La Centrafrique suspendue de la Francophonie


Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) a annoncé lundi la suspension de la République centrafricaine, ‘’tout en reconnaissant’’ la décision prise par les chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) d’instaurer ‘’un dispositif institutionnel de transition’’ dans ce pays. Dirigée par Michel Djotodia, la coalition Séléka a renversé le président centrafricain, François Bizizé, le 24 mars dernier.

Réunis à Paris lundi, les membres du CPF ‘’ont décidé de prononcer la suspension de la République centrafricaine tout en reconnaissant la décision prise par les chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEEAC, instaurant un dispositif institutionnel de transition en République centrafricaine’’, indique un communiqué transmis à l'APS.

Conformément à la Déclaration de Bamako, Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, a réuni, le Conseil permanent de la Francophonie en session extraordinaire pour examiner la situation en République centrafricaine suite au coup de force, selon un communiqué.

''Ayant pris connaissance du rapport circonstancié de la mission d’information et de contacts dépêchée par le Secrétaire général du 29 mars au 05 avril 2013 à Bangui et dirigée par Louis Michel, les représentants présents au CPF ont confirmé la condamnation du coup de force exprimée avec fermeté par le Secrétaire général le 25 mars'', rappelle le texte.

Ils ont rappelé en outre les dispositions de la Déclaration de Bamako stipulant que ‘’pour préserver la démocratie, la Francophonie condamne les coups d’État et toute autre prise de pouvoir par la violence, les armes ou quelque autre moyen illégal’’.

Ainsi, relève le communiqué, les membres du CPF ‘’ont décidé de prononcer la suspension de la République centrafricaine, tout en reconnaissant la décision prise par les chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEEAC instaurant un dispositif institutionnel de transition en République centrafricaine’’.

Ce dispositif transitionnel est composé d'un président de transition, d'un Conseil national de transition, d'une Cour constitutionnelle de transition et d'un Gouvernement d'union nationale, et acceptée sans condition par les autorités de fait centrafricaines.

Selon le communiqué, ‘’les représentants personnels des chefs d’Etat et de Gouvernement présents à cette session extraordinaire du CPF ont, en outre, décidé de réexaminer'' leur position lors de la prochaine session fixée au 28 juin 2013, en fonction des avancées constatées dans le processus de transition.

APS

Mardi 9 Avril 2013 17:56

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