Pour Jean-Denis Rouillon, médecin du sport au CHU de Besançon et prof à l’université de Franche-Comté, « l’utilité du soutien-gorge mérite d’être posée ». Provocation gratuite ? Nostalgie du féminisme des années 1960 ?
Le médecin se base sur une étude limitée mais scientifique. Depuis quinze ans, réglettes et pieds à coulisse en main, son équipe a observé et mesuré le comportement de quelques centaines de poitrines sans soutien-gorge.
« Amélioration en terme de respiration et de confort »
En 2003, une de ses étudiantes, doctorante en médecine, avait suivi trente-trois jeunes femmes pratiquant régulièrement le sport. Les sujets avaient entre 18 et 25 ans. Les résultats rejoignent ceux du groupe d’une cinquantaine de femmes de 18 à 35 ans récemment étudié.
Les participantes qui ont choisi de dégrafer auraient « constaté une amélioration en terme de respiration et de confort ». Mieux, le « mamelon des seins remontait en moyenne de 7 millimètres par an, par rapport à l’épaule ». Toujours mieux, globalement, « les seins se raffermissaient et les vergetures s’estompaient ».
Avec sagesse, le médecin modère : dans les deux cas, ces études « préliminaires » portent sur des femmes volontaires, détentrices de bonnet B (poitrine moyenne) ou C (poitrine épanouie) au maximum. « Une femme de 45 ans en surpoids et avec trois enfants n’a aucun intérêt à arrêter de porter de soutien-gorge », prévient-il. Sans rire ?
Un argument mérite cependant une attention soutenue : « Si la femme met un soutien-gorge dès l’apparition des seins, les tissus de suspension se distendent. »
Or, d’après l’Institut français de la mode, les 15-24 ans dépensent 50 % de plus que leurs aînées (environ 145 euros par an) en lingerie. Maman, je veux un soutien-gorge. Passe ton bac d’abord !
Le médecin se base sur une étude limitée mais scientifique. Depuis quinze ans, réglettes et pieds à coulisse en main, son équipe a observé et mesuré le comportement de quelques centaines de poitrines sans soutien-gorge.
« Amélioration en terme de respiration et de confort »
En 2003, une de ses étudiantes, doctorante en médecine, avait suivi trente-trois jeunes femmes pratiquant régulièrement le sport. Les sujets avaient entre 18 et 25 ans. Les résultats rejoignent ceux du groupe d’une cinquantaine de femmes de 18 à 35 ans récemment étudié.
Les participantes qui ont choisi de dégrafer auraient « constaté une amélioration en terme de respiration et de confort ». Mieux, le « mamelon des seins remontait en moyenne de 7 millimètres par an, par rapport à l’épaule ». Toujours mieux, globalement, « les seins se raffermissaient et les vergetures s’estompaient ».
Avec sagesse, le médecin modère : dans les deux cas, ces études « préliminaires » portent sur des femmes volontaires, détentrices de bonnet B (poitrine moyenne) ou C (poitrine épanouie) au maximum. « Une femme de 45 ans en surpoids et avec trois enfants n’a aucun intérêt à arrêter de porter de soutien-gorge », prévient-il. Sans rire ?
Un argument mérite cependant une attention soutenue : « Si la femme met un soutien-gorge dès l’apparition des seins, les tissus de suspension se distendent. »
Or, d’après l’Institut français de la mode, les 15-24 ans dépensent 50 % de plus que leurs aînées (environ 145 euros par an) en lingerie. Maman, je veux un soutien-gorge. Passe ton bac d’abord !