Le mouvement de grève déclenchée à cette date par les travailleurs du secteur, pour notamment réclamer la tenue des assises du nettoiement, fait que la capitale croule sous les ordures entassées à travers les rues, distillant une odeur pestilentielle qui pollue l’atmosphère en dégradant le cadre de vie. De Sandaga à Fass, en passant par Tilène, la Gueule Tapée.
Assis devant un kiosque de PMU (Pari mutuel urbain), en train de feuilleter le programme du jour, Cheikh Guèye, vendeur de poulets à Gueule Tapée, explique, presqu'enragé, qu'il a été contraint de fermer boutique du fait de cette grève qui a négativement impacté sur son activité.
"Tous mes poulets sont morts à cause de l’odeur nauséabonde qui émane des ordures que vous voyez là", dit-il en pointant du doigt un tas servant de festin aux chiens et autres chats.
D'un air désespéré, il invite les autorités à chercher des solutions à ce problème, estimant que du fait de la sensibilité de leur travail, les agents des concessionnaires du nettoiement méritent tous les égards et surtout leur salaire.
A côté de lui, Fama Diop, la gérante du kiosque de PMU, indique d'abord qu'elle n'a rien à dire à ce sujet, avant de se raviser, visiblement très irritée par la situation. ''Tous les matins, je viens ici pour mon travail, mais dès que l'odeur devient pour moi insupportable, je ferme et je rentre tranquillement à la maison".
Ailleurs, la grève des concessionnaires a eu des conséquences par moments surréalistes, comme au marché Gueule Tapée, par exemple, où en face de bouchers et de vendeurs de légumes, un immense tas d’ordures fait désordre et indispose.
"Nous n’arrivons pas à respirer, les clients nous fuient. Si les concessionnaires sont en grève parce qu’ils ne sont pas payés, il faut que la mairie veille à les rétablir dans leurs droits'', déclare le boucher Mamadou Diallo, tout en s'affairant autour de sa viande qu'il continue de couper en petits morceaux au plaisir de ses rares clients.
Aida Fall, trouvé en train de faire ses courses, n'a pas un discours différent et soutient que les concessionnaires du nettoiement doivent être payés régulièrement, d'autant que cela "permettrait de ne pas en arriver à de telles situations qui n’honorent pas la capitale" sénégalaise.
"Partout où je suis passé, c’est les mêmes images au niveau des carrefours, partout des ordures à n'en pas finir", rapporte la ménagère.
Mais personne ne s'en indigne plus que le vieux Mamadou Sadio qui, d’un ton ironique, proteste et estime que cette situation est "anormale". ''C'est une pollution et une porte ouverte aux moustiques, à la diarrhée et à toutes autres sortes de maladies", poursuit-il.
"Il faut que la mairie de Dakar trouve une solution à cela. Vous savez, maintenant, il n’y a plus de tolérance au Sénégal, nous avons nos cartes d’électeur et sommes prêts à faire partir par les urnes tout dirigeant qui ne nous satisfait pas", dit-il, en brandissant sa carte d’électeur.
Cela étant, la zone de Tilène bat le record d’ordures, ici partout visibles sur le sol, au point de faire penser à une décharge grandeur nature.
Même les rues de cette partie de la Médina n'échappent pas aux ordures qui ont fini de faire partie du décor de ce quartier populaire s'il en est qui déjà peinait à se sortir de la promiscuité. Il en est ainsi des espaces réservés aux piétons, entre les deux voies menant au marché Sham ou sur le chemin du stade Iba Mar Diop.
Plus indisposant encore, l'odeur nauséabonde qui oblige riverains et passant à se boucher les narines pour se frayer un chemin et vaquer à leurs occupations.
Le constat est le même à Petersen - gare routière située non loin du centre-ville dakarois - où le vieux Lamine Dieng qualifie de "vilaine" cette situation qui empêche de nombreux ouvriers de travailler. "Vous avez vu par vous-même, les verres de terre commencent à sortir et à ce rythme, ils se dirigent tout droit vers nos étals et boutiques", dit-il.
Ousmane Ngom, vendeur de savons, d'enfoncer le clou : "Nous ne pouvons aller nulle part, c’est ici notre lieu de gagne-pain. Et ça, c’est plus grave qu’une agression corporelle. Il faut que les autorités intéressées nous aide à résoudre" ce problème, déclare-t-il.
Il n'y a que les ''boudjoumans" (récupérateurs) pour trouver leur compte dans cette situation. De fait, ils ne sont pas faits prier pour assiéger partout les tas d’ordures où ils cohabitent avec les malades mentaux qui également semblent baigner dans leur milieu. C'est connu que le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Assis devant un kiosque de PMU (Pari mutuel urbain), en train de feuilleter le programme du jour, Cheikh Guèye, vendeur de poulets à Gueule Tapée, explique, presqu'enragé, qu'il a été contraint de fermer boutique du fait de cette grève qui a négativement impacté sur son activité.
"Tous mes poulets sont morts à cause de l’odeur nauséabonde qui émane des ordures que vous voyez là", dit-il en pointant du doigt un tas servant de festin aux chiens et autres chats.
D'un air désespéré, il invite les autorités à chercher des solutions à ce problème, estimant que du fait de la sensibilité de leur travail, les agents des concessionnaires du nettoiement méritent tous les égards et surtout leur salaire.
A côté de lui, Fama Diop, la gérante du kiosque de PMU, indique d'abord qu'elle n'a rien à dire à ce sujet, avant de se raviser, visiblement très irritée par la situation. ''Tous les matins, je viens ici pour mon travail, mais dès que l'odeur devient pour moi insupportable, je ferme et je rentre tranquillement à la maison".
Ailleurs, la grève des concessionnaires a eu des conséquences par moments surréalistes, comme au marché Gueule Tapée, par exemple, où en face de bouchers et de vendeurs de légumes, un immense tas d’ordures fait désordre et indispose.
"Nous n’arrivons pas à respirer, les clients nous fuient. Si les concessionnaires sont en grève parce qu’ils ne sont pas payés, il faut que la mairie veille à les rétablir dans leurs droits'', déclare le boucher Mamadou Diallo, tout en s'affairant autour de sa viande qu'il continue de couper en petits morceaux au plaisir de ses rares clients.
Aida Fall, trouvé en train de faire ses courses, n'a pas un discours différent et soutient que les concessionnaires du nettoiement doivent être payés régulièrement, d'autant que cela "permettrait de ne pas en arriver à de telles situations qui n’honorent pas la capitale" sénégalaise.
"Partout où je suis passé, c’est les mêmes images au niveau des carrefours, partout des ordures à n'en pas finir", rapporte la ménagère.
Mais personne ne s'en indigne plus que le vieux Mamadou Sadio qui, d’un ton ironique, proteste et estime que cette situation est "anormale". ''C'est une pollution et une porte ouverte aux moustiques, à la diarrhée et à toutes autres sortes de maladies", poursuit-il.
"Il faut que la mairie de Dakar trouve une solution à cela. Vous savez, maintenant, il n’y a plus de tolérance au Sénégal, nous avons nos cartes d’électeur et sommes prêts à faire partir par les urnes tout dirigeant qui ne nous satisfait pas", dit-il, en brandissant sa carte d’électeur.
Cela étant, la zone de Tilène bat le record d’ordures, ici partout visibles sur le sol, au point de faire penser à une décharge grandeur nature.
Même les rues de cette partie de la Médina n'échappent pas aux ordures qui ont fini de faire partie du décor de ce quartier populaire s'il en est qui déjà peinait à se sortir de la promiscuité. Il en est ainsi des espaces réservés aux piétons, entre les deux voies menant au marché Sham ou sur le chemin du stade Iba Mar Diop.
Plus indisposant encore, l'odeur nauséabonde qui oblige riverains et passant à se boucher les narines pour se frayer un chemin et vaquer à leurs occupations.
Le constat est le même à Petersen - gare routière située non loin du centre-ville dakarois - où le vieux Lamine Dieng qualifie de "vilaine" cette situation qui empêche de nombreux ouvriers de travailler. "Vous avez vu par vous-même, les verres de terre commencent à sortir et à ce rythme, ils se dirigent tout droit vers nos étals et boutiques", dit-il.
Ousmane Ngom, vendeur de savons, d'enfoncer le clou : "Nous ne pouvons aller nulle part, c’est ici notre lieu de gagne-pain. Et ça, c’est plus grave qu’une agression corporelle. Il faut que les autorités intéressées nous aide à résoudre" ce problème, déclare-t-il.
Il n'y a que les ''boudjoumans" (récupérateurs) pour trouver leur compte dans cette situation. De fait, ils ne sont pas faits prier pour assiéger partout les tas d’ordures où ils cohabitent avec les malades mentaux qui également semblent baigner dans leur milieu. C'est connu que le malheur des uns fait le bonheur des autres.