Le 17 avril 2013, l’ancien ministre des Transports Aériens, Karim Wade se retrouve en prison dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis. Et Suite à l’enquête de la section de recherche de la gendarmerie et de la Commission d’instruction (Ci) de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), ce dernier est jugé en mars 2015 puis condamné à six ans de prison avec une amende de plus de 138 milliards. Ainsi, la demande sociale, exprimée à travers la reddition des comptes, a été largement satisfaite par les juridictions de notre pays. A ce titre, la recherche de l’argent du contribuable sénégalais, dissimulé dans des banques occidentales, a permis aujourd’hui d’investir dans plusieurs secteurs clés du développement. Plus de 50 milliards ont été recouvré. Cette volonté ardue de donner corps à la démocratie sociale a fait que cet argent a été redistribué dans l’économie nationale pour apaiser la souffrance des sénégalais, surtout dans les secteurs prioritaires. L’Etat a également récupéré les actions spoliées dans plusieurs grandes sociétés comme le Port Autonome de Dakar, AHS, SHS etc.
Présentement, la commission poursuit son travail afin récupérer la totalité des capitaux transférés vers d’autres pays. N’est-ce pas ça la volonté du peuple ? Qu’il purge sa peine ou pas, la sanction financière sera exécutée. Donc, il faut avancer.
Comme disait Albert Einstein : « La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour garder l’équilibre. », avancer vers une démocratie humanitaire.
Après le travail de la justice qui a rendu sa peine et en vertu de la séparation des pouvoir, des mesures humanitaires peuvent être accordées par le Président de la République à tout détenu. Cela est encadré par notre constitution en son article 47 et repris par le code pénal et de procédure pénale. La grâce présidentielle accordée à Monsieur Karim Wade est un acte de clémence du Chef de l’Etat pour une remise totale sa liberté. L’ancien ministre Karim est, de ce fait, la 7163ème personne graciée par le Président Macky Sall. Cependant, le Président s’est limité à ses prérogatives et a précisé que le détenu reste sous la sanction financière. Pas de nouveauté sous les cieux car il est a bénéficié d’une grâce comme tout sénégalais et l’argent du contribuable retourne dans les caisses de l’Etat.
La démocratie peut être humanitaire et cela est encadré par nos lois et règlements.
Barka Cissé : APR à Matam