Le monde des affaires a toujours été sujet à un instinct grégaire. Les costumes que portent les hommes et les femmes d’affaires, le jargon qu’ils utilisent, leurs présentations PowerPoint et les interactions qui régissent les marchés en témoignent. Pour les voyages d’affaires, c’est la même chose. Si quelqu’un se dit disposé à prendre l’avion pour se rendre à une réunion, on a l’impression qu’on doit tous le suivre pour ne pas être catalogué de paresseux ou pas assez impliqué. Telles sont les règles et il est grand temps pour nous de les braver.
Nous savons pertinemment que les avions consomment une quantité considérable de combustible et contribuent au passage à détériorer la couche d’ozone. Nous sommes aussi conscients que l’acheminement de personnes et de marchandises d’un pays ou d’un continent à l’autre et par-delà les mers est incontournable pour le développement des entreprises internationales. Aujourd’hui, le défi à relever n’est donc plus d’atteindre une destination donnée, mais de savoir s’il est indispensable de prendre l’avion et, le cas échéant, comment rentabiliser le temps que nous passons en transit.
Dans les années 50, au temps où le terme « jet set » faisait son entrée dans la langue courante, effectuer un vol à bord d’un grand avion de ligne représentait sans nul doute le summum de l’élégance. Pouvoir se déplacer d’un point A à un point B en quelques heures représentait une prouesse technologique et relevait de l’exploit. De nos jours, prendre l’avion fait partie intégrante du quotidien et de la vie professionnelle, tant et si bien que les esprits s’échauffent dès que l’on parle de sécurité accrue dans les aéroports, d’écart de budget entre les compagnies aériennes ou encore de risques de contracter une phlébite lors d’un long voyage.
La réflexion va être très différente selon qu’on envisage un vol long-courrier ou un vol court-courrier. Il est tout simplement impossible d’opter pour un autre mode de transport sur un trajet long-courrier. Compte tenu du coût et du temps nécessaire à un voyage long-courrier, il est improbable que les professionnels acceptent de partir si ce voyage est inutile. Cependant, s’il est indispensable de partir, il existe bon nombre de possibilités pour rentabiliser son temps.Les files d’attentes et le passage de la douane exigent proportionnellement moins de temps que lors des vols court-courriers. Un vol long-courrier donne une occasion précieuse de faire un peu de lecture, de vous installer confortablement face à son ordinateur portable, sans interruptions et d’élaborer des idées et des stratégies. Ce n’est qu’une question de temps avant que le Wifi ne devienne la norme à bord des avions.
Touts les passagers en voyage d’affaires sur un court-courrier passent au moins une journée dans les aéroports à déambuler, à grimper dans des taxis ou prendre le métro afin d’aller à la rencontre de contacts professionnels dans des bureaux ou des centres de conférence qui se ressemblent tous d’un pays à l’autre. Ils ne restent pas suffisamment longtemps au même endroit pour pouvoir travailler efficacement. Ce type de voyage est une perte de temps, qui plus est, souvent superflu et nuit au bien-être personnel.
Il y a aussi la vidéoconférence, où l’on peut rester au même endroit tout en intervenant dans une réunion ayant lieu dans une ville le matin, puis une autre l’après-midi. On peut trouver une réponse très satisfaisante à la question principale de tout ordre du jour en connectant plusieurs personnes par lien vidéo.
L’organisation est la clé. Pour certains d’entre nous, les vols long-courriers sont parfois inévitables. Cependant, en planifiant ces choses à l’avance, chacun peut profit de chaque voyage, que ce soit pour regrouper d’autres rendez-vous professionnels, faire une escapade d’un week-end, ou programmer une réunion de façon à écourter son trajet jusqu’à l’étape suivante.
Les arguments en faveur de la limitation des voyages d’affaires parlent d’eux-mêmes. A quand l’évolution de la culture du monde des affaires ?
La nouvelle philosophie de l’homme d’affaires moderne : moins de déplacements, plus d’efficacité – Par Monique Thompson
Bamba Toure
Mardi 24 Décembre 2013 07:20
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