Il est prouvé aujourd’hui que les cantines scolaires constituent un levier de développement du capital humain. Cela au regard de leurs multiples impacts à la fois sanitaires, éducatifs, économiques et sociaux, selon le ministre de l’Éducation nationale. Cheikh Oumar Anne a présidé la cérémonie de lancement du projet ‘’Sukaaabé Jango’’, qui est un programme d’alimentation scolaire qui va se dérouler sur cinq ans, dans les régions de Sédhiou et de Kolda. Ce projet, financé par le département américain de l’Agriculture à hauteur de 16 milliards, est piloté par Counterpart International. Selon le ministre, «un enfant qui bénéficie de repas équilibrés sains et réguliers à l’école a une meilleure santé, plus de capacités de concentration en classe et, par conséquent, plus de chances de réussir son cursus scolaire pour devenir un citoyen capable de contribuer au développement de son pays». Le docteur Cheikh Omar Anne d’ajouter : lorsque l’alimentation scolaire est liée au développement local, elle devient un moteur de l’économie en offrant de réelles opportunités d’affaires aux producteurs. Pour le ministre, il faut porter le plaidoyer pour plus d’investissements dans ce domaine, pour aller dans «la dynamique du chef de l’État qui est d’accompagner les couches vulnérables pour l’équité». Par la même occasion, le ministre de l’Éducation nationale souligne que la mise en place de ce programme, qui vise à assurer un repas à tous les apprenants, requiert la mobilisation de toutes les forces vives, mais aussi des partenaires. Il magnifie ainsi la portée du projet ‘’Sukaabé Jango II’’. ‘’Cette approche est à capitaliser parce que c’est depuis l’enfance qu’on fabrique l’adulte de demain’’. En effet, note le ministre Anne, le président Macky a placé le développement du capital humain au cœur de sa stratégie de développement économique et social à travers le Plan Sénégal émergent. Il ambitionne de faire de l’éducation l’un des principaux leviers pour l’émergence du pays et cela se confirme chaque année avec l’augmentation des efforts consentis dans ce secteur. Par ailleurs, la part des dépenses publiques d’éducation en pourcentage du PIB est passée de 6,9 % en 2015 à 7,81 % en 2021. Ce qui a permis d’améliorer les indicateurs de développement du système éducatif. Des efforts restent toutefois à faire dans la lutte contre les contre-performances. Ces facteurs sont bien cernés à travers la mise en place d’interventions sociales comme les cantines scolaires ou leur renforcement.