LES NOUVELLES PARLEMENTAIRES A L'ECOLE DU LEADERSHIP Une claire idée de leur mission

Les femmes élues ont bénéficié hier, jeudi 19 juillet, d'une formation sur le leadership après leur élection à l'Assemblée nationale. Une formation qui vise à renforcer les capacités sur leurs missions. Elles ont profité de l'occasion pour étaler les préoccupations de leurs localités. Toutefois, à travers cette entrée en masse des femmes dans l'hémicycle, la gente féminine fonde beaucoup d'espoir sur leur sœurs pour l'amélioration de leur condition de vie.


Dans le cadre du projet Cerpurg (programme d'éducation Civique et de sensibilisation à l'intention des populations sous représentées) et le réseau des femmes Siggil Jigeen, les femmes parlementaires ont bénéficié hier, jeudi d'une formation de renforcement de capacité à Dakar. Pendant deux jours (19 et 20), ces dernières vont se plancher sur leur rôle et leur mission au sein de l'hémicycle. Selon les participantes,  avec l'entrée en vigueur de la loi sur la parité, cette douzième législature se veut une législature de rupture.

Les femmes présentes dans ce temple prendront à bras le corps les préoccupations de leurs sœurs afin d'améliorer les conditions de la famille. A cet effet, elles estiment que l'objectif général  est de promouvoir la nouvelle loi sur la parité par le renforcement du leadership féminin. Selon la présidente du réseau Siggil Jigeen, Safiètou Diop, l'atelier aura pour mission d'orienter les femmes  nouvellement élues sur leurs rôles  et responsabilités en mettant l'accent sur l'organisation  et le fonctionnement de l'Assemblée nationale et la pratique parlementaire. De sensibiliser aussi les femmes députés sur les concepts de leadership de genre et sur la communication politique.

Les attentes

La gente féminine fonde beaucoup d'espoir sur leurs sœurs élues a l'Assemblée nationale. Avec 65 femmes sur 150 députés, leurs causes seront plus défendues à l'hémicycle. " C’est une première dans l'histoire du Sénégal d'avoir ce nombre à l'Assemblée nationale. Et cela, nous le devons à l'ancien Président Wade. Aujourd'hui que les femmes sont assez représentées à l'Assemblée nationale, nous ne pouvons que nous réjouir et prier qu'elles soient à la hauteur de leur mission" a lancé Aminata Dieng, une femme de développement, basée à Grand Médine.

 Et Fatou Diaw de renchérir: " elles ont le devoir de bien contrôler les budgets du gouvernement afin que les bénéfices reviennent à la population. Avec cette entrée en force des femmes, j'ose espérer que nos conditions vont s'améliorer et que le contrôle des actions allant dans le sens de la famille bénéficiera plus de suivi."

Elles dégagent les priorités

A quelques jours de leur prise de fonction, les femmes parlementaires sont prêtes pour le travail. Elles sont conscientes de ce qui les attend à l'Assemblée nationale. Pour l'élue de Dakar, Ndeye Fatou Diouf, les préoccupations des populations sont nombreuses. Au sein du département de Dakar, le problème le plus crucial reste celui de l'assainissement.  "Les problèmes sont là. Allant de la santé, l'insécurité, l'emploi, la promotion des femmes dans le secteur de l'emploi. Nous allons nous y mettre afin que tout cela trouvent solution." Et Seynabou Wade, une ancienne parlementaire qui revient à la charge de renchérir: "la grande préoccupation de Dakar réside dans l'Assainissement.

Depuis plusieurs années ce problème persiste. Nous n'avons pas encore trouvé de solution définitive. Il s'y ajoutent les inondations. Si ce problème est solutionné Dakar pourra revivre. Les femmes sont conscientes de leur rôle, de leur mission et elles défendront leur mandat." Pour Diané Sakho de Kaolack: "au niveau de notre région, la santé est préoccupante, nous n'avons que deux districts. A l'intérieur de Kaolack, les postes de santé sont dépourvus de médecin et de ravitaillement en médicaments. Je mettrais au cours de mon mandat le focus sur cet aspect afin d'améliorer la santé de la mère et de l'enfant."

Sud Quotidien

Moussa Sarr

Vendredi 20 Juillet 2012 13:03

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