Dans moins d'un mois, les Sénégalaises et les Sénégalais iront aux urnes pour (Ré) élire un président de la République. Choix difficile, en dépit du toilettage opéré grâce au parrainage citoyen. Il reste sur les starting-blocks cinq candidats, pour le départ. Le prochain président aura à gérer un pays qui va entrer durant son mandat, si tout va bien, dans le club restreint des pays producteurs de pétrole et du gaz. Ce qui suscite beaucoup de convoitises et aiguise d'énormes appétits de la part des lobbies et autres puissances de ce monde. Dès lors, il y a des risques d'avoir des candidats, discrètement sponsorisés par des milieux douteux pour servir demain, leurs intérêts à la place de ceux du peuple sénégalais.
Déjà, ce débat a été évoqué dans la presse, sans pour autant l'approfondir. Pourtant, le Sénégal gagnerait à savoir, qui est qui, avant d'introduire le bulletin dans les urnes, puisque l'avenir de notre nation en dépend, pour une grande part. Un débat de fond aurait pu être posé dans ce sens, de manière à jeter une certaine lumière sur ce qui se cache derrière chaque candidat.
En lieu et place, nous assistons, malheureusement, à des tentatives de diabolisation qui ne reposent sur aucun argument pertinent. Des invectives et autres fakes news sont véhiculés à travers les réseaux sociaux qui servent de refuge aux tirailleurs de l'ère numérique. Or, la démocratie sénégalaise traverse une phase critique de son histoire. Parmi les 27 prétendants à la présidentielle de 2019, seuls trois ou quatre d'entre eux, ont déjà participé, à une élection présidentielle. Après le toilettage, seuls deux des 5 retenus, ont eu une expérience politique avérée. Il s'agit notamment d'Idrissa Seck et de Macky Sall, le président sortant. Cela signifie que la scène politique sénégalaise est en phase de transition et de renouvellement, avec tous les risques que cela comporte. C'est ce qui explique autrement, l'absence de candidats issus des rangs du Parti socialiste(PS) et du parti démocratique sénégalais(PDS). Il en a toujours été ainsi au Sénégal. Rappelons que les années 50 avaient été dominées par le SFIO de Lamine Coura Guèye et le BDS de Léopold Sedar Senghor. En 1960, ces partis ont disparu pour laisser place à l'UPS et autres PRA-Sénégal. Vers les années 70-80, c'est presque le duo PS-PDS qui menait la danse aux côtés du RND, LD/MPT, PIT, AJ-MRDN, PAI, etc. Normal que le PS et le PDS s'éclipsent en 2019 pour céder la scène à l'APR, PUR, REEWMI et PASTEEF. Telle est la logique implacable de l'histoire et les Sénégalais l'ont toujours compris ainsi.
L'ère des intolérances intolérables :
Ce qui, en revanche, semble être une nouveauté de la scène politique, est l'éclipse de l'esprit critique et le fair-play, au profit d'un extrémisme semi-intellectuel, enrobé dans pseudo militantisme guerrier où l'émotion et la passion aveugle l'emportent sur la raison. N'ayant plus d'arguments intellectuels convaincants, la tendance est de créer des clichés qui n'ont aucune pertinence sémantique, ni réelle pour attirer ou fixer les adeptes. La transhumance est ainsi inventée pour empêcher, via un terrorisme intellectuel de bas niveau, que le camp présidentiel, ne recrute de nouveaux éléments. Ce cliché permet également d'interdire, à certaines catégories de personnes, de choisir librement leur candidat outre que dans le camp d'une opposition désunie, immature et paresseuse.
Ainsi, lorsque mon ami Cheikh Alassane de Dadje Deuppe choisit Idrissa Seck ou que "Sénégal bi niou beuggue" vote le candidat de Pasteef, cela passe et personne ne trouve à redire ; et lorsque la battante Aïssata Tall Sall, dont je salue le courage et la lucidité, opte pour le candidat Macky Sall, en toute connaissance de cause, l'on parle de "trahison", "transhumance", "déception", etc. !
Le candidat Macky Sall vient de boucler un premier mandat et aspire, en toute légalité, à un second, le 24 février prochain. Pour quelle (dé-raison) peut-on traiter celui qui porte son choix sur lui de "transhumant" ou de "traitre" ?
Rien n'explique une telle dérive, sinon que des "opposants" en cours d'arguments, inventent des clichés vides de sens, pour les faire porter par une presse piégée qui sert de porte-voix à de gens avides d'un pouvoir, dont ils n'ont rien fait pour le mériter. Un tel jeu est dangereux dans un pays où la démocratie est à construire et l'émergence à bâtir sur des bases solides et sérieuses.
Cette opposition immature, regroupée dans ce que j'appelle "la Coalition des loosers" avait brandi le slogan séditieux et irréaliste de : empêcher le candidat Macky Sall de faire campagne ! Ramenée à la raison, par la société civile, elle change d'objectif et de slogan pour parler de : Faciliter la campagne des 4 candidats, alors que certains d'entre eux, refusaient d'admettre la décision du conseil constitutionnel ! Si transhumer signifie : aller vers les prairies vertes, traiter ceux qui rejoignent le camp de Macky Sall de transhumants, serait également une manière d'avouer dorénavant que le camp de Macky est celui des gagnants.
En tout cas, la plupart des femmes et des hommes politiques sénégalais, doués de raison et de discernement ont porté leur choix sur le candidat le plus sûr et le plus expérimenté, à savoir Macky Sall. Il n'y aucun doute que la majorité des Sénégalais lui font confiance pour conduire les changements du futur et sécuriser l'avenir de notre chère patrie, le Sénégal. Maintenant, que des aventuriers réussissent à obnubiler une frange de la population, le temps d'une élection, me paraît possible voire admissible en démocratie. Cependant, il est intolérable que des illuminés, dépourvus de connaissances et d'expertises, s'emparent de la conscience collective de la masse critique pour dicter de pseudo lois qui ne mènent nulle part.
Les Sénégalaises et les sénégalais les plus respectables de la société ont clairement choisi le candidat Macky Sall, pour des raisons hautement patriotiques. Ils n'attendent que le 24 février 2019, pour traduire ce choix judicieux, en vérité des urnes.
Mamadou Bamba NDIAYE
Ancien Ministre des Affaires Religieuses
Déjà, ce débat a été évoqué dans la presse, sans pour autant l'approfondir. Pourtant, le Sénégal gagnerait à savoir, qui est qui, avant d'introduire le bulletin dans les urnes, puisque l'avenir de notre nation en dépend, pour une grande part. Un débat de fond aurait pu être posé dans ce sens, de manière à jeter une certaine lumière sur ce qui se cache derrière chaque candidat.
En lieu et place, nous assistons, malheureusement, à des tentatives de diabolisation qui ne reposent sur aucun argument pertinent. Des invectives et autres fakes news sont véhiculés à travers les réseaux sociaux qui servent de refuge aux tirailleurs de l'ère numérique. Or, la démocratie sénégalaise traverse une phase critique de son histoire. Parmi les 27 prétendants à la présidentielle de 2019, seuls trois ou quatre d'entre eux, ont déjà participé, à une élection présidentielle. Après le toilettage, seuls deux des 5 retenus, ont eu une expérience politique avérée. Il s'agit notamment d'Idrissa Seck et de Macky Sall, le président sortant. Cela signifie que la scène politique sénégalaise est en phase de transition et de renouvellement, avec tous les risques que cela comporte. C'est ce qui explique autrement, l'absence de candidats issus des rangs du Parti socialiste(PS) et du parti démocratique sénégalais(PDS). Il en a toujours été ainsi au Sénégal. Rappelons que les années 50 avaient été dominées par le SFIO de Lamine Coura Guèye et le BDS de Léopold Sedar Senghor. En 1960, ces partis ont disparu pour laisser place à l'UPS et autres PRA-Sénégal. Vers les années 70-80, c'est presque le duo PS-PDS qui menait la danse aux côtés du RND, LD/MPT, PIT, AJ-MRDN, PAI, etc. Normal que le PS et le PDS s'éclipsent en 2019 pour céder la scène à l'APR, PUR, REEWMI et PASTEEF. Telle est la logique implacable de l'histoire et les Sénégalais l'ont toujours compris ainsi.
L'ère des intolérances intolérables :
Ce qui, en revanche, semble être une nouveauté de la scène politique, est l'éclipse de l'esprit critique et le fair-play, au profit d'un extrémisme semi-intellectuel, enrobé dans pseudo militantisme guerrier où l'émotion et la passion aveugle l'emportent sur la raison. N'ayant plus d'arguments intellectuels convaincants, la tendance est de créer des clichés qui n'ont aucune pertinence sémantique, ni réelle pour attirer ou fixer les adeptes. La transhumance est ainsi inventée pour empêcher, via un terrorisme intellectuel de bas niveau, que le camp présidentiel, ne recrute de nouveaux éléments. Ce cliché permet également d'interdire, à certaines catégories de personnes, de choisir librement leur candidat outre que dans le camp d'une opposition désunie, immature et paresseuse.
Ainsi, lorsque mon ami Cheikh Alassane de Dadje Deuppe choisit Idrissa Seck ou que "Sénégal bi niou beuggue" vote le candidat de Pasteef, cela passe et personne ne trouve à redire ; et lorsque la battante Aïssata Tall Sall, dont je salue le courage et la lucidité, opte pour le candidat Macky Sall, en toute connaissance de cause, l'on parle de "trahison", "transhumance", "déception", etc. !
Le candidat Macky Sall vient de boucler un premier mandat et aspire, en toute légalité, à un second, le 24 février prochain. Pour quelle (dé-raison) peut-on traiter celui qui porte son choix sur lui de "transhumant" ou de "traitre" ?
Rien n'explique une telle dérive, sinon que des "opposants" en cours d'arguments, inventent des clichés vides de sens, pour les faire porter par une presse piégée qui sert de porte-voix à de gens avides d'un pouvoir, dont ils n'ont rien fait pour le mériter. Un tel jeu est dangereux dans un pays où la démocratie est à construire et l'émergence à bâtir sur des bases solides et sérieuses.
Cette opposition immature, regroupée dans ce que j'appelle "la Coalition des loosers" avait brandi le slogan séditieux et irréaliste de : empêcher le candidat Macky Sall de faire campagne ! Ramenée à la raison, par la société civile, elle change d'objectif et de slogan pour parler de : Faciliter la campagne des 4 candidats, alors que certains d'entre eux, refusaient d'admettre la décision du conseil constitutionnel ! Si transhumer signifie : aller vers les prairies vertes, traiter ceux qui rejoignent le camp de Macky Sall de transhumants, serait également une manière d'avouer dorénavant que le camp de Macky est celui des gagnants.
En tout cas, la plupart des femmes et des hommes politiques sénégalais, doués de raison et de discernement ont porté leur choix sur le candidat le plus sûr et le plus expérimenté, à savoir Macky Sall. Il n'y aucun doute que la majorité des Sénégalais lui font confiance pour conduire les changements du futur et sécuriser l'avenir de notre chère patrie, le Sénégal. Maintenant, que des aventuriers réussissent à obnubiler une frange de la population, le temps d'une élection, me paraît possible voire admissible en démocratie. Cependant, il est intolérable que des illuminés, dépourvus de connaissances et d'expertises, s'emparent de la conscience collective de la masse critique pour dicter de pseudo lois qui ne mènent nulle part.
Les Sénégalaises et les sénégalais les plus respectables de la société ont clairement choisi le candidat Macky Sall, pour des raisons hautement patriotiques. Ils n'attendent que le 24 février 2019, pour traduire ce choix judicieux, en vérité des urnes.
Mamadou Bamba NDIAYE
Ancien Ministre des Affaires Religieuses