Le quotidien Le Soleil annonce, dans sa livraison de ce jeudi, que la société Indorama détiendra 66% du capital des ICS, une entreprise dans laquelle elle va en retour investir 112,5 milliards de francs CFA.
Cinquante milliards de francs CFA déduits de ce montant "seront débloqués cette semaine" pour "relancer la production et payer une partie de la dette due aux banques locales et aux entrepreneurs sénégalais qui travaillent aux ICS", rapporte le journal, en citant le ministre sénégalais de l'Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye.
"Les investissements vont démarrer dans un délai de 14 à 20 mois pour que les ICS retrouvent leur pleine capacité" de production, a ajouté M. Ndiaye.
Grâce à la participation du groupe indonésien, cette entreprise sénégalaise pourra "retrouver son statut d'antan dans moins de deux ans", selon le ministre de l'Industrie et des Mines.
La relance attendue de cette nouvelle recapitalisation des ICS permettra aussi au Sénégal d'arrêter d'"importer des engrais", a-t-il encore déclaré dans les colonnes du Soleil.
Le journal illustre son dossier consacré au sujet par une photo montrant le président sénégalais Macky Sall en discussion avec Sri Prakash Lohia, le président-directeur général d'Indorama, et le président du conseil d'administration de l'usine.
Indorama est présenté par le journal comme un groupe fondé en 1976 et actif dans la brasserie, le textile, la pétrochimie, la médecine, le bâtiment, etc.
Cette société est présente dans une trentaine de pays et emploie quelque 24 mille travailleurs, pour "un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars US et des actifs de plus de plus de neuf milliards de dollars".
En difficulté depuis le milieu de la décennie 2000-2010, les ICS avaient connu une première recapitalisation en 2009, grâce à la société indienne Ifco. "Mais depuis 2009, la production n'a jamais dépassé 50%" des capacités de l'entreprise, selon Aly Ngouille Ndiaye.
Il rappelle que la société a ensuite connu en 2013 une "panne" aggravée par "la vétusté des machines, l'absence de pièces détachées, le problème de paiement des entreprises sous-traitantes, etc."
"Les ICS font partie des entreprises trop grandes pour qu'on les laisse tomber. C'est plus de 1.800 employés et un niveau d'emprunt bancaire assez élevé. Lorsqu'elles tombent, ce sont des effets collatéraux assez compliqués pour l'économie" sénégalaise, a souligné M. Ndiaye.
aps.sn
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