D’abord, dans la forme, les Sénégalais se rendent compte désormais que Idrissa Seck est toujours à la chasse des dates symboliques pour faire sa communication. Or, une stratégie connue d’avance a plus de chance d’échouer que de réussir. C’était le cas le 4 avril 2006, alors que tous ses compatriotes attendaient le message à la Nation de leur Président, Abdoulaye Wade à l’époque. C’est aujourd’hui encore, le jour anniversaire de l’accession de Macky Sall, son rival de toujours, à la Magistrature suprême. Tout porte à croire que Idy a encore choisi de brouiller le message du Président et se positionner à la place de celui-ci, mais pour éviter d’être pris en flagrant délit, il a préféré anticiper un peu.
La carte de la crédibilité
Dans le fond, Idrissa Seck se veut crédible. Il risque cependant de perdre davantage sa crédibilité. Devant les journalistes du Groupe D-média, il a soutenu, de façon péremptoire, que Abdoulaye Wade, son père spirituel, a laissé dans les caisses de l’Etat, près de 418 milliards et jusqu’au moindre détail. Une façon de dire qu’il parle en connaissance de cause. Etant donné qu’il disposait d’informations aussi précises sur ce qu’il en est exactement, pourquoi attendre un an après que les nouveaux gouvernants aient dit que Wade a vidé les caisses de l’Etat pour faire ses révélations ? N’est-il pas mu uniquement par la recherche de vérité, comme il le dit, en évoquant un verset du Coran ? Qu’est-ce qui l’a empêché de se positionner dès le début et laver les sortants de tout soupçon ? Ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que même ceux qui étaient au cœur des affaires et qui ont été indexés n’ont jamais avancé un chiffre, encore moins un qui se veut aussi précis pour se justifier.
Clin d’œil aux Libéraux
Ce message semble être à double tranchant. Car en plus de s’attaquer au pouvoir, il dénote une volonté de caresser le Parti démocratique sénégalais. Or Idrissa Seck est à «l’an zéro de sa carrière politique». Il s’y ajoute qu’il n’a jamais renoncé à réunir la famille libérale originelle. Ces yeux doux faits à un Pds en division et qui a maille à partir avec la justice dans le cadre de la traque des biens mal acquis sonnent comme une main tendue à ses ex- «frères», du moins ceux qui sont sur le départ.
Par ailleurs, en arrière-plan de cette communication, Idrissa Seck semble viser encore la personne du Premier ministre Abdoul Mbaye et son ministre de l’Economie et des Finances Amadou Kane. En plus de les avoir qualifiés d’«incompétents» et de «banquiers du privé qui ignorent tout de la finance publique», le voilà qui est en train de dire, insidieusement, que les deux ont menti dès leur prise de fonction. Une façon de les décrédibiliser définitivement. C’en est trop pour bénéficier de la confiance de tout Président sérieux qui se veut rigoureux et ayant un discours de vérité à l’endroit du Peuple. Autrement dit, leur place n’est plus dans le gouvernement !
Babacar Wilane
La carte de la crédibilité
Dans le fond, Idrissa Seck se veut crédible. Il risque cependant de perdre davantage sa crédibilité. Devant les journalistes du Groupe D-média, il a soutenu, de façon péremptoire, que Abdoulaye Wade, son père spirituel, a laissé dans les caisses de l’Etat, près de 418 milliards et jusqu’au moindre détail. Une façon de dire qu’il parle en connaissance de cause. Etant donné qu’il disposait d’informations aussi précises sur ce qu’il en est exactement, pourquoi attendre un an après que les nouveaux gouvernants aient dit que Wade a vidé les caisses de l’Etat pour faire ses révélations ? N’est-il pas mu uniquement par la recherche de vérité, comme il le dit, en évoquant un verset du Coran ? Qu’est-ce qui l’a empêché de se positionner dès le début et laver les sortants de tout soupçon ? Ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que même ceux qui étaient au cœur des affaires et qui ont été indexés n’ont jamais avancé un chiffre, encore moins un qui se veut aussi précis pour se justifier.
Clin d’œil aux Libéraux
Ce message semble être à double tranchant. Car en plus de s’attaquer au pouvoir, il dénote une volonté de caresser le Parti démocratique sénégalais. Or Idrissa Seck est à «l’an zéro de sa carrière politique». Il s’y ajoute qu’il n’a jamais renoncé à réunir la famille libérale originelle. Ces yeux doux faits à un Pds en division et qui a maille à partir avec la justice dans le cadre de la traque des biens mal acquis sonnent comme une main tendue à ses ex- «frères», du moins ceux qui sont sur le départ.
Par ailleurs, en arrière-plan de cette communication, Idrissa Seck semble viser encore la personne du Premier ministre Abdoul Mbaye et son ministre de l’Economie et des Finances Amadou Kane. En plus de les avoir qualifiés d’«incompétents» et de «banquiers du privé qui ignorent tout de la finance publique», le voilà qui est en train de dire, insidieusement, que les deux ont menti dès leur prise de fonction. Une façon de les décrédibiliser définitivement. C’en est trop pour bénéficier de la confiance de tout Président sérieux qui se veut rigoureux et ayant un discours de vérité à l’endroit du Peuple. Autrement dit, leur place n’est plus dans le gouvernement !
Babacar Wilane