Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dissous l'Assemblée nationale, hier jeudi. Il l'a annoncé au cours de son adresse à la nation. Mieux, le chef de l'Etat a fixé la date des élections légistlatives prochaines le 17 novembre. Ndiaga Sylla, expert électoral, qui a réagi suite à cette décision prise par Diomaye Faye, s'interroge sur le calendrier électoral. "L'avis demandé au Conseil constitutionnel concerne-t-il le calendrier électoral ?", s'est-il posé. La dissolution de l'Assemblée nationale et la fixation de la date des élections législatives anticipées au dimanche 17 novembre 2024, impactent le déroulement du processus électoral, si l'on en croit à l'expert Electoral. Ndiaga Sylla, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a cité quelques points qui démontrent l'impossibilité d'organiser les prochaines élections à la tenue fixée par le chef de l'Etat. D'abord, a informé M. Sylla, "La date de dépôt des listes de candidatures fixée (85 jours avant le scrutin ) par le code électoral ne peut plus être respectée". Ensuite, il a ajouté : " Les partis politiques, les coalitions de partis ainsi que les entités indépendantes vont devoir dans un court délai faire les Investitures et confectionner les listes de candidatures". Selon l'expert électoral, "L'impossibilité de remplir l'obligation liée au parrainage risque d'engendrer une centaine de candidatures". S'agissant de la confection des bulletins, Ndiaga Sylla fait savoir que les "imprimeurs devront disposer d'un temps réduit pour passer la commande en papier pour l'impression des bulletins de vote". En tout état de cause, a conclu M. Sylla, "le nouveau calendrier électoral tout comme l'avis du Conseil constitutionnel doit être publié dans les meilleurs délais pour l'équité entre les listes de candidats".