Les 12 employés du Café de Rome qui doivent être jugés ce lundi pour vol présumé ont reçu le soutien de leurs collègues. Face à la presse, les délégués du personnel du restaurant ont dénoncé « la méthode cavalière » utilisée pour arrêter les mis en cause.
Ces derniers ont été interpellés par la Dic dans leur lieu de travail, en plein service.
Aussi, les travailleurs du Café de Rome dénoncent une campagne de médiatisation de l’affaire, ourdie par la direction de leur établissement, pour salir la réputation « d’honnêtes citoyens ». Pourtant, soulignent-ils, leurs patrons leur ont demandé de ne pas parler aux journalistes de cette affaire.
Les employés du restaurant situé en plein centre-ville affirment que leur calvaire remonte à bien loin. Ils confient : « Voilà plus de six mois que la direction tente de restructurer l’établissement dans le mépris total des délégués du personnel, démocratiquement élus, et sans lesquels nous ne voyons pas comment la paix sociale peut-elle être réalisée. »
Les travailleurs du Café de Rome comptent résister à leur direction. Samedi dernier, ils ont entamé un mouvement de protestation en arborant des brassards rouges. Ils n’excluent pas de faire un sit-in, une marche et une grève générale.
Dans leur combat, ils peuvent compter sur la Fgts. Son secrétaire général, Sidya Ndiaye, présent à la conférence de presse, a fustigé « la dictature rampante qui prévaut au café de Rome ». Il a promis d’engager le bras de fer avec la direction du restaurant en précisant : « Que la direction du Café de Rome se tienne pour dit, rien ne nous fera reculer, pas même le poids de l’argent ».
(Source : La Tribune)