Le vainqueur du marathon de Boston, l'Ethiopien Lelisa Desisa, avait coupé la banderole depuis plus de deux heures déjà, mais nombre des 26 000 participants de cette épreuve, la plus prestigieuse de sa catégorie aux Etats-Unis après le marathon de New York, continuaient d'arriver lorsque la première explosion a retenti, à 70 m de la ligne d'arrivée.
Participant à l'épreuve, Jeff Klachko raconte avoir "entendu un bruit assourdissant au moment précis où je franchissais la ligne d'arrivée. Je n'ai rien compris jusqu'à sentir, peu après, une odeur de fumée. Et là, très vite, la seconde explosion m'a ôté tout doute. Je me suis mis à courir devant moi. Je cherchais ma femme et mes enfants. Heureusement, à cause de la foule si dense, ils n'avaient pas pu se rapprocher de l'arrivée."
Le premier attentat et l'ahurissement initial. Puis un second, dans la foulée, 30 m plus loin, fait comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Le rapprochement, évident, dans le déroulé entre les attentats commis à Boston, lundi 15 avril à 14 h 48, avec ceux du 11 septembre 2001, s'est vite imposé aux Etats-Unis, sans qu'aucun indice ne vienne confirmer jusqu'ici sa matérialité.
Les pouvoirs publics – Maison Blanche, FBI ou autorités politiques et sécuritaires de Boston et de l'Etat du Massachusetts – se sont efforcés de récuser toute rumeur. Ils n'ont cessé de répéter qu'aucun "suspect" n'était retenu entre leurs mains, qu'aucune "piste" n'était à cet instant privilégiée. Reste le seul fait qui, lui, apparaît indubitable : l'acte a été délibérément commis au sein d'une population civile, le choix du lieu visant à s'en prendre à une foule dans l'objectif de la terroriser en causant le plus de victimes possibles : 250 000 personnes s'étaient massées le long du parcours. "Il s'agit clairement d'un acte de terrorisme et il sera traité comme un acte de terrorisme", a indiqué la Maison Blanche.
Le reste, les quelques rares images, le "chaos" – le mot revient dans quasiment tous les témoignages –, la course effrénée des spectateurs, les blessés sanguinolents, aux membres parfois déjà arrachés, transportés à bout de bras par les premiers sauveteurs, d'autres moins gravement atteints mais sous le choc, la sidération sur les visages des présents, les véhicules hospitaliers toutes sirènes hurlantes, toutes ces images-là appartiennent à l'univers visuel des actes de terrorisme.
Aux premières heures du matin, mardi, le bilan provisoire faisait état de 3 morts, dont un enfant de 8 ans, et d'au moins 130 blessés. Plusieurs ont été opérés d'urgence à la tête et au cerveau, dont des enfants, d'autres ont dû être amputés. Les matériaux utilisés pour ces bombes étaient, selon les premières estimations policières, peu sophistiqués.
Pour David Abel, du quotidien Boston Globe, qui se trouvait à quelques mètres des victimes de la première explosion, il apparaissait évident que le nombre des victimes aurait été bien plus important si la bombe n'avait pas été placée contre un mur, mais sur le bord du trottoir où la foule s'agglutinait. Reste que sa densité était telle que les éclats projetés, billes d'acier, clous, ont été dévastateurs. Les responsables de divers hôpitaux de la ville où les blocs opératoires étaient mobilisés ne cachaient pas que des décès supplémentaires étaient à craindre.
La seconde certitude est que ces attentats sont les premiers à être perpétrés avec succès sur le territoire des Etats-Unis depuis ceux du 11-Septembre. Des dizaines de tentatives ont eu lieu, mais dans leur immense majorité, ce type d'initiatives a rapidement été décelé et contrôlé par la police fédérale jusqu'à l'arrestation de leurs instigateurs et leur présentation devant la justice, les agents infiltrés du FBI ayant le plus souvent été eux-mêmes les initiateurs de l'acte terroriste dans l'objectif de mieux convaincre la justice de la culpabilité de ses exécutants une fois ceux-ci engagés dans sa mise en oeuvre. Trois cas avaient pourtant échappé à la vigilance des forces de sécurité américaines. Chaque fois, l'attentat planifié a cependant été déjoué. Pas cette fois.
"On ne sait toujours pas qui a fait cela, ni pourquoi. Mais on trouvera, on les attrapera et ils rendront des comptes. Tout individu, tout groupe responsable sera déféré devant la justice." Ces affirmations de Barack Obama ont été répétées en boucle toute la soirée par les responsables bostoniens, le gouverneur du Massachusetts, Deval Patrick, un proche du président américain, et le porte-parole du FBI sur place, Richard DesLauriers. Ce dernier a par ailleurs confirmé que la police fédérale avait été chargée de piloter et de coordonner l'enquête.
A ce stade, cependant, les incertitudes prédominent. Mardi, tard dans la nuit, on ne savait toujours pas si les attentats étaient le fait d'un seul auteur ou si des terroristes ont agi en groupe. Aucune information n'avait filtré sur l'analyse des premières pièces à conviction recueillies. Les forces de sécurité ne semblaient pas non plus savoir comment les bombes avaient été actionnées.
Mais, au secrétariat américain à la sécurité intérieure, plus le temps passait, et plus le sentiment l'emportait, comme l'a déclaré un de ses responsables sous couvert d'anonymat, que l'on "n'avait pas affaire à un complot à l'échelle nationale", aucune autre ville n'ayant été touchée par des attentats similaires.
Pourquoi Boston ? Pourquoi sur le parcours de son marathon ? Le représentant démocrate du Massachusetts William Keating, membre de la commission parlementaire sur la sécurité intérieure, estimait en soirée que l'événement offrait le "symbole" le plus patent de ce que les terrorismes, de quelque bord qu'ils soient issus, honnissent plus que tout : "un rassemblement joyeux, chaleureux, où des milliers de personnes viennent participer ou applaudir des concurrents issus de plus de cent pays et de toutes les couleurs de peau".
A défaut de certitudes, et en l'absence de mise en garde préalable et de revendication après les explosions, les supputations sont parties dans deux directions. Un nouvel attentat "anti-américain", lié d'une façon ou d'une autre au terrorisme islamiste. Mais personne, à la Maison Blanche, au FBI, parmi les édiles bostoniens, n'a évoqué la moindre piste pour désigner les commanditaires ou les acteurs de ces attentats. Personne n'a prononcé les mots "Al-Qaida", ni évoqué un quelconque "terrorisme islamiste". Ou bien un acte politique à caractère interne, intra-américain.
Cette autre "option", celle d'un attentat d'extrême droite, a été pareillement balayée en l'absence de tout élément probant. Elle a émergé de-ci de-là en relation avec la date à laquelle ont été commis ces attentats. Le troisième lundi d'avril est, en effet, fêté sous le nom de Patriots Day au Massachusetts (et dans l'Etat du Maine), où il est férié. Il commémore les victoires remportées par les révolutionnaires américains contre les troupes anglaises lors des batailles de Lexington et de Concord, le 19 avril 1775, qui furent aussi les premiers succès enregistrés sur la voie de l'indépendance de ce qui allait devenir les Etats-Unis. Sachant que certains groupes très à droite de type Tea Party revendiquent cette appellation de "patriotes", certains ont voulu y voir un lien de causalité avec les attentats. Aucun officiel ne les a suivis. Il est inutile d'"ajouter la désinformation à l'absence d'information fiable", a indiqué une responsable de la mairie de Boston.
Ce ne furent pas là les seules rumeurs à s'être un moment propagées avant d'être balayées. Un responsable de la police bostonienne a dû répéter plusieurs fois qu'aucun "suspect" n'était détenu par ses services (un jeune Saoudien muni d'un visa d'étudiant avait été un moment interrogé dans ses locaux). De même, le bruit d'une "troisième bombe", placée à la grande bibliothèque John-Fitzgerald Kennedy, a été rapidement démenti. Un incendie, qui n'était pas d'origine criminelle, s'y était déclaré avant d'être rapidement circonscrit. Mais dans l'état de choc où se trouvent les citoyens de la ville – dont un très grand nombre ont donné du sang à la Croix-Rouge –, la rumeur se répandait rapidement.
En attendant, l'enquête mobilise des milliers de policiers, qui traquent le moindre indice dans les rues entourant la "scène du crime" dans l'objectif d'affiner une recherche du ou des auteurs d'un acte dont l'identité et la motivation restent encore énigmatiques. Un périmètre d'exclusion a été imposé tout autour par le FBI, fermé à toute personne n'y habitant pas et non munie d'une autorisation spéciale d'accès. Des centaines d'agents fédéraux ont été dépêchés sur les lieux. Des militaires et des membres de la garde nationale ont été mobilisés pour leur prêter main-forte.
Les rues et les accès à Boston sont désormais soumis à un contrôle accru et le maire a demandé à ses administrés de faire preuve de compréhension devant la gêne qui s'ensuivrait. La police a demandé aux Bostoniens de rester chez eux le soir, sauf motif particulier de sortir.
Bien qu'aucun événement ne donne à penser qu'une vague d'attentats pourrait s'épandre aux Etats-Unis, des mesures de préventions ont été prises dans de nombreuses villes américaines. Cela a été en particulier le cas à New York, où plusieurs milliers de policiers ont pris place autour des principaux centres de passage, comme les deux gares ferroviaires (Grand Central et Penn Station).
Sur la chaîne MSNBC, le journaliste politique de gauche Chris Matthews s'inquiétait. On sait, expliquait-il en substance, quelles sont les conséquences du terrorisme : le repli sur soi, le règne de la peur. Mais le pays va mieux, voulait-il croire : l'économie s'améliore, "bientôt des lois viendront limiter le droit au port d'armes, améliorer la situation de millions de travailleurs immigrés clandestins". Il ne faut pas, expliquait-il, comme pour conjurer le sort, que le terrorisme renvoie l'Amérique à ses propres terreurs.
Participant à l'épreuve, Jeff Klachko raconte avoir "entendu un bruit assourdissant au moment précis où je franchissais la ligne d'arrivée. Je n'ai rien compris jusqu'à sentir, peu après, une odeur de fumée. Et là, très vite, la seconde explosion m'a ôté tout doute. Je me suis mis à courir devant moi. Je cherchais ma femme et mes enfants. Heureusement, à cause de la foule si dense, ils n'avaient pas pu se rapprocher de l'arrivée."
Le premier attentat et l'ahurissement initial. Puis un second, dans la foulée, 30 m plus loin, fait comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Le rapprochement, évident, dans le déroulé entre les attentats commis à Boston, lundi 15 avril à 14 h 48, avec ceux du 11 septembre 2001, s'est vite imposé aux Etats-Unis, sans qu'aucun indice ne vienne confirmer jusqu'ici sa matérialité.
Les pouvoirs publics – Maison Blanche, FBI ou autorités politiques et sécuritaires de Boston et de l'Etat du Massachusetts – se sont efforcés de récuser toute rumeur. Ils n'ont cessé de répéter qu'aucun "suspect" n'était retenu entre leurs mains, qu'aucune "piste" n'était à cet instant privilégiée. Reste le seul fait qui, lui, apparaît indubitable : l'acte a été délibérément commis au sein d'une population civile, le choix du lieu visant à s'en prendre à une foule dans l'objectif de la terroriser en causant le plus de victimes possibles : 250 000 personnes s'étaient massées le long du parcours. "Il s'agit clairement d'un acte de terrorisme et il sera traité comme un acte de terrorisme", a indiqué la Maison Blanche.
Le reste, les quelques rares images, le "chaos" – le mot revient dans quasiment tous les témoignages –, la course effrénée des spectateurs, les blessés sanguinolents, aux membres parfois déjà arrachés, transportés à bout de bras par les premiers sauveteurs, d'autres moins gravement atteints mais sous le choc, la sidération sur les visages des présents, les véhicules hospitaliers toutes sirènes hurlantes, toutes ces images-là appartiennent à l'univers visuel des actes de terrorisme.
Aux premières heures du matin, mardi, le bilan provisoire faisait état de 3 morts, dont un enfant de 8 ans, et d'au moins 130 blessés. Plusieurs ont été opérés d'urgence à la tête et au cerveau, dont des enfants, d'autres ont dû être amputés. Les matériaux utilisés pour ces bombes étaient, selon les premières estimations policières, peu sophistiqués.
Pour David Abel, du quotidien Boston Globe, qui se trouvait à quelques mètres des victimes de la première explosion, il apparaissait évident que le nombre des victimes aurait été bien plus important si la bombe n'avait pas été placée contre un mur, mais sur le bord du trottoir où la foule s'agglutinait. Reste que sa densité était telle que les éclats projetés, billes d'acier, clous, ont été dévastateurs. Les responsables de divers hôpitaux de la ville où les blocs opératoires étaient mobilisés ne cachaient pas que des décès supplémentaires étaient à craindre.
La seconde certitude est que ces attentats sont les premiers à être perpétrés avec succès sur le territoire des Etats-Unis depuis ceux du 11-Septembre. Des dizaines de tentatives ont eu lieu, mais dans leur immense majorité, ce type d'initiatives a rapidement été décelé et contrôlé par la police fédérale jusqu'à l'arrestation de leurs instigateurs et leur présentation devant la justice, les agents infiltrés du FBI ayant le plus souvent été eux-mêmes les initiateurs de l'acte terroriste dans l'objectif de mieux convaincre la justice de la culpabilité de ses exécutants une fois ceux-ci engagés dans sa mise en oeuvre. Trois cas avaient pourtant échappé à la vigilance des forces de sécurité américaines. Chaque fois, l'attentat planifié a cependant été déjoué. Pas cette fois.
"On ne sait toujours pas qui a fait cela, ni pourquoi. Mais on trouvera, on les attrapera et ils rendront des comptes. Tout individu, tout groupe responsable sera déféré devant la justice." Ces affirmations de Barack Obama ont été répétées en boucle toute la soirée par les responsables bostoniens, le gouverneur du Massachusetts, Deval Patrick, un proche du président américain, et le porte-parole du FBI sur place, Richard DesLauriers. Ce dernier a par ailleurs confirmé que la police fédérale avait été chargée de piloter et de coordonner l'enquête.
A ce stade, cependant, les incertitudes prédominent. Mardi, tard dans la nuit, on ne savait toujours pas si les attentats étaient le fait d'un seul auteur ou si des terroristes ont agi en groupe. Aucune information n'avait filtré sur l'analyse des premières pièces à conviction recueillies. Les forces de sécurité ne semblaient pas non plus savoir comment les bombes avaient été actionnées.
Mais, au secrétariat américain à la sécurité intérieure, plus le temps passait, et plus le sentiment l'emportait, comme l'a déclaré un de ses responsables sous couvert d'anonymat, que l'on "n'avait pas affaire à un complot à l'échelle nationale", aucune autre ville n'ayant été touchée par des attentats similaires.
Pourquoi Boston ? Pourquoi sur le parcours de son marathon ? Le représentant démocrate du Massachusetts William Keating, membre de la commission parlementaire sur la sécurité intérieure, estimait en soirée que l'événement offrait le "symbole" le plus patent de ce que les terrorismes, de quelque bord qu'ils soient issus, honnissent plus que tout : "un rassemblement joyeux, chaleureux, où des milliers de personnes viennent participer ou applaudir des concurrents issus de plus de cent pays et de toutes les couleurs de peau".
A défaut de certitudes, et en l'absence de mise en garde préalable et de revendication après les explosions, les supputations sont parties dans deux directions. Un nouvel attentat "anti-américain", lié d'une façon ou d'une autre au terrorisme islamiste. Mais personne, à la Maison Blanche, au FBI, parmi les édiles bostoniens, n'a évoqué la moindre piste pour désigner les commanditaires ou les acteurs de ces attentats. Personne n'a prononcé les mots "Al-Qaida", ni évoqué un quelconque "terrorisme islamiste". Ou bien un acte politique à caractère interne, intra-américain.
Cette autre "option", celle d'un attentat d'extrême droite, a été pareillement balayée en l'absence de tout élément probant. Elle a émergé de-ci de-là en relation avec la date à laquelle ont été commis ces attentats. Le troisième lundi d'avril est, en effet, fêté sous le nom de Patriots Day au Massachusetts (et dans l'Etat du Maine), où il est férié. Il commémore les victoires remportées par les révolutionnaires américains contre les troupes anglaises lors des batailles de Lexington et de Concord, le 19 avril 1775, qui furent aussi les premiers succès enregistrés sur la voie de l'indépendance de ce qui allait devenir les Etats-Unis. Sachant que certains groupes très à droite de type Tea Party revendiquent cette appellation de "patriotes", certains ont voulu y voir un lien de causalité avec les attentats. Aucun officiel ne les a suivis. Il est inutile d'"ajouter la désinformation à l'absence d'information fiable", a indiqué une responsable de la mairie de Boston.
Ce ne furent pas là les seules rumeurs à s'être un moment propagées avant d'être balayées. Un responsable de la police bostonienne a dû répéter plusieurs fois qu'aucun "suspect" n'était détenu par ses services (un jeune Saoudien muni d'un visa d'étudiant avait été un moment interrogé dans ses locaux). De même, le bruit d'une "troisième bombe", placée à la grande bibliothèque John-Fitzgerald Kennedy, a été rapidement démenti. Un incendie, qui n'était pas d'origine criminelle, s'y était déclaré avant d'être rapidement circonscrit. Mais dans l'état de choc où se trouvent les citoyens de la ville – dont un très grand nombre ont donné du sang à la Croix-Rouge –, la rumeur se répandait rapidement.
En attendant, l'enquête mobilise des milliers de policiers, qui traquent le moindre indice dans les rues entourant la "scène du crime" dans l'objectif d'affiner une recherche du ou des auteurs d'un acte dont l'identité et la motivation restent encore énigmatiques. Un périmètre d'exclusion a été imposé tout autour par le FBI, fermé à toute personne n'y habitant pas et non munie d'une autorisation spéciale d'accès. Des centaines d'agents fédéraux ont été dépêchés sur les lieux. Des militaires et des membres de la garde nationale ont été mobilisés pour leur prêter main-forte.
Les rues et les accès à Boston sont désormais soumis à un contrôle accru et le maire a demandé à ses administrés de faire preuve de compréhension devant la gêne qui s'ensuivrait. La police a demandé aux Bostoniens de rester chez eux le soir, sauf motif particulier de sortir.
Bien qu'aucun événement ne donne à penser qu'une vague d'attentats pourrait s'épandre aux Etats-Unis, des mesures de préventions ont été prises dans de nombreuses villes américaines. Cela a été en particulier le cas à New York, où plusieurs milliers de policiers ont pris place autour des principaux centres de passage, comme les deux gares ferroviaires (Grand Central et Penn Station).
Sur la chaîne MSNBC, le journaliste politique de gauche Chris Matthews s'inquiétait. On sait, expliquait-il en substance, quelles sont les conséquences du terrorisme : le repli sur soi, le règne de la peur. Mais le pays va mieux, voulait-il croire : l'économie s'améliore, "bientôt des lois viendront limiter le droit au port d'armes, améliorer la situation de millions de travailleurs immigrés clandestins". Il ne faut pas, expliquait-il, comme pour conjurer le sort, que le terrorisme renvoie l'Amérique à ses propres terreurs.