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L’unité de soins palliatifs de l’hôpital Le Dantec : L’ultime soulagement pour malades désespérés…

C’est au centre des maladies chroniques qu’est le service de cancérologie que des médecins et infirmiers à la sensibilité sociale affirmée ont crée une unité de soins palliatifs. Un centre destiné à accueillir des malades désespérés, plus précisément des patients atteints d'une maladie grave et chronique que les médecins ne sont plus en mesure de soigner. L’objectif de cette unité de soins palliatifs consiste à prendre le relais des accompagnants épuisés et déboussolés pour être carrément au chevet des malades en phase terminale afin de leur donner la possibilité de vivre leur mort avec dignité et, surtout, de jouir encore de leurs derniers droits sur cette terre des hommes. Hélas, malgré l’appui des autorités de l’hôpital Aristide Le Dantec, cette unité est en passe de devenir elle-même une « mourante » puisqu’elle peine à avoir les moyens de ses objectifs humanitaires. « Le Témoin » a enquêté à propos d’une unité de soins palliatifs d’utilité humanitaire…


L’unité de soins palliatifs de l’hôpital Le Dantec : L’ultime soulagement pour malades désespérés…
Il y a des moments de l’évolution d’une maladie chronique où il ne reste plus au patient, après que les médecins ont fait tout ce qui était en leur pouvoir, qu’à attendre la mort ! Face à cette douloureuse situation, à ces ultimes jours ou heures de vie  (que Dieu nous en garde !), le malade souffre, certes, mais il fait aussi souffrir ses proches. Des proches dont le déboussolement et l’angoisse décuplent là où le médecin traitant a atteint ses limites. A défaut de vaincre le mal,  la plupart des médecins évoluant en milieu hospitalier ont leur façon de baisser les armes, pour ne pas dire déposer les stéthoscopes, en prenant la décision de faire sortir le malade.   
Une décision qui déboussole beaucoup d’accompagnants souhaitant prolonger le séjour hospitalier de leur malade jusqu’à ce qu’il s’éteigne dans ce milieu médicalisé. Justement, c’est dans cette phase ultime et cruciale de l’existence qu’intervient l’Institut Curie nouvellement créé au niveau de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar et plus précisément au service de cancérologie devenu l’épicentre de certaines maladies chroniques dont les patients qui en souffrent sont condamnés à mourir. 
A en croire Dr Coumba Guèye, la coordinatrice de l’Unité des soins palliatifs, cette structure créée en novembre 2014 vient à son heure puisqu’elle a pour principal objectif de faire face à une demande croissante en médecine palliative. « Cette unité rattachée au service de cancérologie de l’hôpital Le Dantec prend en charge les patients atteints de cancer, maladie pouvant limiter la vie, et représente l’unique centre de référence pour  adultes au Sénégal » a-t-elle expliqué au « Témoin » quotidien «  D’ailleurs, vous m’offrez l’occasion de remercier le directeur de l’hôpital et le chef du service de cancérologie qui sont très sensibles à la situation et à la souffrance de ces malades aux accompagnants désemparés. 
Car, non seulement les responsables de l’hôpital nous ont encouragés pour la mise en place de cette unité de soins palliatifs, mais encore ils nous ont donné des lits pour la prise en charge des malades. Ce qui montre qu’elles sont très sensibles à la souffrance des malades en phase terminale et à la préoccupation de leurs accompagnants désemparés » a tenu à magnifier Dr Coumba Guèye. Après quoi, elle nous a nous expliqué que les  soins palliatifs sont des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave évolutive ou terminale. L’objectif, a-t-elle poursuivi, est de soulager les douleurs physiques ainsi que les autres symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle du malade. 
« Parce qu’il y a des moments ultimes où seuls les médecins sont en contact avec les malades dont certains ont besoin d’exprimer leur volonté posthume et autres recommandations sur fond de testament. Donc, en dehors de nos blouses de médecin, nous portons le cœur d’un assistant social pour devenir des messagers entre les parents et le mourant. Donc, vous voyez, l’Unité s’adresse au malade en tant que personne souffrante, à sa famille et à ses proches à l’hôpital comme au domicile »  souligne Dr Guèye, coordinatrice de l’« Institut Curie » qui est l’unité de soins palliatifs de l’hôpital Le Dantec. 

Mme Mariéme Faye Sall invitée à aider l’Unité 

Dans cette nouvelle unité destinée aux malades désespérés,  médecins et infirmiers considèrent le malade en phase terminale comme l’être vivant qu’il est encore et la mort comme un processus naturel. 
D’où leur refus de provoquer intentionnellement la mort, l’euthanasie étant illégale au Sénégal. « Et nous  nous efforçons  de préserver la meilleure qualité de vie possible du malade en continuant à lui donner les soins adéquats pour soulager la douleur jusqu’au décès. Après, il nous arrive même de proposer un soutien aux proches en deuil »  explique Dr Guèye pour mieux sensibiliser et informer l’opinion sur l’objectif de l’unité des soins palliatifs.  
Dans d’autres pays développés comme l’Angleterre, l’implantation d’unités de soins palliatifs est obligatoire dans les hôpitaux, les  médecins traitants doivent accompagner le malade à domicile jusqu'à son dernier soupir. Hélas, à en croire Mme M. Diop, infirmière, cette première unité des soins palliatifs au Sénégal n’a pas encore les moyens de sa mission humanitaire. « Malgré la volonté des autorités hospitalières ainsi que celle du ministre de la Santé, Pr Eva Marie Coll Seck, l’Institut Curie peine toujours à trouver une ambulance médicalisée nous permettant de sillonner chaque jour les domiciles des malades. 
C’est pour cela que nous ne pouvons prendre en charge que quelques malades de l’hôpital. Pour la prise en charge nutritionnelle des patients en fin de vie, nous avons également besoin de produits laitiers et hygiéniques. D’ailleurs, c’est une occasion de lancer un appel au ministre de la Santé, à la  fondation « Servir le Sénégal » de Mme Marième Faye Sall ainsi qu’aux personnes de bonne volonté pour nous aider à avoir une ambulance médicalisée ainsi que des produits laitiers et d’entretien » a déclaré cette aide-soignante à l’unité des soins palliatifs.   
Aider cette unité dédiée aux malades en phase terminale, c’est également venir au secours des proches dont certains finissent par déserter les hôpitaux après s’être épuisés à soulever, déplacer et  repositionner leurs malades. Le plus souvent dans le plus grand dénuement. Pour un Sénégal qui se veut un pays de « yeur meu’ndé » (compassion, Ndlr), il n’est plus tolérable de voir les parents des malades en phase terminale  abandonnés à leur propre angoisse suite à une décision médicale de les faire sortir de l’hôpital.  
Pour avoir bien représenté le Sénégal et l’Afrique en octobre dernier au colloque des soins palliatifs tenu à Dublin (Irlande), l’Institut Curie de l’hôpital Le Dantec,  bien qu’ayant les moyens limités, est entrain de faire des émules dans le continent puisque, depuis sa création, des médecins camerounais, ivoiriens, gabonais, béninois et autres viennent dans notre pays  pour s’imprégner de l’expérience sénégalaise. 
Laquelle repose sur une philosophie voulant que, lorsque tout espoir de guérison disparaît, les médecins doivent poursuivre obligatoirement leur mission auprès du patient jusqu’à ce qu’il décède dans la dignité.  

« Le Témoin » quotidien 


Lundi 16 Novembre 2015 - 03:29





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