LES «TACHES» QUI L’ATTENDENT ETANT «ENORMES» : Macky Sall demande un délai de grâce

REPARTITION DES QUOTAS DE DEPUTES AU SEIN DE «BENNOO BOKK YAKAAR» : Macky Sall impose le «raw gaddu» à ses alliés


Macky Sall, président de la République, a dévoilé, hier, sur les ondes de la Rfm, le mode de répartition des sièges à l'Assemblée nationale de la Coalition «Bennoo bokk yakaar». Selon, le président de l'Alliance pour la République, la répartition des quotas se fera en fonction des résultats de chaque allié au 1er tour de l'élection présidentielle. «Les élections législatives au Sénégal, ce sont deux types de scrutins. Vous avez le scrutin proportionnel national qui permet d'élire 60 députés. Le nombre des électeurs qui ont voté divisé par le nombre de députés, vous avez le quotient électoral. A chaque fois que vous avez ce quotient, vous avez un député. Autant de fois que vous l'avez, c'est le nombre de députés que vous avez sur la liste nationale. Quand il y a un reste, on va au plus fort reste. C'est comme ça qu'on distribue sur la liste nationale», a expliqué Macky Sall. Avant d'ajouter : «Il y a au Sénégal une liste dite majoritaire à un tour. C'est-à-dire que la liste qui est devant rafle tous les postes de députés. Si c'est un député, elle prend. Si c'est huit, sept, comme Dakar, elle prend etc. On l'appelle le 'raw gaddu' (ndlr : le principe de la majorité). Alors, j'ai dit à mes partenaires : 'appliquons quand même le raw gaddu', parce que ce n'est pas moi qui l'ai inventé. Je l’ai trouvé ici. Au premier tour, chacun a gagné des départements, moi aussi j’en ai gagné. Peut-être que nous avons la chance d’avoir gagné les départements les plus importants comme Dakar qui a 7 députés, Pikine 6 députés. Pour le reste, c’est 2, comme Fatick, Kanel, Matam, Linguère, Guédiawaye. Ça, c'est ce que notre Coalition a gagné. Ces députés-là, normalement, si on se partage les postes, il faut que ça nous revienne. C’est logique».

Le chef de l'Etat invite les Sénégalais à faire preuve de patience
Sur un autre registre, Macky Sall a demandé aux Sénégalais de lui accorder une période de grâce, pour satisfaire leurs attentes pressantes. «Les tâches qui nous attendent, ce sont des tâches énormes. C'est la raison pour laquelle, j'aimerais vous inviter vraiment à être un peu plus patients, parce que vous nous avez chargé d'un mandat qui est un mandat impératif. Un mandat sérieux. C'est de reconstruire le pays, de redresser la démocratie, cela prend du temps. Me Cissé l'a dit, moi, j'ai prêté serment, ça fait 15 jours exactement. 15 jours, on ne peut pas construire un monde, mais des mesures importantes ont été prises», a-t-il soutenu. Et de poursuivre : «Il faut faire l'état des lieux dans chaque domaine pour savoir d'abord l'ampleur de la crise. Il faut faire l'état des lieux sur le domaine foncier. Il faut faire l'état des lieux sur les finances publiques, sur les engagements ou obligations du Sénégal. Faire l'état des lieux sur l'école. Nous frôlons l'année blanche. Ce n'est pas de notre faute. Nous venons d'arriver, il y a 15 jours. Parce que la crise de l'école, de l'université, est une crise qui perdure pendant plusieurs années. Il faut s'arrêter un moment et faire les Assises, l'inventaire, voir de façon globale comment se pose les problèmes et quelles solutions durables il faut leur apporter. Ce ne sont pas des choses qu'on règle en trois jours ou en une négociation». Pour finir, Macky Sall de souligner : «Donc, encore une fois, chers compatriotes, je sais que l'attente est énorme, mais soyez sûrs d'une chose, c'est que notre volonté est encore plus
grande».    

Bamba Toure

Samedi 21 Avril 2012 03:17

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