussi que l’Etat reste neutre dans le jeu de la concurrence. «Que l’Etat prenne partie, cela pose problème. On ne demande pas davantages particuliers, on ne demande pas de quotas, nous demandons simplement à l’Etat de rester neutre», déclare l’Unacois. Son secrétaire exécutif précise qu’il il y a une différence fondamentale «entre protéger une production locale et interdire une activité d’importation qui est régulière et autorisée par toutes les lois en vigueur dans l’espace communautaire». Car, précise-t-il, il n’y a pas un seul pays de la Cedeao où il est interdit d’importer. «Pourquoi au Sénégal on s’arroge le droit de demander à notre chef de l’Etat d’enfreindre la loi: c’est une catastrophe», souligne M. Ndiaye.

«Le doute et la méfiance s’installent dans nos rapports »

Aussi, l’Unacois s’est montré très déçu par l’Etat qui, de leur avis, n’a pas respecté ses engagements sur les accords qu’ils avaient signé pour maintenir la stabilité des prix de plusieurs denrées alimentaires. Et sur cette question, ils interpellent le Président de la République. «Nous avons délibérément accepté de souscrire à ces accords  parce qu’ils visent à soutenir la production locale. Malheureusement, sur tous les accords, à l’exécution, il y a eu des manquements. Aujourd’hui, le doute et la méfiance commencent à s’installer dans nos relations avec les pouvoirs publics. Je lance un appel au chef de l’Etat, qu’il intervienne au plus vite », dit-il



Jeudi 10 Mai 2018 - 09:51










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