Le bilan est lourd est insoutenable. La mort semble trouver dans le duo chauffeurs-route un lit parfait pouremporter à sa guise des centaines d’âmes. La terreur sur les routes ne s’est pas arrêtée le 7 juin dernier à Pété (dans la commune de Kaffrine), elle continue de sévir en cette veille de fête de l’Aïd et Fitr où l’insouciance des automobilistes n’a d’égal que leur inconscience. Sur la seule nationale 1, entre Kaolack et Tamba, pas moins de 50 personnes ont trouvé la mort et des centaines d’autres blessées en l’espace de quelques semaines seulement. Dans un bilan trimestriel établi par les forces de sécurité de ces deux régions, il est fait état d’une recrudescence du nombre d’accidents avec plusieurs chocs additionnels, ainsi que du nombre de blessés qui est allé crescendo. L’axe Kaffrine-Malém Hodar arrive en tête du triste peloton, avecune vingtaine de chocs enregistrés, suivi de l’axe Koungueul- Tamba qui comptabilise, pour une si courte période, plus d’une quinzaine d’accidents. Les autres axes arrivent en fin de classement avec des statistiques aussi alarmantes dans des drames où la déficience humaine est la principale cause de l’hécatombe qui a fini de transformer nos routes en tombeau ouvert. Selon le bilan des mêmes forces de sécurité,à l’origine de ces collisions, la perte de contrôle du véhicule est le principal facteur, suivie de l’excès de vitesse. Le non respect de la distance de sécurité, de la priorité et du règlement 14 de la circulation dans l’espace UEMOA qui limite les poids sont autant de mauvais comportements qui installent ce bilan macabre. Malgré les mesures prises pour réduire de manière drastique le nombre d’accidents de la circulation sur l’axe Kaolack-Tamba-Kidira-Bakel et par ricochet le nombre de victimes, il est triste de constater que la réalité reste intacte. Les routes du Sénégal en général et la nationale 1 surtout se sont transformées en une jungle où les chauffards sont les metteurs en scènes de collisions et de chocs qui emportent de nombreuses vies humaines.