Le Dr Teresa Belton (University of East Anglia), a interrogé un certain nombre d'écrivains, d'artistes et de scientifiques pour explorer les effets de l'ennui, parmi lesquels l'écrivaine et l'artiste britanniques Meera Syal et Grayson Perry.
Meera Syal est convaincue que l'ennui l'a aidée à se mettre à l'écriture. Pour l'artiste Grayson Perry, l'ennui est un "état créatif".
"Le manque de choses à faire l'incitait à parler à des gens à qui elle n'aurait pas normalement adressé la parole et à s'essayer à des activités auxquelles elle n'aurait pas pensé dans d'autres circonstances; avoir des conversations avec les personnes âgées du voisinage ou apprendre à faire des gâteaux, par exemple", raconte la scientifique.
L'ennui est souvent associé à la solitude. Enfant, Meera Syal passait des heures à regarder les champs et les bois par la fenêtre, observant le temps changer au fil des saisons. Mais c'est l'ennui qui l'a fait écrire. Très tôt, elle tenait un journal intime, dans lequel elle notait ses observations et écrivait des nouvelles, des poèmes mais aussi des diatribes. Pour elle ce sont ces débuts qui ont fait d'elle une écrivaine.
Réflexion
L'actrice devenue écrivaine a déclaré: "La solitude imposée avec une page vierge est une merveilleuse inspiration".
Grayson Perry, estime que l'ennui est aussi bénéfique aux adultes: "En vieillisant, j'apprécie la réflexion et l'ennui. L'ennui est un état pendant lequel nous sommes très créatifs".
Susan Greenfield, neuroscientifique et expert, se souvient elle de son enfance; sa famille était pauvre et elle n'a pas eu de frères et soeurs avant l'âge de 13 ans. Elle s'amusait toute seule en inventant des histoires qu'elle dessinait, et allait à la bibliothèque.
Dr Belton, expert dans l'impact des émotions sur le comportement et l'apprentissage, a déclaré que l'ennui pouvait être "gênant" et "qu'il s'était créé dans la société une attente d'occupation et de stimulation constante".
"La nature a horreur du vide et nous essayons de remplir ces vides. Certains jeunes ne possédant pas les ressources intérieures ou les réponses pour faire face à cet ennui avec créativité finissent parfois par casser des aubettes ou voler des voitures".
Court circuit
La professeure universitaire, qui a précédemment étudié l'impact de la télévision et des vidéos sur la façon d'écrire des enfants a déclaré: "Aujourd'hui, lorsque les enfants n'ont rien à faire, ils allument immédiatement la télévision, l'ordinateur, le téléphone ou autre écran. Le temps qu'ils passent sur ces appareils augmente. Mais les enfants ont besoin de moments inoccupés, des moments où ils peuvent faire fonctionner leur imagination. L'écran peut court-circuiter ce processus et le développement de la créativité".
À quoi Meera Syal ajoute: "On commence à écrire parce qu'on n'a rien à prouver, rien à perdre, rien d'autre à faire. Être créatif sans aucune autre raison que de se mettre en roue libre et de faire passer le temps procure un énorme sentiment de liberté". "Nous devrions peut-être songer à ralentir et à nous déconnecter de temps à autre", conclut le Dr Teresa Belton.
Meera Syal est convaincue que l'ennui l'a aidée à se mettre à l'écriture. Pour l'artiste Grayson Perry, l'ennui est un "état créatif".
"Le manque de choses à faire l'incitait à parler à des gens à qui elle n'aurait pas normalement adressé la parole et à s'essayer à des activités auxquelles elle n'aurait pas pensé dans d'autres circonstances; avoir des conversations avec les personnes âgées du voisinage ou apprendre à faire des gâteaux, par exemple", raconte la scientifique.
L'ennui est souvent associé à la solitude. Enfant, Meera Syal passait des heures à regarder les champs et les bois par la fenêtre, observant le temps changer au fil des saisons. Mais c'est l'ennui qui l'a fait écrire. Très tôt, elle tenait un journal intime, dans lequel elle notait ses observations et écrivait des nouvelles, des poèmes mais aussi des diatribes. Pour elle ce sont ces débuts qui ont fait d'elle une écrivaine.
Réflexion
L'actrice devenue écrivaine a déclaré: "La solitude imposée avec une page vierge est une merveilleuse inspiration".
Grayson Perry, estime que l'ennui est aussi bénéfique aux adultes: "En vieillisant, j'apprécie la réflexion et l'ennui. L'ennui est un état pendant lequel nous sommes très créatifs".
Susan Greenfield, neuroscientifique et expert, se souvient elle de son enfance; sa famille était pauvre et elle n'a pas eu de frères et soeurs avant l'âge de 13 ans. Elle s'amusait toute seule en inventant des histoires qu'elle dessinait, et allait à la bibliothèque.
Dr Belton, expert dans l'impact des émotions sur le comportement et l'apprentissage, a déclaré que l'ennui pouvait être "gênant" et "qu'il s'était créé dans la société une attente d'occupation et de stimulation constante".
"La nature a horreur du vide et nous essayons de remplir ces vides. Certains jeunes ne possédant pas les ressources intérieures ou les réponses pour faire face à cet ennui avec créativité finissent parfois par casser des aubettes ou voler des voitures".
Court circuit
La professeure universitaire, qui a précédemment étudié l'impact de la télévision et des vidéos sur la façon d'écrire des enfants a déclaré: "Aujourd'hui, lorsque les enfants n'ont rien à faire, ils allument immédiatement la télévision, l'ordinateur, le téléphone ou autre écran. Le temps qu'ils passent sur ces appareils augmente. Mais les enfants ont besoin de moments inoccupés, des moments où ils peuvent faire fonctionner leur imagination. L'écran peut court-circuiter ce processus et le développement de la créativité".
À quoi Meera Syal ajoute: "On commence à écrire parce qu'on n'a rien à prouver, rien à perdre, rien d'autre à faire. Être créatif sans aucune autre raison que de se mettre en roue libre et de faire passer le temps procure un énorme sentiment de liberté". "Nous devrions peut-être songer à ralentir et à nous déconnecter de temps à autre", conclut le Dr Teresa Belton.
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