La cérémonie de vœux de nouvel an de la presse au Président accouche d'une polémique La presse étrangère, le Synpics et la presse en ligne boycottent

La cérémonie de vœux de nouvel an de la presse au Président de la République sous la forme d'un dîner, prévue ce soir au Palais et initiée par le Collectif des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps), est en train d'accoucher d'une énorme polémique ponctuée de boycotts en série. L'organisation la plus ancienne et la plus représentative, le Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics), l'Association de la presse en ligne (Appel) et l'Association de la presse étrangère (Ape) ont déjà manifesté leur refus de participer à cette cérémonie. La cause de ces dissensions ? Tout se rapporte à la conduite du président du Cdeps, Madiambal Diagne, éditeur du quotidien Le Quotidien.

Pour une cérémonie initialement prévue le 04 janvier, puis annulée sans explications, c'est finalement, hier, entre 21 heures et 22 heures que les acteurs de la presse ont été contactés au téléphone par Madiambal Diagne pour se voir demander de se pointer aujourd'hui à la Présidence au plus tard à 19h30 ; la cérémonie devant débuter trente minutes plus tard. Si tous les concernés n'ont pas manqué de déplorer l'absence de forme dans le procédé, tout en déplorant le fait que le Cdeps a accepté d'être ainsi mis devant le fait accompli, le Synpics, l'Appel et l'Ape ont tout simplement refusé d'y aller.
Et ce n'est pas le seul grief collé à Madiambal Diagne. Nombre d'acteurs de la presse, qui sont dans le flou dans cette affaire notamment par rapport au contenu du discours que le président du Cdeps va délivrer, n'ont pas manqué de convoquer les affaires Serigne Mbacké Ndiaye et Me Nafissatou Diop révélées par Dakaractu, pour s'interroger sur ses liens cachés avec le pouvoir. En effet, c'est Madiambal Diagne qui a été le maître d'œuvre des audiences accordées par le Président de la République à l'ancien ministre Porte-parole de Wade, membre du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds), et à l'ancienne égérie de Idrissa Seck qui a ainsi claqué la porte du parti de ce dernier, Rewmi.