M. Bèye, réagissant au décès de l’auteur du célèbre roman "Sous l’orage", a déclaré que l’héritage de l’homme de lettres et homme politique malien "doit être préservé pour la nouvelle génération d’écrivains africains et maliens et sénégalais en particulier".
Son legs, "je crois, est bien entretenu", a-t-il souligné dans des propos rapportés par la radio futurs médias (RFM, privée), rappelant que "Sous l’orage", le roman de Seydou Badian Kouyaté, a imprégné des générations d’Africains et est enseigné dans plusieurs universités à travers le monde.
Seydou Badian Kouyaté, auteur des paroles de l’hymne national du Mali. Faisait partie de ces premières générations d’intellectuels et d’écrivains africains qui ont marqué l’histoire non seulement de leur pays mais du continent africain tout entier.
De retour de France où il fait des études de médecine à l’université de Montpellier - il est l’auteur d’une thèse sur les traitements africains de la fièvre jaune -, Seydou Badian Kouyaté fut nommé médecin de circonscription en 1956.
Il devient ministre de l’Économie rural et du Plan du mali après l’accession du pays à l’indépendance, avant de se voir confier le portefeuille du développement suite à un remaniement intervenu en 1962.
Il est déporté à Kidal en 1968, suite au coup d’Etat perpétré par Moussa Traoré en 1968, avant de s’exiler au Sénégal.
Le défunt écrivain était candidat à la présidentielle malienne de 1997, avant de retirer sa candidature pour protester, comme d’autres candidats, contre "la mauvaise organisation" des élections.
Outre "Sous l’orage", son célèbre roman publié en 1957, Seydou Badian Kouyaté est l’auteur de plusieurs autres romans dont "Le Sang des masques" (1976) et "Noces sacrées", en 1977. Il a également publié "La Saison des pièges", en 1997.
Seydou Badian a été sacré lauréat 2017 du "Grand Prix des Mécènes" des Grands prix des associations littéraires pour l’ensemble de son œuvre.