Recouvrant 71% de la surface du globe, l’eau est une source vitale pour chacun d’entre nous (la proportion d’eau douce ne représente que 2,8%). Malgré cette évidence, l’accès à l’eau potable n’est pas une réalité quotidienne pour des milliards d’êtres humains. Ce bien a créé et continue de créer des conflits aux quatre coins de la terre, mais surtout, alors que certains en manquent désespérément, il ne se passe justement pas un jour sans qu’elle ne soit polluée et gaspillée. Pour remédier à cette situation alarmante, des efforts constants doivent être réalisés.
Le 28 juillet 2010, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution dans laquelle elle déclare que le droit à l’eau potable, salubre et propre est « un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme. » Terre des hommes partage cette vision et mène des projets d’accès à l’eau, d’assainissement et d’hygiène depuis l’an 2000, convaincue qu’un simple traitement de l’eau et la mise en place d’installations sanitaires de base peuvent en effet sauver des vies, avec un accompagnement adéquat aux changements de comportements.
Eau potable et hygiène
Lorsque l’on aborde la problématique de l’accès à l’eau, il faut distinguer d’un côté l’accès à des points d’eau améliorés et de l’autre l’assainissement. Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont permis à 2 milliards de personnes supplémentaires d’accéder à des points d’eau améliorés entre 1990 et 2010. Aujourd’hui, plus de 6 milliards de personnes y ont accès, ce qui représente près de 90% de la population mondiale. Un important effort doit malgré tout être réalisé pour subvenir aux besoins de 783 millions de personnes, soit la population combinée des Etats-Unis et de tous les Etats de l’Union Européenne réunis.
Si les OMD ont permis d’augmenter considérablement l’accès de la population mondiale à des points d’eau améliorés, 2,5 milliards de personnes n’ont toujours pas d’accès à des installations sanitaires adéquates. Bien qu’en terme d’assainissement, la couverture mondiale soit passée de 49% en 1990 à 63% en 2010, un chiffre suffit à mesurer l’ampleur de la tâche restant à accomplir : En 2013, 15% de la population mondiale, soit 1,1 milliard de personnes sont contraintes de déféquer en plein air. Le manque d’installations sanitaires de qualité provoque d’importants dégâts de santé publique. Chaque année, 1,8 million de personnes meurent d’une simple diarrhée et 1,3 million décèdent des suites d’une malaria.
Réduire les disparités
Au-delà des chiffres, ce sont les disparités mondiales qui doivent être réduites. Alors que plus de 6 milliards de personnes ont accès à des points d’eau améliorés (sans être nécessairement potable), dans les pays « les moins développés » seul 63% de la population est couverte. Malgré des efforts conséquents, l’Afrique sub-saharienne notamment affiche un retard important et conserve le taux de couverture en source d’eau améliorée le plus bas du monde. De manière générale, un effort doit être réalisé pour diminuer drastiquement les inégalités entre les riches et les pauvres, et entre les zones urbaines et les zones rurales. Selon les dernières études des Nations Unies effectuées au sein des 59 pays les moins développés, seule une moitié de la population dans ces pays possède un accès à l’eau et à l’assainissement, alors que 16% de la population n’a accès ni à des points d’eau améliorés, ni à des installations sanitaires de base.
Tdh se jette à l’eau
Depuis 2000, Terre des hommes a déjà développé 73 projets avec des axes WASH (Water, Sanitation and Hygiene / Eau, assainissement et hygiène) dans 16 pays d’intervention. La Fondation se joint au quotidien aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) afin de réduire la mortalité infantile. En effet, l’eau potable et les installations sanitaires sont des éléments indispensables au bon développement des nourrissons. Les projets mis en œuvre ont déjà bénéficié à plus de 2,2 millions de personnes. Ils vont de l’approvisionnement en eau potable, à l’amélioration de l’assainissement par l’élimination des eaux usées et des déchets, la gestion des eaux de pluies, la promotion de l’hygiène, en passant par le transfert de connaissances et la gestion des risques et de la prévention.
L’action de Tdh dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène est véhiculée par une idée toute simple : l’accès à l’eau est un droit fondamental de l’être humain et ne doit pas suivre une approche marchande. De plus, dans des pays aussi divers que le Sénégal, le Pérou ou l’Afghanistan, l’une des priorités est la participation des communautés tout au long du cycle des projets. Ces derniers doivent être adaptés à la culture, avec des technologies abordables et viables, tout en respectant l’environnement