Après la réélection de Barack Obama, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit s'attendre à des relations encore plus difficiles avec Washington et à de nouvelles critiques dans son pays, où l'opposition ne manque pas de lui reprocher d'avoir soutenu le perdant dans la course à la Maison blanche.
La dégradation des relations entre le dirigeant israélien et le président américain tient pour beaucoup à la gestion du dossier nucléaire iranien et aux moyens à utiliser pour empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.
Benjamin Netanyahu doit lui même affronter les électeurs lors de législatives anticipées le 22 janvier prochain. Si les sondages prédisent sa victoire, il ne doit s'attendre à aucun cadeau de la part de ses adversaires qui l'accusent d'avoir mal géré depuis des années les relations avec le puissant allié et indispensable bailleur de fonds américain.
"Je continuerai à travailler avec le président Obama afin de protéger les intérêts vitaux pour la sécurité des citoyens israéliens", a-t-il sobrement déclaré dans un court message de félicitations à Barack Obama, dans lequel il salue toutefois les "relations stratégiques plus fortes que jamais" entre l'Etat hébreu et les Etats-Unis.
Au coeur des tensions entre les deux pays, l'éventualité d'une attaque militaire israélienne contre la République islamique d'Iran, que Washington cherche à éviter en privilégiant les efforts diplomatiques et la voie des sanctions.
"S'il n'y a pas d'autres moyens d'arrêter l'Iran, l'Etat d'Israël est prêt à agir", a réaffirmé cette semaine Netanyahu.
Il avait auparavant dénié le "droit moral" à s'opposer à une telle attaque israélienne aux pays qui refusent de fixer à l'Iran une "ligne rouge" à ne pas dépasser.
Des tels propos, ainsi que le soutien financier apporté par l'un de ses proches à la campagne de Mitt Romney, ont suscité des remarques acerbes de l'opposition israélienne, qui accuse le Premier ministre de s'être immiscé avec maladresse dans la vie politique américaine.
Pour Sallai Meridor, ancien ambassadeur d'Israël à Washington, Obama n'oubliera pas facilement que Netanyahu a assez clairement "roulé" pour son adversaire.
ESPOIR PRUDENT CHEZ LES PALESTINIENS
Obama "a le sens de la stratégie, c'est quelqu'un de très posé (...) mais il ne faut pas s'imaginer que tout ce qui s'est passé entre les deux hommes depuis quatre ans va s'évaporer dans l'éther", a-t-il dit.
"Quand quelqu'un se bat pour sa survie politique et qu'il sent que son partenaire cherche à scier la branche sur laquelle il est assis, il ne faut pas croire que cela puisse s'oublier facilement", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas une très bonne matinée pour le Premier ministre", a reconnu mercredi l'un des alliés de Netanyahu au sein de la coalition gouvernementale, Eli Yishai, du parti religieux Shas.
En Cisjordanie, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dans un communiqué, a dit espérer que Barack Obama "poursuive ses efforts en vue d'établir la paix au Proche-Orient".
Les négociations israélo-palestiniennes sont au point mort depuis 2010 en raison de la poursuite de la politique de colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Pour Dan Shapiro, ambassadeur des Etats-Unis en Israël, le dossier palestinien va certainement revenir à l'ordre du jour du président américain lors de son second mandat.
A Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, Narmeen Taha, 37 ans, sans emploi, espère, sans attendre pourtant de grands bouleversements, qu'"Obama va faire pression sur Israël, maintenant qu'il n'est plus préoccupé par sa réélection".
L'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, qui a accusé Netanyahu de porter atteinte aux "intérêts les plus vitaux d'Israël", pourrait annoncer qu'il se lance dans la course pour le scrutin du 22 janvier, se sentant renforcé par la victoire d'Obama.
S'il entre dans la bataille, il devrait chercher à unir les formations du centre et de gauche face à la coalition sortante.
"Netanyahu a parié sur le mauvais cheval et nous a placés dans une situation délicate par rapport à Obama", déplore le parti d'opposition Kadima sur sa page Facebook.
La dégradation des relations entre le dirigeant israélien et le président américain tient pour beaucoup à la gestion du dossier nucléaire iranien et aux moyens à utiliser pour empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.
Benjamin Netanyahu doit lui même affronter les électeurs lors de législatives anticipées le 22 janvier prochain. Si les sondages prédisent sa victoire, il ne doit s'attendre à aucun cadeau de la part de ses adversaires qui l'accusent d'avoir mal géré depuis des années les relations avec le puissant allié et indispensable bailleur de fonds américain.
"Je continuerai à travailler avec le président Obama afin de protéger les intérêts vitaux pour la sécurité des citoyens israéliens", a-t-il sobrement déclaré dans un court message de félicitations à Barack Obama, dans lequel il salue toutefois les "relations stratégiques plus fortes que jamais" entre l'Etat hébreu et les Etats-Unis.
Au coeur des tensions entre les deux pays, l'éventualité d'une attaque militaire israélienne contre la République islamique d'Iran, que Washington cherche à éviter en privilégiant les efforts diplomatiques et la voie des sanctions.
"S'il n'y a pas d'autres moyens d'arrêter l'Iran, l'Etat d'Israël est prêt à agir", a réaffirmé cette semaine Netanyahu.
Il avait auparavant dénié le "droit moral" à s'opposer à une telle attaque israélienne aux pays qui refusent de fixer à l'Iran une "ligne rouge" à ne pas dépasser.
Des tels propos, ainsi que le soutien financier apporté par l'un de ses proches à la campagne de Mitt Romney, ont suscité des remarques acerbes de l'opposition israélienne, qui accuse le Premier ministre de s'être immiscé avec maladresse dans la vie politique américaine.
Pour Sallai Meridor, ancien ambassadeur d'Israël à Washington, Obama n'oubliera pas facilement que Netanyahu a assez clairement "roulé" pour son adversaire.
ESPOIR PRUDENT CHEZ LES PALESTINIENS
Obama "a le sens de la stratégie, c'est quelqu'un de très posé (...) mais il ne faut pas s'imaginer que tout ce qui s'est passé entre les deux hommes depuis quatre ans va s'évaporer dans l'éther", a-t-il dit.
"Quand quelqu'un se bat pour sa survie politique et qu'il sent que son partenaire cherche à scier la branche sur laquelle il est assis, il ne faut pas croire que cela puisse s'oublier facilement", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas une très bonne matinée pour le Premier ministre", a reconnu mercredi l'un des alliés de Netanyahu au sein de la coalition gouvernementale, Eli Yishai, du parti religieux Shas.
En Cisjordanie, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dans un communiqué, a dit espérer que Barack Obama "poursuive ses efforts en vue d'établir la paix au Proche-Orient".
Les négociations israélo-palestiniennes sont au point mort depuis 2010 en raison de la poursuite de la politique de colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Pour Dan Shapiro, ambassadeur des Etats-Unis en Israël, le dossier palestinien va certainement revenir à l'ordre du jour du président américain lors de son second mandat.
A Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, Narmeen Taha, 37 ans, sans emploi, espère, sans attendre pourtant de grands bouleversements, qu'"Obama va faire pression sur Israël, maintenant qu'il n'est plus préoccupé par sa réélection".
L'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, qui a accusé Netanyahu de porter atteinte aux "intérêts les plus vitaux d'Israël", pourrait annoncer qu'il se lance dans la course pour le scrutin du 22 janvier, se sentant renforcé par la victoire d'Obama.
S'il entre dans la bataille, il devrait chercher à unir les formations du centre et de gauche face à la coalition sortante.
"Netanyahu a parié sur le mauvais cheval et nous a placés dans une situation délicate par rapport à Obama", déplore le parti d'opposition Kadima sur sa page Facebook.