LES RAISONS DE N OS DEFAITES, ET LA STRATEGIE POUR GAGNER LA COMMUNE


Il est parfaitement recommandé de faire parfois l’évaluation des entreprises ou des épreuves subies ;la commun de Bambey vient de sortir du Référendum qui a vu le triomphe de NON  dont l’honorable député  Aïda MBODJ et les tiens étaient les porteurs.Au regard du score et du contexte il est bon de s’arrêter un instant  pour faire une analyse de cette défaite, analyse au terme de laquelle nous essayerons de soulever les faits et actes générateurs de la contreperformance du parti pendant l’épreuve du 20 Mars. A examiner de prés la situationet les faits qui l’alimentent, la question qui taraude les  esprits des  politiciens et des non politiciens estde savoir pourquoi le P.D.S et son mentor gagnent à chaque élection à Bambey.
Pourquoi nous perdons toujours les élections dans la commune ?
Les éléments de réponses qui expliquent sans la justifier notre défaite sont multiples ; ils sont internes, externes, d’origine stratégique.
Notre adversaire dans la commune  et  dans le département est le  leader incontesté du P.D.S, un stratège politique doublé de courage et de pugnacité.A beau être contre le lièvre, reconnaissons lui quand même ses longues oreilles. Madame Aïda MBODJ réputée  battante confirme de jour en jour sa réputation de lionne du Baol et jusqu'ici rien n’entame ce préjugé.
Pour être conséquent avec soi, il est honnête de reconnaitre que la supposée lionne n’a pas usurpé  ce titre que nul jusqu’ici n’a pu parvenir à remettre en cause même si en 2012, elle  a été défait par son frère Abdou khadir MBODJ l’obligeant à se réfugier derrière une liste nationale pour passer député.
A  dire vrai notre  bonne dame a une démarche politique  efficace : l’entretien permanent de sa base  politique qui repose sur la proximité et le partage.
Elle est l’une des rares leaders politiques à descendre tous les weekends dans sa ville, et à assister ou à se faire représenter à toutes les cérémonies de ses militants.Cette permanence dans les contacts avec sa base crée une connexion régulière avec celle-ci et ne laisse aucune  possibilité à ses adversaires apéristes d’infiltrer son territoirepour pêcher dans son stock de militants. En réalité elle est utile à ses militants car répondant à leurs sollicitations ; en cela elle  a un électoratqui lui est fidèle quelques soit la météo politique.
Une opposante à moyens, peut bien réussir ce qu’elle a réussi ; et à moyens  égaux nous sommes capables d’amoindrir à grande échelle son leadership sinon la mettre en minorité aux futures  échéances électorales.
Cette complicité avec sa base, née d’une proximité permanente, couplée à une assistance alimentaire vis-à-vis de celle-ci sont parmi tant d’autres les éléments justificatifs de la suprématie de la supposée lionne de Bambey et des défaitesrépétitives  de l’APR dans la commune.
Des causes internes expliquent nos défaites successives dans la commune, on peut citer entre autres le manque de crédibilité de certains responsables apristes, l’inorganisation et le défaut de casting.
Le leadership est une donne indéniable et payante en matière politique, le charisme et l’influence sont déterminants dans les conquêtes politiques et c’est là où le choix des responsables aux avant-postes des épreuves doit être judicieux car il peut décider de la réussite ou de l’échec de toute lutte.
 A ce niveau les responsables (bien que dévoués, disponibles aux missions du parti, et militants de première heures) mis en scelle par je ne sais qui  n’ont ni l’expérience politique, ni l’influence ou le charisme nécessaire pour remorquer les populations à la cause de l’A.P.R.
Victimesde leur inexpérience et de la limite de leur culture politique ils optent   pour un ostracisme de mauvais aloi, refusant de partager ou de s’en ouvrir à d’autres quand il est question de prendre de grandes décisions ou d’accomplir de grandes tâches venant de la direction du parti. En vérité ceux qui dans la commune se prennent pour les responsables légitimes du parti n’ont pas les moyens de leur prétention, ni le leadership nécessaire, et ceux qui hésitent à nous rejoindre dans le combat politique nous reprochent le manque de pertinence et de carrure de ceux qui veulent passer pour les promoteurs du parti.
Parallèlement à ce premier groupe peu influent, la commune peut se targuer de responsables sérieux, dévoués avec des profils rassurants politiquement et intellectuellement, qui combinés à cette première  entité peuvent constituer un groupe assez homogène pour réussir tous les paris. Des responsables comme l’honorable députéPape Abdou KhadirMBODJ, Ousseynou  KASSE, Samba DRAME, Pape Amar DIOP, Moro DIALLO, Awa Sène DIOP, peuvent s’ils sont mis au cœur des décisions et missions du parti, réussir des exploits incommensurables et faire face à notre adversaire politique.
De ce défaut d’organisation et de structuration du parti en a résulté un défaut de casting qui a frustré plus d’un et comme le disait Louis XVI «  Quand on cesse d’estimer, on cesse d’obéir » ; pour pouvoir orienter les populations dans un sens ou dans un autre il faut créer la complicité  avec celles –ci, et cela n’est possible que quand il y’a un lien affectif entre les responsables et les militants.
Ce qui urge à Bambey, c’est l’organisation du parti et sa structuration ; pour cela il ne faut attendre aucune consigne de la direction du parti, il faut anticiper sur l’avenir. A notre niveau nous pouvons et nous devons mêmedresser une feuille de route en vue des prochaines législatives et corréler nos forces autour du député Abdou Khadir MBODJ pour qu’ensemble nous fassions le travail de grande mobilisation et de propagande pour inverser la tendance.
Légitimement le député Abdou Khadir MBODJI est le coordonnateur du parti au niveau de la Commune de Bambey ;son statut parlementaire, son implication quotidienne dans le devenir social et économique de la ville, les services qu’il rend à la jeunesse et aux couches défavorisées, son poids politique et l’entregent dont il bénéficie sont autant d’atouts qui lui donnent toute cette légitimité, toute autre choix amoindrit les possibilités d’élargissement du parti. Faire du député Abdou Khadir MBODJlecoordonnateur communale du partine veut point dire qu’on le prédestineau futur poste de candidat aux prochaines législatives ; loin s’en faut, la question n’est pas actuellement à l’ordre du jour. La préoccupation de tout un chacun doit être l’élargissement du parti et sa densification, deux enjeux que nous pouvons réussir quand on mène le combat autour de notre frèreAbdou Khadir MBODJ porté au cœur pour les hauts dignitaires de la ville qui sont de véritable porteurs de voix. J’invite au même moment notre frère député à entreprendre ce travail de rassemblement de toutes les forces acquises à la cause de l’APR afin que nos actions soient mutualisées pour le triomphe en 2017.Si votre appel se heurte à la sourde oreille de dissidents immatures et aveuglés, nous saurons en ce moment que l’intérêt de Bambey ne les préoccupe pas et ils s’isoleront deux mêmes et en tireront les conséquences.
 Je suis persuadé que les forces vives et responsables de la ville répondront à votre appel et accepteront de corrélerleurs efforts aux vôtres pour faire de Bambey un fief de l’APR. Leséchecs répétés discréditent les responsables de la commune, et toutes les grandes victoires n’ont été possibles qu’avec de grands responsables aux grands moyens.
Il faut capaciter les responsables communales.
Le casting du Président Macky SALLa omis la commune de Bambey, alors que l’enjeu était de taille pour la ville car abritant un des plus farouches opposant de l’APR et du Président. En conquête politique l’accent doit être mis sur les zones où l’adversaire est bien implanté, cette donne semble occultée par le Président de la République et secrétaire général du parti. Il est temps de dérouler des stratégies de choc dans les zones où l’APR se bat de l’aile ; ces zones sont Touba, Bambey, Mbacké,Dagana, Grand Yoff, Thiès et Ziguinchor .
Au moment où nous sommes, le rapport de forces est à l’avantage de la présidente du conseil départemental à Bambey,au vue des moyens dont elle dispose le renversement de la tendance peut être un exercice délicat et difficile à réussir, cependant il est loin d’être impossible.
Il est d’une évidence bien établie que l’équation la plus difficile à résoudre c’est de faire face pour un état à une opposition financièrement puissante.
Nous sommes à moins de quinze mois des législatives, un grand travail de mobilisation doit se faire, il se fixera comme tâche prioritaire une pêche de voix dans les prairies bleues à Bambey. Un grand combat nous attend, il est le seul objectif qui vaille pour les jours à venir et l’essentiel de nos efforts doit être orientés à cela. Il est indéniablement admis que les grandes batailles font appel à de grands moyens et c’est à ce niveau que nous responsables et militants à Bambey, devons être accompagnés en terme de moyens .
Nous savons ce qui nous fait perdre aux différentesélections, mais au même moment et après analyse nous savons ce qu’il faut pour reconquérir le terrain perdu. Je me refuse de faire le procès de la direction du parti ni celui des responsables et militants de l’APR car les responsabilités sont partagées et les remédiassions à fairerepartissent les tâches entre le maître des lieux le secrétaire général de l’APRMacky SALL et les responsables apériste de la commune de Bambey. Au président Macky SALL haute autorité de l’APR il urge de capaciter les responsables pour que la bataille soit engagée et gagnée ; à nous responsables il nous faut un nouveau plan d’action avec comme axe phare la mobilisation permanente pour  créer la proximité avec les populations.
Le reste de la stratégie se dit en sourdine et entre responsables de la direction et ceux de Bambey car ce débat doit être entouré d’une certaine confidentialité.
Quand les contre-performances électorales sont récurrentes c’est que la stratégie pour contrer l’adversaire est inopérationnelle ou l’énergie qui l’alimente est insuffisante et dans ce cas il faut entrevoir une démarche plus novatrice.
Madame la présidente du conseil départemental n’est pas invincible et si le président Macky SALLaccède aux propositions que la coordination de la commune de Bambey lui fait, nous lui promettons de renverser la tendance.
D’aucuns accusent l’état de continuer à accorder des privilèges à la présidente Aida MBODJ(je n’accorde aucun crédit à de pareilles allégations) dans le but de l’entrainer dans le giron apériste ; ce calcul me parait illusoire car les théories les plus admises en sciences politique s’accordent à reconnaitre qu’un adversaire politique doit être étouffé afin que ses capacités de nuisance soient réduites à leur plus simple expression.L’exemple de Mbaye Diouf à Thiès est édifiant,Idrissa Seck l’a férocement combattu jusqu’à ce qu’il abdique.
Cependant l’exemple de la radio Bambeye FM ( une radio commerciale) est troublant ;cette radio foule aux pieds les dispositions du cahier des charges qui la régit en faisant une campagne électorale permanente pendant que celle-ci n’est pas encore ouverte ou est complètement fermée.Chaquefois que les responsables apéristes saisissent les autorités pour un rappel à l’ordre la requête n’est suivie d’aucun effet. Il est temps que le ministre ou l’organe compétent en la matière surveille de près les agissements de cette radio aux prochaines élections. A Kaffrine quand une radio de la place a outrepassé ses prérogatives l’autorité compétente a fait un rappel à l’ordre pour la contraindre à se conformer aux dispositions qui la régissent.
La conquête des espaces (THIES, BAMBEY SEDHIOU,TOUBA, MBACKE et ZIGUINCHOR) doit être les futures batailles du parti présidentiel, et cet exercice n’est guère impossible car le parti dispose de ressources humaines financières et logistiquespour le réussir. En prélude à cela je suis de ceux qui pensent que le camarade président Macky SALL doit recevoir tous les responsables politiques des villes où l’APR est minoritaire ; ces rencontres permettrons de discuter à bâtons rompus sur les causes des blocages qui nous font perdre et surtout comment envisager l’avenir pour reconquérir le terrain perdu. J’ai parlé d’audience car je veux que les discussions qui en sortiront soient entourées d’une certaine confidentialité compte tenu de leur caractère stratégique.
A Bambey nous responsables savons ce qui nous fait perdre et savons du même coup quelle est la stratégie à  asseoir pour gagner les futures batailles ;le hic est que nous n’avons pas les moyens locaux pour traduire en actes cette stratégie,c’est en ce moment que nous sollicitons le coup de pouce du parti.
Des responsables comme Ousseynou KASSE par ailleurs Directeur Exécutif de l’Autorité Nationale de la biosécurité, Papa Amar Diop le docteur Samba DRAMEet l’honorable député AbdouKhadir MBODJ se déploient quotidiennement dans la commune pour le triomphe et l’élargissement des bases du parti, seulement dans un combat où les armes sont  inversement proportionnelles la direction de la victoire est d’emblée connue. Si le président nous tend l’oreille nous lui dirons ce qu’il faut faire à Bambey pour mettre le PDS en difficulté et l’opposition en général.
Dans le département nous avons significativement rétréci l’espace conquis par la député Aida MBODJ,le défi prochain c’est de la bousculer au niveau de la commune au point de rendre son parti minoritaire et ceci est dans l’ordre du possible.
C’est dans l’union que nous avons battu campagne pendant le référendum et Dieu sait que chacun y a mis du sien pour le triomphe de la cause du OUI même si au bout du compte le NON a triomphé dans la commune ; dans cette défaite soyons toujours solidaires et entrevoyons le futur sous des perspectives plus optimistes arrimées à cette dynamique d’union et de fraternité. A l’intérieur du département responsables et simples militants ont fait une excellente campagne pendant le référendum et cela est couronné par une large majorité dit OUI.
Ayons une lecture objective de notre défaite dans la commune pour cerner les manquements afin de les corriger à l’avenir ou de les relayer à un niveau supérieur s’ils ne peuvent pas trouver de solutions locales. Collectivement  nous avons connu la déroute dans la commune pendant ce référendum, ce qui doit nous pousser à mieux analyser le feedback reçu. Sans complaisance j’appelle mes camarades à plus de tolérance, d’ouverture, de détermination et leur dire que c’est de l’échec que l’on prépare la victoire comme le disait Rosa De Luxembourg.Resserrons les rangs en vue des perspectives de 2017 et 2019.
 
Ibrahima KA
Chef de Bureau Administratif et Financier
Au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique
Responsable APR à Bambey


Vendredi 1 Avril 2016 08:55

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