L'équipage du navire de secours en mer d'une organisation humanitaire espagnole a fait une découverte inquiétante au large de la Libye : cinq corps de migrants africains retrouvés près de l'épave de deux embarcations, faisant craindre le naufrage et la disparition de plusieurs centaines de personnes.
Cinq corps de jeunes gens, apparemment noyés, âgés de 16 et 25 ans, selon l'estimation de l'équipage, ont été découverts jeudi après-midi par le bateau de secours en mer de l'association espagnole Proactiva Open Arms, à environ 21 kilomètres des côtes libyennes, au large de la ville Sabratha. Flottant près d'eux, deux embarcations pneumatiques dégonflées, comme celles sur lesquelles les trafiquants entassent généralement de 120 à 150 personnes.
Connaissant les habitudes des trafiquants, il est à craindre que les passagers de ces deux épaves soient tombés à l'eau. Le bilan pourrait être de 240 à 300 morts si c'est bien le cas. Mais il faut rester prudent, car certains gardent espoir : il est possible que les passagers de ces bateaux aient été interceptés par les Libyens et ramenés à terre.
Les recherches se poursuivent
Depuis cette découverte, c'est en tous les cas un climat très sombre qui règne à bord des navires de secours aux migrants au large de la Libye. Un climat de concentration puisque les équipages sont à l'affut d'une trace des dizaines de naufragés des deux embarcations pneumatiques retrouvées à moitié coulées.
Ce probable double naufrage survient à la fin d'une semaine très éprouvante au large de la Libye. Ce matin, le directeur du bureau du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU en Europe, Vincent Cochetel, a rappelé qu'en cinq jours cette semaine, ce ne sont pas moins de 6 000 exilés en détresse qui ont été récupérés par les navires de sauvetage. Le HCR rappelle aussi sa proposition pour enrayer cet engrenage meurtrier : « Pour briser le modèle économique des trafiquants, rappelle Vincent Cochetel, il faut mettre en place des voies légales pour ceux qui ont besoin d'une protection internationale ».
Ce n'est pas la première fois qu'une embarcation de fortune est retrouvée vide au large de la Libye. Certaines ont même purement et simplement disparu, ce qui signifie que le bilan des morts en Méditerranée est sans doute plus élevé que le chiffre généralement communiqué de plus de 5 000 pour l'année 2016. Avec l'arrivée du printemps, il est à craindre que de plus en plus de bateaux en mauvais état prennent la mer de la Libye dans les semaines qui viennent.
Cinq corps de jeunes gens, apparemment noyés, âgés de 16 et 25 ans, selon l'estimation de l'équipage, ont été découverts jeudi après-midi par le bateau de secours en mer de l'association espagnole Proactiva Open Arms, à environ 21 kilomètres des côtes libyennes, au large de la ville Sabratha. Flottant près d'eux, deux embarcations pneumatiques dégonflées, comme celles sur lesquelles les trafiquants entassent généralement de 120 à 150 personnes.
Connaissant les habitudes des trafiquants, il est à craindre que les passagers de ces deux épaves soient tombés à l'eau. Le bilan pourrait être de 240 à 300 morts si c'est bien le cas. Mais il faut rester prudent, car certains gardent espoir : il est possible que les passagers de ces bateaux aient été interceptés par les Libyens et ramenés à terre.
Les recherches se poursuivent
Depuis cette découverte, c'est en tous les cas un climat très sombre qui règne à bord des navires de secours aux migrants au large de la Libye. Un climat de concentration puisque les équipages sont à l'affut d'une trace des dizaines de naufragés des deux embarcations pneumatiques retrouvées à moitié coulées.
Ce probable double naufrage survient à la fin d'une semaine très éprouvante au large de la Libye. Ce matin, le directeur du bureau du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU en Europe, Vincent Cochetel, a rappelé qu'en cinq jours cette semaine, ce ne sont pas moins de 6 000 exilés en détresse qui ont été récupérés par les navires de sauvetage. Le HCR rappelle aussi sa proposition pour enrayer cet engrenage meurtrier : « Pour briser le modèle économique des trafiquants, rappelle Vincent Cochetel, il faut mettre en place des voies légales pour ceux qui ont besoin d'une protection internationale ».
Ce n'est pas la première fois qu'une embarcation de fortune est retrouvée vide au large de la Libye. Certaines ont même purement et simplement disparu, ce qui signifie que le bilan des morts en Méditerranée est sans doute plus élevé que le chiffre généralement communiqué de plus de 5 000 pour l'année 2016. Avec l'arrivée du printemps, il est à craindre que de plus en plus de bateaux en mauvais état prennent la mer de la Libye dans les semaines qui viennent.