Chers compatriotes,
J’aurais souhaité m’adresser à chaque Sénégalaise et Sénégalais dans sa langue maternelle mais je puis vous assurer que je m’efforcerai de parler toutes les langues nationales probablement avant la fin de mon deuxième mandat comme je m’exerce actuellement à maîtriser le coran, les khassida et taysir.
Chers concitoyens, je reconnais avec vous que « deuk bi doxoul » (le pays n’avance pas) mais soyez assurés que nous sommes sur « yoonu yokkuté » (la voie de l’émergence) et devons nous dire la vérité si nous voulons réellement parvenir au développement du Sénégal « ngir deuk bi dox ».
Dès notre accession à la magistrature suprême, nous avons estimé nécessaire de Refonder la République. Ainsi pensons-nous, il était impératif de veiller à rééquilibrer les pouvoirs non pas seulement au niveau des institutions étatiques mais aussi le pouvoir social car comme je l’avais indiqué dans mon programme : « Les injustices sociales sont la principale menace à la cohésion sociale de notre pays. Les émeutes de la faim, la crise énergétique, montrent qu’à tout moment le pays peut s’embraser. Depuis trop longtemps les réponses ont été laissées à la seule charge des familles et des communautés. »
Nous avons fait le constat que les peuples du Djolof, du Baol, du Saloum, du Cap-vert et même du Cayor, rebelle, ont longtemps été plus ou moins bien servis par les régimes successifs.
Bien que nous ayons le privilège de partager notre pays avec d’importantes communautés dirigées par de vénérés khalifats qui résident généralement au centre du pays, j’ai pensé avoir autant d’égard et de considération à nos érudits Foutanké. Egalement, mes pensées sont tournées vers les nobles saltigués du Sine dont les « xoy » avaient prédit depuis belle lurette mon ascension fulgurante à la magistrature suprême. Certes, ils m’ont déjà annoncé qu’après les prochaines élections, je dirigerai comme le Président Abdou Diouf un organisme international. Mais je leur ai instruit de décaler le rendez-vous à défaut d’arrêter le temps et de se concentrer à endiguer l'EBOLA. Pour l’heure, je ne désire point quitter le Palais, fut-il pour cause de réduction du mandat présidentiel.
Aussi croyons-nous que les membres de la famille présidentielle sont de simples citoyens ordinaires et qu’à ce titre ils peuvent comme tout autre Sénégalais occuper de hautes fonctions de même qu’ils ont le droit de se présenter à des postes électifs.
Sénégalaises, Sénégalais, je déclare ici solennellement que je ne m’obstinerai pas à obtenir un mandat de plus au risque de me faire discréditer comme mon prédécesseur à cause de l’implication de ma famille dans la gestion de l’Etat.
Que mes oncles, frères, beaux frères, cousins, neveux et mon beau-père assument leurs nouvelles responsabilités!
Sachez que nous avons tenu compte de tout ce qui précède, dans les nominations, les affectations, la délivrance des passeports diplomatiques, la distribution des richesses, et toutes les actions entreprises par mon gouvernement et celles à venir.
Je l’ai dit et je le réitère encore : la patrie avant tout !
Nous avons conscience que la réforme des institutions est un préalable indispensable à la stabilité politique et sociale de notre pays. A ce propos, en sus des axes que j’ai déclinés dans mon programme, j’ai mis en place une Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) qui m’a d’ailleurs remis son rapport auquel est joint un avant-projet de constitution.
J’ai adopté une telle démarche non sans savoir que les Assises nationales, initiées par mes actuels alliés, avaient formulé des propositions de réformes institutionnelles dans leurs pertinentes conclusions, mais également un projet de Constitution sous l’égide de la plateforme Institution mise en place depuis 2009 par le comité de suivi.
Je n’ignore pas non plus que mon prédécesseur avait soumis et fait adopter une nouvelle Constitution par le peuple souverain à l’occasion du référendum du 7 janvier 2001, c'est-à-dire moins d’un an après son installation.
Au demeurant, je reste attaché, pendant tous ce temps, à ma volonté de rupture maintes fois proclamée, ce qui se manifeste chaque jour dans mes initiatives.
Chers compatriotes, comme je vous l’avais promis, nous avons engagé « une intense politique de protection sociale universelle dont les mesures clés sont la Bourse de Sécurité Familiale, la Couverture Maladie Universelle, la Bonification Retraite et la Revalorisation des Bourses Etudiantes.» Mieux, j’ai décidé de mettre en œuvre le Programme Sénégal Emergent (PSE). En effet, je me suis beaucoup soucié de vos peines et voilà que désormais nous allons emprunter ensemble un chemin moins long et moins rude.
Je perçois les exigences du peuple sénégalais en matière de transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques. C’est la raison pour laquelle, j’ai déclenché des audits de la gestion des entreprises publiques et parapubliques et la traque des biens mal acquis.
Sous ce rapport, l'OFNAC que j’ai moi-même créé va devenir un véritable outil pour lutter contre la corruption, les détournements de deniers public et les fraudes, de même que le renforcement de la Cour des Comptes ou encore l’audit physique et biométrique des agents de l’Etat ainsi que le nouveau Ministère de la Fonction Publique, de la Rationalisation des effectifs et du renouveau du service public.
Au-delà de ses mécanismes, j’exhorte mes concitoyens, quelle que soit leur station à bannir et à combattre ces maux qui gangrène notre société, je veux dire : la corruption, le népotisme, la concussion, la calomnie. Celui qui veut se lier d’amitié avec son Excellence devra forcément promouvoir le culte du respect, du travail, de la compétence et du mérite.
N’avez-vous pas remarqué que j’ai initié les Assises de l’Enseignement Supérieur et récemment celles de l’Education 33 années après les Etat généraux de l’éducation et de formation en vue d’édifier une École de la communauté, basée sur les valeurs de « Respect-Foi-Créativité » et capable de garantir la REUSSITE.
C’est le lieu de regretter encore une fois les événements qui ont conduit à la mort de l’Etudiant Bassirou FAYE, paix à son âme. J’ai été profondément choqué par cette tragédie au point de piloter moi-même ce dossier et j’ai pris des mesures idoines en vue de pacifier l’espace universitaire et justice soit rendue. Le Sénégal ne saurait devenir un pays émergent si nous ne parvenons pas à mettre fin aux crises récurrentes que vit notre système éducatif. C’est pourquoi j’appelle les syndicats d’enseignants à signer le PACTE REPUBLICAIN DE STABILITE. Le Gouvernement, en ce qui le concerne, entend respecter tous ses engagements.
Quant à notre système électoral, je n’ai pas senti l’urgence d’y opérer des réformes puisque les acteurs et les observateurs reconnaissent qu’il a fait ses preuves. A ce sujet, je dois remercier le Président WADE d’avoir beaucoup œuvré au renforcement et à la modernisation de notre système électoral allant jusqu’à la création d’un Comité de Veille pour lequel notre défunt ami, l’infatigable Babacar NDIAYE a consenti tant d’efforts.
Permettez-moi de rendre hommage à cet ancien Co-président de la Commission Suivi de la Révision des listes électorales, Production et Distribution des cartes d’électeur, qui contribua avec efficacité, disponibilité et générosité aux missions du Comité de Veille dans l’unique but d’assurer la transparence des élections.
Il va falloir tout au moins procéder au renouvellement général des cartes d’électeur et d’identité issues de la refonte totale et qui expireront en 2015-2016. Ces opérations nécessiteront certainement plusieurs milliards de nos francs. Ne faudrait-il pas envisager la prorogation de la validité des ces cartes ou opter pour une nouvelle refonte du fichier électoral déjà vieux de 10 ans ? En tout état de cause, le moment venu, le gouvernement conduira des concertations avec les principaux acteurs.
S’agissant de la révision constitutionnelle, j’ai cru, depuis le début, avoir la latitude de choisir entre la voie référendaire ou parlementaire pour parachever la réforme des institutions. Mais je suis maintenant persuadé que le référendum malgré son énorme coût constitue la procédure normale en vue de la matérialisation de mon engagement de réduire la durée du mandat présidentiel.
J’avais pensé que le Sénat allait définitivement être rayé de notre architecture institutionnelle mais en examinant les propositions de la CNRI, notamment celle relative au Conseil National des Collectivités locales, il me vient à l’esprit de prévoir la nomination de quelques de ses membres par son Excellence le Président de la République.
Il est vrai que notre pays reste profondément attaché au respect des principes de neutralité du système judiciaire, de la préservation de la légalité, de l’indépendance de la justice tant à l’égard du pouvoir politique qu’à l’égard de tout autre pouvoir, du droit au procès équitable.
A présent, même si je ne puis me permettre de demander aux juges de suivre mon agenda politique eu égard au principe de séparation des pouvoirs, il est venu le temps d’accélérer la traque et d’en finir rapidement avec ce procès en dépit des limites objectives de la CREI car l’agenda de la République nous oblige de nous concentrer sur d’autres priorités...
Chers compatriotes, j’ai le plaisir de vous annoncer qu’au nom de la paix sociale et de la concorde nationale, j’entends en marge des ces importantes réformes préconisées, engager de larges concertations avec les différentes composantes de la nation. Et effet, je reste convaincu que le dialogue est plus qu’indispensable pour la préservation du pays des soubresauts qui ont déjà déstabilisé nombre d’Etats en Afrique et dans le monde. L’instauration d’un dialogue entre le pouvoir et la classe politique autour de l’Acte III de la décentralisation, du processus électoral et des réformes institutionnelles est devenue plus que nécessaire.
J’ai bien relevé le quiproquo soulevé par l’applicabilité de la loi sur la parité sur la liste de la commune de Touba Mosquée. Cet imbroglio juridico-politico-religieux a renforcé ma conviction qu’il nous faut avoir le courage de nos différences et doter notre pays d'institutions conformes à la réalité et à la volonté de notre nation. En conséquence, je veillerai particulièrement dans le cadre de l’approfondissement de la décentralisation à la revue du statut de certaines localités du territoire national en tenant compte bien entendu des spécificités de chaque terroir devant constituer le ciment de l’unité nationale. Tel est d’ailleurs la vision qui sous-tend l’Acte III de la décentralisation.
Chers concitoyens, je reconnais que les temps sont durs mais gardons espoir qu’avec la rupture prônée, nous pourrions économiser beaucoup d’argent, augmenter les salaires, et offrir plus d’emplois aux jeunes diplômés et de bourses familiales.
Après avoir obtenu l’aval de la première Dame, je préconise pour la célébration de la Tabaski 2014 de sacrifier un seul mouton pour l’ensemble de la communauté musulman comme « deuk bi dafa macky». Si cette option ne vous agrée pas, les khalifs de nos confréries pourraient sacrifier au rituel de l’Aïd El Kebir pour leur communauté respective. Imaginez que chaque chef de famille économise les sommes à mobiliser à l’occasion de la fête. N’est-ce pas cela aiderait à supporter les frais de scolarité ou à soutenir leurs parents du monde rural avec cet hivernage hypothétique.
Par ailleurs, ces fonds pourraient contribuer à financer l’Acte III de la Décentralisation. Parce qu’en vérité je n’ai pas encore signé les décrets d’application du Code général des Collectivités locales faute de ressources financières suffisantes.
Je reste toujours convaincu qu’avec votre soutien et votre travail nous y arriverons. Enfin, je réitère mes propos lors de mon discours d’investiture du 10 décembre 2011 : « sur la base d’un gouvernement de large rassemblement, il s’agira de mettre en œuvre les réformes institutionnelles permettant une véritable gouvernance démocratique: garantir l’Etat de droit par une justice indépendante, renforcer l’autonomie et les moyens des corps de contrôle de l’Etat, renforcer le contrôle parlementaire et citoyen sur l’exécutif et mettre en place une démarche qualité certifiée au sein de l’administration.»
Chers compatriotes, je ne saurais terminer mon discours sans vous dire que je suis bien en avance sur les autres aspirants car j’ai eu le privilège d’être un al pulaar de par mes origines, adopté et éduqué dans la culture sérère et je maîtrise parfaitement leur langue en sus du wolof. Alors que l’autre n’a même pas su profiter du calme de Rebeuss pour apprendre à s’adresser à la majorité des Sénégalais. Saviez-vous que je suis à la fois tidjiane, mouride, khadr comme en atteste mes pactes d’allégeance renouvelés auprès des guides religieux.
Avec votre consentement, nous introduirons dans les conditions d’éligibilité des dispositions pour exiger des futurs candidats à l’élection présidentielle, en plus d’être de nationalité exclusivement sénégalaise, de maîtriser parfaitement au moins deux langues nationales et de savoir réciter le coran ou la bible.
Vous savez bien que je traite royalement mes alliés au point de leur offrir de bonnes stations et même au plus haut niveau de la hiérarchie de l’Etat. Et je les épargne au moment où je sanctionne et limoge la quasi-totalité de mes plus proches compagnons de route.
Je crois sincèrement que la patrie doit primer sur le parti et la famille!
Que Dieu protège le Sénégal contre EBOLA.
Je vous remercie de votre attention.
Pour le Président de la République.
Ndiaga SYLLA
J’aurais souhaité m’adresser à chaque Sénégalaise et Sénégalais dans sa langue maternelle mais je puis vous assurer que je m’efforcerai de parler toutes les langues nationales probablement avant la fin de mon deuxième mandat comme je m’exerce actuellement à maîtriser le coran, les khassida et taysir.
Chers concitoyens, je reconnais avec vous que « deuk bi doxoul » (le pays n’avance pas) mais soyez assurés que nous sommes sur « yoonu yokkuté » (la voie de l’émergence) et devons nous dire la vérité si nous voulons réellement parvenir au développement du Sénégal « ngir deuk bi dox ».
Dès notre accession à la magistrature suprême, nous avons estimé nécessaire de Refonder la République. Ainsi pensons-nous, il était impératif de veiller à rééquilibrer les pouvoirs non pas seulement au niveau des institutions étatiques mais aussi le pouvoir social car comme je l’avais indiqué dans mon programme : « Les injustices sociales sont la principale menace à la cohésion sociale de notre pays. Les émeutes de la faim, la crise énergétique, montrent qu’à tout moment le pays peut s’embraser. Depuis trop longtemps les réponses ont été laissées à la seule charge des familles et des communautés. »
Nous avons fait le constat que les peuples du Djolof, du Baol, du Saloum, du Cap-vert et même du Cayor, rebelle, ont longtemps été plus ou moins bien servis par les régimes successifs.
Bien que nous ayons le privilège de partager notre pays avec d’importantes communautés dirigées par de vénérés khalifats qui résident généralement au centre du pays, j’ai pensé avoir autant d’égard et de considération à nos érudits Foutanké. Egalement, mes pensées sont tournées vers les nobles saltigués du Sine dont les « xoy » avaient prédit depuis belle lurette mon ascension fulgurante à la magistrature suprême. Certes, ils m’ont déjà annoncé qu’après les prochaines élections, je dirigerai comme le Président Abdou Diouf un organisme international. Mais je leur ai instruit de décaler le rendez-vous à défaut d’arrêter le temps et de se concentrer à endiguer l'EBOLA. Pour l’heure, je ne désire point quitter le Palais, fut-il pour cause de réduction du mandat présidentiel.
Aussi croyons-nous que les membres de la famille présidentielle sont de simples citoyens ordinaires et qu’à ce titre ils peuvent comme tout autre Sénégalais occuper de hautes fonctions de même qu’ils ont le droit de se présenter à des postes électifs.
Sénégalaises, Sénégalais, je déclare ici solennellement que je ne m’obstinerai pas à obtenir un mandat de plus au risque de me faire discréditer comme mon prédécesseur à cause de l’implication de ma famille dans la gestion de l’Etat.
Que mes oncles, frères, beaux frères, cousins, neveux et mon beau-père assument leurs nouvelles responsabilités!
Sachez que nous avons tenu compte de tout ce qui précède, dans les nominations, les affectations, la délivrance des passeports diplomatiques, la distribution des richesses, et toutes les actions entreprises par mon gouvernement et celles à venir.
Je l’ai dit et je le réitère encore : la patrie avant tout !
Nous avons conscience que la réforme des institutions est un préalable indispensable à la stabilité politique et sociale de notre pays. A ce propos, en sus des axes que j’ai déclinés dans mon programme, j’ai mis en place une Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) qui m’a d’ailleurs remis son rapport auquel est joint un avant-projet de constitution.
J’ai adopté une telle démarche non sans savoir que les Assises nationales, initiées par mes actuels alliés, avaient formulé des propositions de réformes institutionnelles dans leurs pertinentes conclusions, mais également un projet de Constitution sous l’égide de la plateforme Institution mise en place depuis 2009 par le comité de suivi.
Je n’ignore pas non plus que mon prédécesseur avait soumis et fait adopter une nouvelle Constitution par le peuple souverain à l’occasion du référendum du 7 janvier 2001, c'est-à-dire moins d’un an après son installation.
Au demeurant, je reste attaché, pendant tous ce temps, à ma volonté de rupture maintes fois proclamée, ce qui se manifeste chaque jour dans mes initiatives.
Chers compatriotes, comme je vous l’avais promis, nous avons engagé « une intense politique de protection sociale universelle dont les mesures clés sont la Bourse de Sécurité Familiale, la Couverture Maladie Universelle, la Bonification Retraite et la Revalorisation des Bourses Etudiantes.» Mieux, j’ai décidé de mettre en œuvre le Programme Sénégal Emergent (PSE). En effet, je me suis beaucoup soucié de vos peines et voilà que désormais nous allons emprunter ensemble un chemin moins long et moins rude.
Je perçois les exigences du peuple sénégalais en matière de transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques. C’est la raison pour laquelle, j’ai déclenché des audits de la gestion des entreprises publiques et parapubliques et la traque des biens mal acquis.
Sous ce rapport, l'OFNAC que j’ai moi-même créé va devenir un véritable outil pour lutter contre la corruption, les détournements de deniers public et les fraudes, de même que le renforcement de la Cour des Comptes ou encore l’audit physique et biométrique des agents de l’Etat ainsi que le nouveau Ministère de la Fonction Publique, de la Rationalisation des effectifs et du renouveau du service public.
Au-delà de ses mécanismes, j’exhorte mes concitoyens, quelle que soit leur station à bannir et à combattre ces maux qui gangrène notre société, je veux dire : la corruption, le népotisme, la concussion, la calomnie. Celui qui veut se lier d’amitié avec son Excellence devra forcément promouvoir le culte du respect, du travail, de la compétence et du mérite.
N’avez-vous pas remarqué que j’ai initié les Assises de l’Enseignement Supérieur et récemment celles de l’Education 33 années après les Etat généraux de l’éducation et de formation en vue d’édifier une École de la communauté, basée sur les valeurs de « Respect-Foi-Créativité » et capable de garantir la REUSSITE.
C’est le lieu de regretter encore une fois les événements qui ont conduit à la mort de l’Etudiant Bassirou FAYE, paix à son âme. J’ai été profondément choqué par cette tragédie au point de piloter moi-même ce dossier et j’ai pris des mesures idoines en vue de pacifier l’espace universitaire et justice soit rendue. Le Sénégal ne saurait devenir un pays émergent si nous ne parvenons pas à mettre fin aux crises récurrentes que vit notre système éducatif. C’est pourquoi j’appelle les syndicats d’enseignants à signer le PACTE REPUBLICAIN DE STABILITE. Le Gouvernement, en ce qui le concerne, entend respecter tous ses engagements.
Quant à notre système électoral, je n’ai pas senti l’urgence d’y opérer des réformes puisque les acteurs et les observateurs reconnaissent qu’il a fait ses preuves. A ce sujet, je dois remercier le Président WADE d’avoir beaucoup œuvré au renforcement et à la modernisation de notre système électoral allant jusqu’à la création d’un Comité de Veille pour lequel notre défunt ami, l’infatigable Babacar NDIAYE a consenti tant d’efforts.
Permettez-moi de rendre hommage à cet ancien Co-président de la Commission Suivi de la Révision des listes électorales, Production et Distribution des cartes d’électeur, qui contribua avec efficacité, disponibilité et générosité aux missions du Comité de Veille dans l’unique but d’assurer la transparence des élections.
Il va falloir tout au moins procéder au renouvellement général des cartes d’électeur et d’identité issues de la refonte totale et qui expireront en 2015-2016. Ces opérations nécessiteront certainement plusieurs milliards de nos francs. Ne faudrait-il pas envisager la prorogation de la validité des ces cartes ou opter pour une nouvelle refonte du fichier électoral déjà vieux de 10 ans ? En tout état de cause, le moment venu, le gouvernement conduira des concertations avec les principaux acteurs.
S’agissant de la révision constitutionnelle, j’ai cru, depuis le début, avoir la latitude de choisir entre la voie référendaire ou parlementaire pour parachever la réforme des institutions. Mais je suis maintenant persuadé que le référendum malgré son énorme coût constitue la procédure normale en vue de la matérialisation de mon engagement de réduire la durée du mandat présidentiel.
J’avais pensé que le Sénat allait définitivement être rayé de notre architecture institutionnelle mais en examinant les propositions de la CNRI, notamment celle relative au Conseil National des Collectivités locales, il me vient à l’esprit de prévoir la nomination de quelques de ses membres par son Excellence le Président de la République.
Il est vrai que notre pays reste profondément attaché au respect des principes de neutralité du système judiciaire, de la préservation de la légalité, de l’indépendance de la justice tant à l’égard du pouvoir politique qu’à l’égard de tout autre pouvoir, du droit au procès équitable.
A présent, même si je ne puis me permettre de demander aux juges de suivre mon agenda politique eu égard au principe de séparation des pouvoirs, il est venu le temps d’accélérer la traque et d’en finir rapidement avec ce procès en dépit des limites objectives de la CREI car l’agenda de la République nous oblige de nous concentrer sur d’autres priorités...
Chers compatriotes, j’ai le plaisir de vous annoncer qu’au nom de la paix sociale et de la concorde nationale, j’entends en marge des ces importantes réformes préconisées, engager de larges concertations avec les différentes composantes de la nation. Et effet, je reste convaincu que le dialogue est plus qu’indispensable pour la préservation du pays des soubresauts qui ont déjà déstabilisé nombre d’Etats en Afrique et dans le monde. L’instauration d’un dialogue entre le pouvoir et la classe politique autour de l’Acte III de la décentralisation, du processus électoral et des réformes institutionnelles est devenue plus que nécessaire.
J’ai bien relevé le quiproquo soulevé par l’applicabilité de la loi sur la parité sur la liste de la commune de Touba Mosquée. Cet imbroglio juridico-politico-religieux a renforcé ma conviction qu’il nous faut avoir le courage de nos différences et doter notre pays d'institutions conformes à la réalité et à la volonté de notre nation. En conséquence, je veillerai particulièrement dans le cadre de l’approfondissement de la décentralisation à la revue du statut de certaines localités du territoire national en tenant compte bien entendu des spécificités de chaque terroir devant constituer le ciment de l’unité nationale. Tel est d’ailleurs la vision qui sous-tend l’Acte III de la décentralisation.
Chers concitoyens, je reconnais que les temps sont durs mais gardons espoir qu’avec la rupture prônée, nous pourrions économiser beaucoup d’argent, augmenter les salaires, et offrir plus d’emplois aux jeunes diplômés et de bourses familiales.
Après avoir obtenu l’aval de la première Dame, je préconise pour la célébration de la Tabaski 2014 de sacrifier un seul mouton pour l’ensemble de la communauté musulman comme « deuk bi dafa macky». Si cette option ne vous agrée pas, les khalifs de nos confréries pourraient sacrifier au rituel de l’Aïd El Kebir pour leur communauté respective. Imaginez que chaque chef de famille économise les sommes à mobiliser à l’occasion de la fête. N’est-ce pas cela aiderait à supporter les frais de scolarité ou à soutenir leurs parents du monde rural avec cet hivernage hypothétique.
Par ailleurs, ces fonds pourraient contribuer à financer l’Acte III de la Décentralisation. Parce qu’en vérité je n’ai pas encore signé les décrets d’application du Code général des Collectivités locales faute de ressources financières suffisantes.
Je reste toujours convaincu qu’avec votre soutien et votre travail nous y arriverons. Enfin, je réitère mes propos lors de mon discours d’investiture du 10 décembre 2011 : « sur la base d’un gouvernement de large rassemblement, il s’agira de mettre en œuvre les réformes institutionnelles permettant une véritable gouvernance démocratique: garantir l’Etat de droit par une justice indépendante, renforcer l’autonomie et les moyens des corps de contrôle de l’Etat, renforcer le contrôle parlementaire et citoyen sur l’exécutif et mettre en place une démarche qualité certifiée au sein de l’administration.»
Chers compatriotes, je ne saurais terminer mon discours sans vous dire que je suis bien en avance sur les autres aspirants car j’ai eu le privilège d’être un al pulaar de par mes origines, adopté et éduqué dans la culture sérère et je maîtrise parfaitement leur langue en sus du wolof. Alors que l’autre n’a même pas su profiter du calme de Rebeuss pour apprendre à s’adresser à la majorité des Sénégalais. Saviez-vous que je suis à la fois tidjiane, mouride, khadr comme en atteste mes pactes d’allégeance renouvelés auprès des guides religieux.
Avec votre consentement, nous introduirons dans les conditions d’éligibilité des dispositions pour exiger des futurs candidats à l’élection présidentielle, en plus d’être de nationalité exclusivement sénégalaise, de maîtriser parfaitement au moins deux langues nationales et de savoir réciter le coran ou la bible.
Vous savez bien que je traite royalement mes alliés au point de leur offrir de bonnes stations et même au plus haut niveau de la hiérarchie de l’Etat. Et je les épargne au moment où je sanctionne et limoge la quasi-totalité de mes plus proches compagnons de route.
Je crois sincèrement que la patrie doit primer sur le parti et la famille!
Que Dieu protège le Sénégal contre EBOLA.
Je vous remercie de votre attention.
Pour le Président de la République.
Ndiaga SYLLA