Aimable, chauve et mince, M. Life, médecin de famille pendant presque toute sa carrière, est une figure emblématique du business de la longévité. C'est à l'âge de 50 ans qu'il s'est rendu compte que sa condition physique pouvait le tuer. "J'avais vraiment perdu ma forme physique, j'avais beaucoup de graisse et je me dirigeais tout droit vers le diabète ou la crise cardiaque".
C'est en voyant un magazine de musculation qu'un de ses patients avait oublié dans sa salle d'attente, que M. Life a décidé, il y a près de 25 ans, de se remettre en forme. Il a commencé un régime intensif et s'est mis à s'entraîner dans des salles de fitness: au bout d'un an, son corps était transformé. En 1998, il s'est inscrit dans une compétition, "the Body for Life contest", destinée aux personnes parvenues à une transformation physique. A sa grande surprise, il a gagné le premier prix dans la catégorie 55 ans et plus. Il a déclaré: "Cela a changé ma vie et m'a rendu heureux".
Mais en vieillissant, il s'est rendu compte qu'il perdait le rythme et qu'il avait plus de difficultés à garder la ligne. A la soixantaine, il s'est rendu à Las Vegas pour assister à une conférence médicale; c'est là qu'il a découvert Cegenics, une entreprise spécialisée dans la gestion du vieillissement, qui aspire à faire ses clients "paraître plus jeunes et se sentir plus jeunes", entreprise avec laquelle il s'est depuis associé.
La clé est la testostérone
Il est convaincu que faire de l'exercice et avoir une alimentation saine est important mais il considère que la clé est de pallier les carences hormonales. "J'ai fait une prise de sang et je me suis rendu compte que mon taux de testostérone était trop bas". Il reçoit désormais des injections hormonales toutes les semaines.
"Le problème, c'est que lorsque le taux de testostérone d'un homme est bas, il perd la motivation pour aller s'entraîner. Même lorsqu'il veut le faire, cela représente vraiment un effort, c'est une bataille perdue d'avance. En particulier en ce qui concerne les poignées d'amour. Parmi les hommes qui viennent me consulter, beaucoup sont en ménopause version hommes, connue sous le nom d'andropause". L'andropause est caractérisée par une baisse de l'appétit sexuel, des facultés cognitives, et de la capacité à se débarrasser de la graisse et à récupérer.
Il ajoute: "Lorsque je mets à niveau le taux de testostérone de mes patients, cela change tout. On observe un regain d'énergie, leur graisse disparaît et leurs muscles se développent". Les laboratoires ne sont pas d'accord sur le niveau de testostérone considéré normal. Selon le Facey Medical Group, laboratoire californien, le taux normal se situe entre 250 et 1100 ng/dl. La Mayo Clinic, indique qu'au delà de la trentaine, celui-ci baisse d'environ 1% par an.
L'andropause n'est pas considérée par toutes les professions médicales comme caractéristique des hommes ayant la cinquantaine ou plus, bien qu'on ait observé une forte croissance du nombre de prescriptions de testostérone ces dernières années. L'année dernière, le British Medical Journal a publié une étude concluant que "beaucoup de traitements à la testostérone n'étaient pas justifiés au Royaume-Uni".
Il s'agit d'une branche de la médecine sujette à de nombreux débats, notamment lorsqu'il s'agit de définir ce qu'est le vieillissement "normal". Le Dr Life estime que la profession médicale est trop conservatrice. "Lorsque le taux de testostérone d'un patient entre dans la fourchette considérée comme la norme, beaucoup de médecins se contentent d'annoncer que le taux est normal, et ce même lorsque ce taux se situe au bas de la fourchette. On ne prévient jamais les élèves moyens".
Les hormones sexuelles, à savoir les œstrogènes chez la femme et la testostérone chez l'homme, jouent plusieurs rôles dans l'organisme. En effet, des études montrent qu'elles interviennent dans les transformations liées au vieillissement, notamment le développement de la démence.
Pour le Dr Christian Pike, neurobiologiste à l'Université de Californie du Sud (University of Southern California), spécialiste du cerveau et de la maladie d'Alzheimer, "la testostérone est fantastique"."Cela améliore certains aspects de la cognition, protège le cerveau, réduit les effets d'Alzheimer, bref, c'est une hormone merveilleuse".
Effets secondaires
Le Dr Pike est cependant critique quant à l'utilisation des hormones sexuelles pour contrer les effets du vieillissement. Il a indiqué que des recherches supplémentaires à long terme étaient nécessaires pour comprendre pleinement la façon dont la testostérone affecte le corps. "On sait que la testostérone est liée au cancer de la prostate".
M. Pike a indiqué que des études prometteuses étaient en cours concernant les possibilités qu'offre le système de production de testostérone du cerveau. Il a ajouté que les personnes qui vivaient plus longtemps avaient des taux d'hormones plus élevés. "La difficulté est de trouver un équilibre entre les bienfaits de cette hormone et les risques encourus".
C'est en voyant un magazine de musculation qu'un de ses patients avait oublié dans sa salle d'attente, que M. Life a décidé, il y a près de 25 ans, de se remettre en forme. Il a commencé un régime intensif et s'est mis à s'entraîner dans des salles de fitness: au bout d'un an, son corps était transformé. En 1998, il s'est inscrit dans une compétition, "the Body for Life contest", destinée aux personnes parvenues à une transformation physique. A sa grande surprise, il a gagné le premier prix dans la catégorie 55 ans et plus. Il a déclaré: "Cela a changé ma vie et m'a rendu heureux".
Mais en vieillissant, il s'est rendu compte qu'il perdait le rythme et qu'il avait plus de difficultés à garder la ligne. A la soixantaine, il s'est rendu à Las Vegas pour assister à une conférence médicale; c'est là qu'il a découvert Cegenics, une entreprise spécialisée dans la gestion du vieillissement, qui aspire à faire ses clients "paraître plus jeunes et se sentir plus jeunes", entreprise avec laquelle il s'est depuis associé.
La clé est la testostérone
Il est convaincu que faire de l'exercice et avoir une alimentation saine est important mais il considère que la clé est de pallier les carences hormonales. "J'ai fait une prise de sang et je me suis rendu compte que mon taux de testostérone était trop bas". Il reçoit désormais des injections hormonales toutes les semaines.
"Le problème, c'est que lorsque le taux de testostérone d'un homme est bas, il perd la motivation pour aller s'entraîner. Même lorsqu'il veut le faire, cela représente vraiment un effort, c'est une bataille perdue d'avance. En particulier en ce qui concerne les poignées d'amour. Parmi les hommes qui viennent me consulter, beaucoup sont en ménopause version hommes, connue sous le nom d'andropause". L'andropause est caractérisée par une baisse de l'appétit sexuel, des facultés cognitives, et de la capacité à se débarrasser de la graisse et à récupérer.
Il ajoute: "Lorsque je mets à niveau le taux de testostérone de mes patients, cela change tout. On observe un regain d'énergie, leur graisse disparaît et leurs muscles se développent". Les laboratoires ne sont pas d'accord sur le niveau de testostérone considéré normal. Selon le Facey Medical Group, laboratoire californien, le taux normal se situe entre 250 et 1100 ng/dl. La Mayo Clinic, indique qu'au delà de la trentaine, celui-ci baisse d'environ 1% par an.
L'andropause n'est pas considérée par toutes les professions médicales comme caractéristique des hommes ayant la cinquantaine ou plus, bien qu'on ait observé une forte croissance du nombre de prescriptions de testostérone ces dernières années. L'année dernière, le British Medical Journal a publié une étude concluant que "beaucoup de traitements à la testostérone n'étaient pas justifiés au Royaume-Uni".
Il s'agit d'une branche de la médecine sujette à de nombreux débats, notamment lorsqu'il s'agit de définir ce qu'est le vieillissement "normal". Le Dr Life estime que la profession médicale est trop conservatrice. "Lorsque le taux de testostérone d'un patient entre dans la fourchette considérée comme la norme, beaucoup de médecins se contentent d'annoncer que le taux est normal, et ce même lorsque ce taux se situe au bas de la fourchette. On ne prévient jamais les élèves moyens".
Les hormones sexuelles, à savoir les œstrogènes chez la femme et la testostérone chez l'homme, jouent plusieurs rôles dans l'organisme. En effet, des études montrent qu'elles interviennent dans les transformations liées au vieillissement, notamment le développement de la démence.
Pour le Dr Christian Pike, neurobiologiste à l'Université de Californie du Sud (University of Southern California), spécialiste du cerveau et de la maladie d'Alzheimer, "la testostérone est fantastique"."Cela améliore certains aspects de la cognition, protège le cerveau, réduit les effets d'Alzheimer, bref, c'est une hormone merveilleuse".
Effets secondaires
Le Dr Pike est cependant critique quant à l'utilisation des hormones sexuelles pour contrer les effets du vieillissement. Il a indiqué que des recherches supplémentaires à long terme étaient nécessaires pour comprendre pleinement la façon dont la testostérone affecte le corps. "On sait que la testostérone est liée au cancer de la prostate".
M. Pike a indiqué que des études prometteuses étaient en cours concernant les possibilités qu'offre le système de production de testostérone du cerveau. Il a ajouté que les personnes qui vivaient plus longtemps avaient des taux d'hormones plus élevés. "La difficulté est de trouver un équilibre entre les bienfaits de cette hormone et les risques encourus".