Le budget 2023 sera historique. D’abord par son montant qui va atteindre 6411,5 milliards FCfa. Une évolution énorme puisque le précédent budget, celui de 2022, tournait autour de 5000 milliards FCfa. Ensuite, il prend en compte la 1ère année d’exploitation de notre gaz et pétrole qui commencera au cours du dernier trimestre 2023.
En outre, à ces bonnes perspectives, il faut ajouter l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie des Recettes à Moyen Terme (SRMT). « L’année 2023 devrait inscrire le Sénégal dans une nouvelle ère de pays producteur de pétrole et de gaz. Toutefois, l’économie nationale fait face à des défis majeurs liés à la conjoncture internationale défavorable et, au plan interne, à la flambée des prix des produits alimentaires. L’activité économique au titre de l’année 2023 devrait se consolider à la faveur des effets attendus des différentes mesures de soutien à l’économie dans le cadre de la mise en œuvre effective des projets prioritaires structurants inscrits dans le cadre du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A), notamment, dans les domaines agricole et pharmaceutique. La mise en œuvre des réformes de troisième génération inscrites dans le Programme de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC III) ainsi que l’exécution de la seconde phase du compact MCA-Sénégal « Power to compact » seraient également d’un apport considérable dans le cadre de la relance de l’économie.
Par ailleurs, l’économie nationale bénéficierait des retombées positives de l’exploitation des hydrocarbures mais aussi des effets de la saison des pluies, qui augure de bonnes productions et d’une campagne agricole prometteuse. Globalement, le taux de croissance du PIB est projeté à 10,1 % en 2023 contre une prévision de 4,8 % en 2022. Cette croissance serait entièrement tirée par le secondaire (+22,4%) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,9%) et tertiaire (+6,7%).
Le projet de loi de finances pour l’année 2023 (PLF 2023) est ainsi élaboré dans un contexte particulier où le Sénégal, à l’instar des autres pays du Nord comme du Sud, doit faire face, simultanément, à pas moins de quatre crises : sanitaire, climatique, économique et énergétique. Ces crises sont autant de défis pour l’Etat, dont le rôle de protection des citoyens est sollicité à un niveau inédit. Le présent budget matérialise la manière dont l’Etat, à travers la collecte et l’allocation des ressources, s’emploiera à relever ces défis aux fins d’apporter des réponses aux urgencGlobalement, le budget 2023 va enregistrer des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures, d’un montant de 51,6 milliards FCfa, réparties conformément à la loi portant sur les hydrocarbures dont 33,7 milliards FCfa pour le budget général et 17,9 milliards FCfa pour les comptes spéciaux du Trésor suivants :
- Fonds intergénérationnel : 5,2 milliards FCfa ;
- Fonds de stabilisation : 12,7 milliards FCfa.
La fiscalité apporte aussi une énorme contribution dans les performances du budget 2023. Les recettes fiscales sont projetées à 3 486,7 milliards FCfa dans le projet de loi de finances de l’année 2023, contre 3 052,1 milliards FCfa dans la loi de finances rectificative (LFR) de 2022, soit une hausse de 434,6 milliards FCFA en valeur absolue et 14,2 % en valeur relative. Ces bonnes perspectives s’expliquent par l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie des Recettes à Moyen Terme (SRMT), qui fédère et coordonne l’action des services de l’Etat, pour une mobilisation efficiente des ressources publiques, selon les services du ministre des Finances et du Budget, Moustapha Bâ.
Les recettes non fiscales vont connaître une baisse de 26,2 milliards FCfa en 2023, comparativement à la LFR 2022, du fait de la non reconduction d’une recette exceptionnelle (vente de terrains CDC). Elles vont passer de 180 à 153,8 milliards FCfa, avec notamment la collecte d’un montant de 14 milliards FCfa de recettes non fiscales tirées de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures au budget général. Les tirages sur dons en capital vont augmenter de 12,3 milliards FCfa, passant de 220 à 232,3 milliards FCfa, tandis que les dons budgétaires seront relativement stables, avec une légère progression de 0,7 milliard FCfa (46 à 46,7 milliards FCfa).
Recours à l’endettement
A l’instar des autres pays, le Sénégal a recours à l’endettement pour contribuer au financement de son développement, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie de sa population. Les intérêts de la dette vont passer de 350 milliards FCfa dans la LFR 2022 à 424,32 milliards FCfa dans le PLF 2023, soit une hausse de 74,3 milliards FCfa en valeur absolue et 21,24 % en valeur relative. « C’est un poste budgétaire important mais c’est aussi l’expression d’un choix de politique économique. Le Sénégal continue de bénéficier de la confiance de la communauté financière internationale et présente un profil de risque modéré grâce à une gestion prudente de son endettement, ses performances économiques avec des taux de croissance appréciables, la bonne tenue de ses finances publiques et la qualité de ses politiques publiques qui le placent sur la voie de l’émergence », se gargarisent les fonctionnaires du ministère des Finances et du Budget.
Selon eux, le profil de risque modéré est illustré par la trajectoire du ratio de l’endettement depuis plus d’une décennie. D’autre part, et à les en croire, notre pays s’endetterait moins que par le passé comme le prouveraient les chiffres qu’ils avancent. « Fin 1999 : l’encours de la dette s’élevait à 2416,3 milliards de FCFA, équivalant à 76,3% du PIB. Fin 2006 : l’encours était tombé à 20,4 % du PIB, suite aux allègements et annulations de dettes dont avait bénéficié notre pays dans le cadre des initiatives PPTE (Pays pauvres très endettés) et IADM (Initiative d’allègement de la dette multilatérale).
Au total, ce sont plus de 1112,8 milliards FCFA de dettes qui avaient été annulés, à partir de 2007, l’encours de la dette repart à nouveau à la hausse, pour s’établir à 39,9 % du PIB en fin 2011, soit plus de quinze points de hausse en cinq ans », détaillent les services du ministre Moustapha Ba. Selon qui, « la hausse annuelle de l’encours a été de 21,8 % en moyenne, durant cette période 2007-2011, alors qu’elle est de 14,1 % sur la décennie 2012-2022. In fine, la stratégie d’endettement est beaucoup plus modérée, beaucoup plus prudente, que par le passé », concluent-ils sur cette question de la dette.
L’optimisation de la dépense publique
Parallèlement aux trois sources de financement énoncées plus haut, l’Etat poursuit sa politique d’optimisation de la dépense publique, à travers la réduction de son train de vie et la rationalisation de son mode de gestion, dont le corollaire est une réduction du besoin de financement de son fonctionnement.
Cela s’est traduit par des économies substantielles réalisées sur certains postes de dépenses budgétivores telles que les dépenses de téléphone, des logements conventionnés ou des véhicules de fonction. Ce resserrement des cordons de la bourse va se poursuivre en 2023. Dans le projet de loi de finances pour l’année 2023, les dépenses d’acquisition des biens et services et transferts courants vont augmenter de 267 milliards FCfa, soit une hausse de 18,9% par rapport à la LFR de 2022. Il s’agit là du budget de fonctionnement de l’Etat et de ses démembrements (secteur parapublic mais aussi, et dans une certaine mesure, collectivités territoriales à travers leurs fonds de dotation).es sociales » lit-on dans le document de la Loi de Finances 2023. Apport de l’exploitation des hydrocarbures, de la fiscalité
En outre, à ces bonnes perspectives, il faut ajouter l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie des Recettes à Moyen Terme (SRMT). « L’année 2023 devrait inscrire le Sénégal dans une nouvelle ère de pays producteur de pétrole et de gaz. Toutefois, l’économie nationale fait face à des défis majeurs liés à la conjoncture internationale défavorable et, au plan interne, à la flambée des prix des produits alimentaires. L’activité économique au titre de l’année 2023 devrait se consolider à la faveur des effets attendus des différentes mesures de soutien à l’économie dans le cadre de la mise en œuvre effective des projets prioritaires structurants inscrits dans le cadre du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A), notamment, dans les domaines agricole et pharmaceutique. La mise en œuvre des réformes de troisième génération inscrites dans le Programme de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC III) ainsi que l’exécution de la seconde phase du compact MCA-Sénégal « Power to compact » seraient également d’un apport considérable dans le cadre de la relance de l’économie.
Par ailleurs, l’économie nationale bénéficierait des retombées positives de l’exploitation des hydrocarbures mais aussi des effets de la saison des pluies, qui augure de bonnes productions et d’une campagne agricole prometteuse. Globalement, le taux de croissance du PIB est projeté à 10,1 % en 2023 contre une prévision de 4,8 % en 2022. Cette croissance serait entièrement tirée par le secondaire (+22,4%) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,9%) et tertiaire (+6,7%).
Le projet de loi de finances pour l’année 2023 (PLF 2023) est ainsi élaboré dans un contexte particulier où le Sénégal, à l’instar des autres pays du Nord comme du Sud, doit faire face, simultanément, à pas moins de quatre crises : sanitaire, climatique, économique et énergétique. Ces crises sont autant de défis pour l’Etat, dont le rôle de protection des citoyens est sollicité à un niveau inédit. Le présent budget matérialise la manière dont l’Etat, à travers la collecte et l’allocation des ressources, s’emploiera à relever ces défis aux fins d’apporter des réponses aux urgencGlobalement, le budget 2023 va enregistrer des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures, d’un montant de 51,6 milliards FCfa, réparties conformément à la loi portant sur les hydrocarbures dont 33,7 milliards FCfa pour le budget général et 17,9 milliards FCfa pour les comptes spéciaux du Trésor suivants :
- Fonds intergénérationnel : 5,2 milliards FCfa ;
- Fonds de stabilisation : 12,7 milliards FCfa.
La fiscalité apporte aussi une énorme contribution dans les performances du budget 2023. Les recettes fiscales sont projetées à 3 486,7 milliards FCfa dans le projet de loi de finances de l’année 2023, contre 3 052,1 milliards FCfa dans la loi de finances rectificative (LFR) de 2022, soit une hausse de 434,6 milliards FCFA en valeur absolue et 14,2 % en valeur relative. Ces bonnes perspectives s’expliquent par l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie des Recettes à Moyen Terme (SRMT), qui fédère et coordonne l’action des services de l’Etat, pour une mobilisation efficiente des ressources publiques, selon les services du ministre des Finances et du Budget, Moustapha Bâ.
Les recettes non fiscales vont connaître une baisse de 26,2 milliards FCfa en 2023, comparativement à la LFR 2022, du fait de la non reconduction d’une recette exceptionnelle (vente de terrains CDC). Elles vont passer de 180 à 153,8 milliards FCfa, avec notamment la collecte d’un montant de 14 milliards FCfa de recettes non fiscales tirées de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures au budget général. Les tirages sur dons en capital vont augmenter de 12,3 milliards FCfa, passant de 220 à 232,3 milliards FCfa, tandis que les dons budgétaires seront relativement stables, avec une légère progression de 0,7 milliard FCfa (46 à 46,7 milliards FCfa).
Recours à l’endettement
A l’instar des autres pays, le Sénégal a recours à l’endettement pour contribuer au financement de son développement, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie de sa population. Les intérêts de la dette vont passer de 350 milliards FCfa dans la LFR 2022 à 424,32 milliards FCfa dans le PLF 2023, soit une hausse de 74,3 milliards FCfa en valeur absolue et 21,24 % en valeur relative. « C’est un poste budgétaire important mais c’est aussi l’expression d’un choix de politique économique. Le Sénégal continue de bénéficier de la confiance de la communauté financière internationale et présente un profil de risque modéré grâce à une gestion prudente de son endettement, ses performances économiques avec des taux de croissance appréciables, la bonne tenue de ses finances publiques et la qualité de ses politiques publiques qui le placent sur la voie de l’émergence », se gargarisent les fonctionnaires du ministère des Finances et du Budget.
Selon eux, le profil de risque modéré est illustré par la trajectoire du ratio de l’endettement depuis plus d’une décennie. D’autre part, et à les en croire, notre pays s’endetterait moins que par le passé comme le prouveraient les chiffres qu’ils avancent. « Fin 1999 : l’encours de la dette s’élevait à 2416,3 milliards de FCFA, équivalant à 76,3% du PIB. Fin 2006 : l’encours était tombé à 20,4 % du PIB, suite aux allègements et annulations de dettes dont avait bénéficié notre pays dans le cadre des initiatives PPTE (Pays pauvres très endettés) et IADM (Initiative d’allègement de la dette multilatérale).
Au total, ce sont plus de 1112,8 milliards FCFA de dettes qui avaient été annulés, à partir de 2007, l’encours de la dette repart à nouveau à la hausse, pour s’établir à 39,9 % du PIB en fin 2011, soit plus de quinze points de hausse en cinq ans », détaillent les services du ministre Moustapha Ba. Selon qui, « la hausse annuelle de l’encours a été de 21,8 % en moyenne, durant cette période 2007-2011, alors qu’elle est de 14,1 % sur la décennie 2012-2022. In fine, la stratégie d’endettement est beaucoup plus modérée, beaucoup plus prudente, que par le passé », concluent-ils sur cette question de la dette.
L’optimisation de la dépense publique
Parallèlement aux trois sources de financement énoncées plus haut, l’Etat poursuit sa politique d’optimisation de la dépense publique, à travers la réduction de son train de vie et la rationalisation de son mode de gestion, dont le corollaire est une réduction du besoin de financement de son fonctionnement.
Cela s’est traduit par des économies substantielles réalisées sur certains postes de dépenses budgétivores telles que les dépenses de téléphone, des logements conventionnés ou des véhicules de fonction. Ce resserrement des cordons de la bourse va se poursuivre en 2023. Dans le projet de loi de finances pour l’année 2023, les dépenses d’acquisition des biens et services et transferts courants vont augmenter de 267 milliards FCfa, soit une hausse de 18,9% par rapport à la LFR de 2022. Il s’agit là du budget de fonctionnement de l’Etat et de ses démembrements (secteur parapublic mais aussi, et dans une certaine mesure, collectivités territoriales à travers leurs fonds de dotation).es sociales » lit-on dans le document de la Loi de Finances 2023. Apport de l’exploitation des hydrocarbures, de la fiscalité