‘’Le spectre d’une année blanche hante l’Enseignement supérieur de notre pays où le premier semestre est quasiment blanc pour toutes les universités publiques. Et rester silencieux devant une telle crise relève de l’irresponsabilité, malgré le contexte caractérisé par des préoccupations d’élections capitales’’, estime le syndicat dans une déclaration reçue à l’APS.
Pour le SUDES, ‘’l’année blanche est le Rubicon que personne n’a le droit de franchir’’. Il déplore que ‘’le Gouvernement ne semble pas saisir toute la gravité de la situation dans un contexte de campagne électorale auquel tout semble être subordonné’’.
‘’Cette crise, note le texte, affecte l’image et la qualité de notre enseignement supérieur, et bientôt la crédibilité des diplômes’’.
Selon le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal, les budgets alloués aux universités ne tiennent pas compte des contraintes pédagogiques et de la nécessité de développer une recherche de qualité (…) et une évaluation correcte des connaissances.
‘’La carte universitaire n’intègre pas la forte demande d’éducation des cohortes annuelles de bacheliers pour l’essentiel absorbées par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar’’, dénonce le texte. Université qui ne dispose pas ‘’d’infrastructures d’accueil suffisantes ni de confort nécessaire aux apprentissages, tout comme les autres universités publiques’’.
L’année universitaire 2011-2012 a commencé dès le 07 décembre 2012 par une grève du fait principalement du non respect par le Gouvernement des accords signés, rappelle la déclaration.
Le SUDES considère qu’il est ‘’encore temps’’ de mettre fin à cette situation et de ‘’tout faire dans l’intérêt de la nation pour sauver l’année universitaire en cours et le système éducatif, dans la concertation et le respect de l’ensemble des engagements souscrits’’.
De l’avis du SUDES, il s’agit de ‘’reprendre les enseignements avec un nouveau calendrier universitaire réaménagé par les instances académiques compétentes’’, mais aussi de ‘’garantir le droit à l’éducation des étudiants, y compris celui des nouveaux bacheliers par la mise en place de stratégies novatrices d’accueil’’.
Le SUDES invite aussi l’Etat à ‘’programmer l’ouverture des universités de Diamniadio et de Kaolack.