La Démocratie dans un pays se mesure à l’aune de la pratique des acteurs qui l’animent, à la capacité de ces derniers d’en payer le coût dans la plus grande sportivité. C’est aussi la liberté d’expressions, la pluralité des opinions, la diversité dans l’unité, l’acceptation et le respect des règles du jeu
Dans le cadre d’un Etat organisé, la République et ses institutions, restent l’expression la plus idéalisée de cette unité, les symboles fédérateurs les plus inclusifs qui soient, sinon les seuls pour une nation. C’est le commun vouloir vivre ensemble d’un peuple qui en dispose ainsi et définit les règles de jeu à travers lois, règlements et principes que chaque acteur, chaque citoyen, à l’obligation de respecter.
Le Président Macky Sall en décidant de se rendre dans cette fournaise de contestations, dans un contexte de tensions politiques, sociales mais surtout estudiantines nourries par des Réformes universitaires hardies, des conditions difficiles de vie et de travail des Etudiants et des Professeurs, des bavures policières, reste dans la symphonie en posant un troisième repère historique et symbolique de la grandeur de notre démocratie après celui de la passation de service entre le Président Diouf et son prédécesseur et entre ce dernier et lui-même, même si cette dernière fortement marquée d’une prière, a été précédée de convulsions sociales horribles qui ont failli mettre un terme à cette Démocratie. En se rendant à l’université, certainement en tordant la main à son service de sécurité, le Président a fait preuve non seulement de courage mais surtout d’une conscience élevée de ses Responsabilités en tant que Chef de l’Etat, Président de tous les Sénégalais, pour qui il ne doit y avoir de NO MAN ‘s LAND dans l’Etat . Dans ce cadre il ne saurait y avoir des Sénégalais à part qu’il pouvait snober surtout quand il s’agit d’une frange de la population aussi importante en nombre et en qualité et au potentiel décisif pour le devenir de ce pays. Bien sûr pour un président en exercice, l’initiative de faire un amphi avec des Etudiants ne fait pas école en Afrique, et dans le Monde, exceptées les cérémonies de distinctions solennelles et ceci, souvent sous d’autres cieux.
Monsieur le Président, vous avez osé, vous avez agi en payant le prix qui ne peut que vous bonifier car notre Démocratie s’en est sortie grandie une fois de plus et merci pour cela. L’accueil anti- Républicain qui vous a été réservé par une partie de la communauté « estudiantine » de l’UCAD, quelque soient les motivations profondes de celle-ci, traduit la vitalité de la Démocratie sénégalaise. Cependant, l’image de cette démocratie aurait été plus belle si les Etudiants contestataires avaient usé d’autres formes moins barbares au sens hélénique du terme soit en confectionnant des pancartes ou en arborant des brassards rouges ou en vous invitant à un Amphi contradictoire où ils auraient la latitude de dérouler toutes leurs doléances, ce que vous accepteriez volontiers étant habitué à ce genre d’exercice dans les Amicales de FAC. La pierre, arme usuelle chez des Etudiants depuis un certain nombre d’Années est une arme non conventionnelle dans l’espace universitaire dédié à la confrontation des idées, elle doit y être à jamais bannie par les acteurs eux-mêmes, héritiers futurs de la République et de ses valeurs. Elle reste l’expression du désarroi du faible à court d’arguments. Toutes les composantes de la Société, tous les démocrates, doivent œuvrer à l’éradication du recours à son usage comme mode d’expression car c’est un couteau à double tranchant avec une fonctionnalité distributive redoutable et périlleuse pour l’ordre social.
Monsieur le Président, au delà de la symbolique autour du retour à la source de l’enfant prodige qui honore l’UCAD et toute la Famille enseignante, votre visite, à coup sûr, constituera une source de motivation et d’émulation pour bon nombre Etudiants dont les conditions modestes pourraient encore faire douter des caprices du destin. Par ailleurs vous n’êtes pas partis à l’UCAD, les mains branlantes, mais avec des sciseaux pour inaugurer des infrastructures et pour écouter. En cela les pierres sont révélatrices et ne peuvent provenir d’étudiants d’un quelconque parti membre du Benno. Peu importe l’origine, il faut continuer dans cette lancée car même ceux qui utilisent le langage primaire de la pierre ne peuvent justifier objectivement leurs gestes que par les conséquences désastreuses de cette posture distancée de la gestion de l’Université naguère adoptée par l’Etat. IL faudra donc corriger et y retourner autant de fois que la situation l’exigera, pour apporter des solutions ou partager sur les axes stratégiques de votre politique. C’est aussi là un élément de Rupture. Les Etudiants des autres Universités vont certainement vous réclamer, les Pasteurs, les Paysans, les Pêcheurs, les malades des hôpitaux, les populations carcérales ne peuvent que ressentir du baume à vos côtés. Renouez avec votre style de campagne, cela permettra de faire une évaluation objective.
W. Coura NDIAYE Analyste politique
Dans le cadre d’un Etat organisé, la République et ses institutions, restent l’expression la plus idéalisée de cette unité, les symboles fédérateurs les plus inclusifs qui soient, sinon les seuls pour une nation. C’est le commun vouloir vivre ensemble d’un peuple qui en dispose ainsi et définit les règles de jeu à travers lois, règlements et principes que chaque acteur, chaque citoyen, à l’obligation de respecter.
Le Président Macky Sall en décidant de se rendre dans cette fournaise de contestations, dans un contexte de tensions politiques, sociales mais surtout estudiantines nourries par des Réformes universitaires hardies, des conditions difficiles de vie et de travail des Etudiants et des Professeurs, des bavures policières, reste dans la symphonie en posant un troisième repère historique et symbolique de la grandeur de notre démocratie après celui de la passation de service entre le Président Diouf et son prédécesseur et entre ce dernier et lui-même, même si cette dernière fortement marquée d’une prière, a été précédée de convulsions sociales horribles qui ont failli mettre un terme à cette Démocratie. En se rendant à l’université, certainement en tordant la main à son service de sécurité, le Président a fait preuve non seulement de courage mais surtout d’une conscience élevée de ses Responsabilités en tant que Chef de l’Etat, Président de tous les Sénégalais, pour qui il ne doit y avoir de NO MAN ‘s LAND dans l’Etat . Dans ce cadre il ne saurait y avoir des Sénégalais à part qu’il pouvait snober surtout quand il s’agit d’une frange de la population aussi importante en nombre et en qualité et au potentiel décisif pour le devenir de ce pays. Bien sûr pour un président en exercice, l’initiative de faire un amphi avec des Etudiants ne fait pas école en Afrique, et dans le Monde, exceptées les cérémonies de distinctions solennelles et ceci, souvent sous d’autres cieux.
Monsieur le Président, vous avez osé, vous avez agi en payant le prix qui ne peut que vous bonifier car notre Démocratie s’en est sortie grandie une fois de plus et merci pour cela. L’accueil anti- Républicain qui vous a été réservé par une partie de la communauté « estudiantine » de l’UCAD, quelque soient les motivations profondes de celle-ci, traduit la vitalité de la Démocratie sénégalaise. Cependant, l’image de cette démocratie aurait été plus belle si les Etudiants contestataires avaient usé d’autres formes moins barbares au sens hélénique du terme soit en confectionnant des pancartes ou en arborant des brassards rouges ou en vous invitant à un Amphi contradictoire où ils auraient la latitude de dérouler toutes leurs doléances, ce que vous accepteriez volontiers étant habitué à ce genre d’exercice dans les Amicales de FAC. La pierre, arme usuelle chez des Etudiants depuis un certain nombre d’Années est une arme non conventionnelle dans l’espace universitaire dédié à la confrontation des idées, elle doit y être à jamais bannie par les acteurs eux-mêmes, héritiers futurs de la République et de ses valeurs. Elle reste l’expression du désarroi du faible à court d’arguments. Toutes les composantes de la Société, tous les démocrates, doivent œuvrer à l’éradication du recours à son usage comme mode d’expression car c’est un couteau à double tranchant avec une fonctionnalité distributive redoutable et périlleuse pour l’ordre social.
Monsieur le Président, au delà de la symbolique autour du retour à la source de l’enfant prodige qui honore l’UCAD et toute la Famille enseignante, votre visite, à coup sûr, constituera une source de motivation et d’émulation pour bon nombre Etudiants dont les conditions modestes pourraient encore faire douter des caprices du destin. Par ailleurs vous n’êtes pas partis à l’UCAD, les mains branlantes, mais avec des sciseaux pour inaugurer des infrastructures et pour écouter. En cela les pierres sont révélatrices et ne peuvent provenir d’étudiants d’un quelconque parti membre du Benno. Peu importe l’origine, il faut continuer dans cette lancée car même ceux qui utilisent le langage primaire de la pierre ne peuvent justifier objectivement leurs gestes que par les conséquences désastreuses de cette posture distancée de la gestion de l’Université naguère adoptée par l’Etat. IL faudra donc corriger et y retourner autant de fois que la situation l’exigera, pour apporter des solutions ou partager sur les axes stratégiques de votre politique. C’est aussi là un élément de Rupture. Les Etudiants des autres Universités vont certainement vous réclamer, les Pasteurs, les Paysans, les Pêcheurs, les malades des hôpitaux, les populations carcérales ne peuvent que ressentir du baume à vos côtés. Renouez avec votre style de campagne, cela permettra de faire une évaluation objective.
W. Coura NDIAYE Analyste politique