La vérité sur l’affaire du gendarme arrêté pour trafic de chanvre indien

Pour en venir aux faits, jeudi dernier, le gendarme s’est rendu dans une boutique qui se trouve aux Parcelles assainies et a signifié au tenancier qu’il s’agissait d’une opération conjointe entre la Police et la gendarmerie. À cet effet, il présente son complice comme un policier. Ainsi pouvait commencer l’opération d’extorsion de fonds sur fond de menace. Le gendarme demande au boutiquier de leur remettre de l’argent pour s’épargner d’éventuels ennuis.

Mais comme son interlocuteur était têtu comme une mule, Thierno Ndoye a du recourir à une nouvelle technique. En effet, il sort de sa poche du chanvre indien et fait savoir au récalcitrant boutiquier que s’il ne décaisse pas, il va l’arrêter et dire qu’il a trouvé de la drogue sur lui. Le commerçant ne cède pas pour autant. Pis, il alerte les riverains qui accourent pour prendre le pouls de l’affaire. C’est ainsi que le complice du gendarme a pris ses jambes à son cou avant d’être alpagué plus tard. Moins chanceux, ce dernier est arrêté sur le champ par les gens en furie et conduit au commissariat des Parcelles assainies.

Libération révèle que dès l’entame de son interrogatoire, Thierno Ndoye se met à patiner. Le commissaire des Parcelles assainies informe le haut commandement de la gendarmerie qui laisse les coudées franches à la police de mener cette affaire au bout. Mieux, il a déclenché une procédure militaire qui sans nul doute, risque de conduire à la radiation du gendarme indélicat. Dire qu’il était à deux doigts d’intégrer la sécurité présidentielle…