L’hôpital Principal équipé d’un appareil de diagnostic rapide pour les maladies infectieuses


’hôpital Principal de Dakar vient de bénéficier d’un appareil de dernière génération, qui permet de faire un diagnostic rapide des micro-organismes pour une prise en charge performante des patients atteints de maladies infectieuses comme la grippe, le paludisme ou encore la méningite.

Dénommée spectromètre de masse MALDI-TOF (Matrix-Assisted Laser Desorption/Ionisation Time of Flight), cette plateforme, inaugurée mardi, est une "technique de pointe récemment introduite dans les laboratoires de bactériologie médicale qui a profondément bouleversé la manière d’identifier les micro-organismes isolés d’échantillons biologiques", a expliqué le médecin Général, Boubacar Wade, Directeur de l’hôpital Principal.

Il a relevé une triple portée de cette acquisition, la deuxième du genre en Afrique, après l'acquisition du même appareil par l'Afrique du Sud. Boubacar Wade a souligné sa portée historique de l'acquisition de cet appareil. De "son inauguration en 1884 à nos jours, l’hôpital Principal de Dakar a enregistré de nombreux progrès, mais aujourd’hui, c’est un bond scientifique qui est enregistré", a-t-il relevé.

Le Maldi-Tof va sans nul doute améliorer la prise en charge des maladies infectieuses qui représentent la première cause d’hospitalisation à l’hôpital Principal, a dit son Directeur.

Il a également relevé, avec l'acquisition de cet appareil, "un formidable renforcement des capacités de l’hôpital d’instruction des Armées dont les missions d’enseignement et de recherche vont être accrues".

‘’La plateforme de recherche va servir de creuset de formation. Il va s’opérer un véritable transfert de technologie entre une équipe française et une équipe sénégalaise’’, a dit Pr Boubacar Wade.

En effet, la plateforme a été installée grâce à une ‘’coopération exemplaire’’ entre l’hôpital Principal, l’ambassade de France au Sénégal, la Fondation BioMérieux, la Fondation Méditerranée Infection et l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

Pour le ministre des Forces armées qui a présidé l’inauguration, l’introduction de cette technique permet au Sénégal de se hisser parmi les rares pays disposant d’un outil de pointe. ‘’Toutes ces perspectives devraient, à court terme, faire de l’hôpital Principal un creuset de recherches ouvert sur le monde scientifique et notamment aux chercheurs’’, selon Augustin Tine.

Devant l’ambassadeur du Sénégal à Dakar, le ministre des Forces armées a rendu hommage au chercheur biologiste Didier Raoult, dont la collaboration avec l’IRD a permis l’acquisition de cette technologie de pointe.

Le chercheur français, qui dirige l’Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes, a eu l’idée de faire profiter l'hôpital de cet appareil, lors d’une visite effectuée au laboratoire de chimio-sensibilité sur le paludisme.


Ibou Toure

Mardi 20 Novembre 2012 15:32

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