La Casamance s’organise et se solidarise autour de l’essentiel


La région méridionale du Sénégal avec leur leader Abdoulaye Baldé s’attèle à définir les contours de son développement et de sa reconstruction dans l’échiquier national.
 
Dans le cadre de la recherche de la paix en Casamance, il serait souhaitable que l’Etat prenne langue avec les diverses fractions de la rébellion pour se faire une religion définitive des tenants et aboutissants des revendications du MFDC avant  de préconiser les solutions qu’il jugerait idoine pour assoir une paix définitive dans la zone. La prise en compte des diverses positions servirait alors de dénominateur commun pour le règlement du conflit qui n’a que trop duré.
 
L’hécatombe auquel  on assiste tant du coté civil que militaire devrait pousser l’actuel Président de la République à interpréter autrement le problème en lui donnant sa dimension nationale pour une bonne recherche de solutions adéquates à ce problème qui ne cesse de miner l’économie tant régionale que nationale.

Il faut noter que le processus de paix ne saurait prospérer sans l’implication des fils de la région dans le cadre d’un dialogue permanent et franc, où  aucune revendication, ni réclamation ne sauraient être occultées.

La présence militaire, qui devrait être un facteur de dissuasion de tout trouble à l’ordre public, semble être aujourd’hui  hypothéquée par le fait que ces mêmes militaires se débattent présentement dans ce bourbier qui voit certains de leur membre, devenir des captifs de la branche armée du MFDC.

Ceci est démoralisant à plus d’un titre pour les troupes en même temps qu’il exacerbe l’inquiétude des populations civiles qui ne savent plus à quel sain se vouer d’autant  plus que les casamançais assistent à l’impuissance de l’armée considérée comme leur dernier rempart à toute forme d’exactions.      
 
    Après la paix, la préoccupation  des fils de la Casamance s’articule dans le développement économique et là ils peuvent se réjouir de l’implication de tous les casamançais pour l’assouvissement d’un tel postulat qui, outre la dynamique de stabilisation est un vecteur non négligeable du développement  économique de la région et un maillon fort de la reconstruction de l’agrobusiness et de l’agro-industrie du Sénégal. Ces activités citées, boosteraient  l’industrie touristique malmenée jusqu’ici par la recrudescence de l’insécurité engendrée par une rébellion qui contribue au frein de leur économie. L’enclavement de la région Sud ne milite pas, en tous cas, à la révocation de la crise car il est un facteur déterminant de l’essor socio économique de la région et force est de constater que le chômage chronique de la population du à cette situation de ni Paix ni Guerre.   
Nul  n’ignore que la Casamance constitue le grenier du SENEGAL. A elle seule, cette région pourrait emmener le Sénégal à l’auto suffisance alimentaire. C’est dans ce sens qu’il importe de consacrer un certain nombre d’efforts pour aider au désenclavement de la région qui générerait d’une forte valeur ajoutée car les produits trouveraient des débouchés exponentiels tant sur le plan local et international, et contribuerait pour une très large part à la croissance nationale.

Force est aussi de noter que la Casamance a un écho système que l’on ne trouve nul part ailleurs. Aussi est-il de notre devoir à tous les sénégalais que de le préserver et d’en profiter au maximum tout en faisant en sorte de le léguer aux générations futures ?

 La rébellion et ses succès d’années en années n’ont jusqu’ici contribués qu’à la destruction d’un patrimoine notable dont les casamançais n’avaient jusqu’ici pas encore bénéficié de l’usufruit. `
 
 
Et enfin sur le plan politique, la pose de certains actes contribuerait pour une large part à apaiser les cœurs et les esprits. L’Etat a le devoir de responsabiliser et d’impliquer les fils de la Casamance dans les affaires publiques pour une meilleure prise en charge des problèmes qui se posent dans la région.

Les casamançais aussi rébarbatifs qu’ils soient, verraient  d’un très bon œil ses fils gérer au mieux la somme de problèmes qui se posent aux populations locales. Et ceci serait très bénéfique en ce qu’ils  prendraient en compte le caractère sociologique de la question.

Le manque de promotion de leur fils sur l’échiquier nationale créerait une certaine frustration qui pourrait même les emmener à étayer toute démarche tendant à promouvoir la paix et à la pérenniser.

Ceci est d’autant plus évident que les casamançais ont l’impression de faire l’objet d’une marginalisation outrecuidante bien que la région soit partie intégrante du territoire sénégalais.

Forts de ce constat, les casamançais ont demandé à leur leader Abdoulaye Baldé a quitté le PDS qui a déjà démontré à maintes reprise que la Paix tant souhaitée ne figure pas dans ses priorités.

Seule la création d’un parti par leur leader leur permettra de se retrouver autour de l’essentiel, de régler définitivement ce conflit et de permettre un développement harmonieux de la région.

Abdoulaye Baldé reste serein malgré sa lourde mais exaltante tâche car il bénéficie de la confiance de ses frères et sœurs, des sympathisants de la Casamance en sus des sénégalais lamda qui ont suivi sa carrière et ses méthodes de travail.
 
Ndeye Ndiaye » Atlanta»
Membre de la Convention des Forces Vives de la Casamance
Coordinatrice du Mouvement « Ande Doolèle Baldé »
 

Abdou Khadre Cissé

Mercredi 9 Mai 2012 10:00

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