Le Sénégal doit réussir l’opérationnalisation de la carte d’égalité des chances, instituée au profit des personnes handicapées, pour que d’autres pays puissent s’en inspirer, a plaidé, mardi, à Dakar, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck.
"Tous les pays nous observent, on doit tout faire pour que la carte d’égalité des chances soit une réussite au Sénégal. C’est une innovation majeure qui permettra à terme d’améliorer les conditions de vie des personnes handicapées", a-t-elle déclaré.
Awa Marie Coll Seck intervenait lors d’une cérémonie commémorative de la Journée internationale de la femme, à l’initiative du comité des femmes de la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées, en partenariat avec la Direction de l’action sociale.
Cette cérémonie se tenait au Théâtre national Daniel Sorano, sur le thème "Violences faites aux femmes handicapées : santé de la reproduction".
Selon la ministre de la Santé et de l’Action sociale, "plus de 10.000 cartes d’égalité des chances ont été distribuées et il y a actuellement 22000 inscrits" pour accéder à ce sésame.
"C’est sûr qu’on atteindra 50.000 cartes distribuées avant fin 2017 comme souhaité", a indiqué Awa Marie Coll Seck.
La présidente du comité des femmes de la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées, Ndèye Daga Guèye, revenant sur le thème de cette journée, a estimé que "les femmes handicapées, quand elles doivent gérer leur santé de la reproduction, font face à des difficultés notamment au moment de la grossesse et de l’accouchement".
Selon Mme Guèye, "le plateau technique n’est pas adapté et les structures sanitaires ne sont pas aussi adaptées". D’où l’importance de ce thème pour cette catégorie de la population, a-t-elle fait valoir.
Elle a toutefois souligné l’existence désormais d’une alternative "avec l’accouchement humanisé qui permet aux femmes handicapées d’accoucher dans la position qu’elles veulent".
"Nous recommandons la mise en place d’un plateau technique aménagé mais surtout une formation adéquate pour permettre aux personnels de santé d’accueillir les femmes handicapées comme les sourdes-muettes", a indiqué Ndèye Daga Guèye.
Une perspective "possible grâce à la carte d’égalité des chances. C’est pourquoi, nous menons un plaidoyer pour qu’elle puisse être suffisamment budgétisée afin d’être disponible pour toute personne handicapée", a-t-elle poursuivi.