Et Arjen Robben surgit… Longtemps malmené par le Borussia Dortmund, le Bayern Munich a décroché, au finish et aux forceps, la 5e Ligue des champions de son histoire (après 1974, 1975, 1976, 2001) grâce à un but de son ailier néerlandais inscrit à la 89e minute. Face à une formation du BVB qu’elle connait bien et qui lui a mené la vie dure sur la pelouse de Wembley, le club bavarois a su se montrer patient. Après l’ouverture du score de Mandzukic (59e) et l’égalisation sur penalty signée Gündogan (68e), le champion d’Allemagne s’est imposé sur le fil grâce à Robben, servi avec un peu de réussite par Ribéry (89e).
En route vers un incroyable triplé , puisque le Bayern doit disputer le 1er juin la finale de la Coupe d’Allemagne face à Stuttgart, les hommes de Jupp Heynckes réalisent une saison tout simplement parfaite. Quant à Franck Ribéry , même s’il n’a pas réalisé son plus beau match de la saison, il est impliqué sur les deux buts de son équipe. A 30 ans, il remporte surtout la première Ligue des champions de sa carrière. Un trophée qui devrait lui garantir une (très ?) belle place au prochain Ballon d’Or. Enfin, on ne peut que souhaiter bonne chance à Pep Guardiola, le successeur d’Heynckes aux commandes du Bayern. Car il lui sera, d’ores et déjà, difficile de faire mieux. Samedi soir, le Bayern a confimé en Europe ce qu’il avait su démontrer tout au long de la saison avec autorité en Allemagne. Mieux, il a rasé les souvenirs de 2010 et de 2012, où il avait dû abandonner la Coupe à l’Inter Milan et, à Chelsea. Cette fois et avec un Ribéry de nouveau sur la pelouse, pas de fausse note. Mais vraie joie, toutes dents dehors, pour les partenaires de Philipp Lahm.
Robben dans tous les coups
On n’en oublierait presque que ce sont les joueurs de Dortmund qui entament le mieux cette finale. Sans complexe. Percutants, ils mettent rapidement Neuer à contribution, notamment lors de deux tentatives, coup sur coup, de Lewandowski (14e) et Grosskreutz (15e). Crispé, le Bayern Munich peine à poser son jeu et se montre inefficace offensivement à l’image de duels manqués par Robben face à Weidenfeller (30e, 40e). Quant à Franck Ribéry, surveillé de très près, il ne parvient pas à faire la différence sauf… Sauf après la pause, lorsqu’il sert Robben dans le surface de réparation. Le Batave trouve alors idéalement Mandzukic, qui trompe facilement Weidenfeller (59e, 1-0).
Alors qu’on pense les Bavarois sur le chemin royal d’un 5e sacre européen, Dante commet une faute sur Reus. Penalty transformé par l’indispensable Gündogan (68e, 1-1). Cette finale qui manquait cruellement de magie s’emballe. Et ce choc retrouve alors tout son caractère dramatique, avec le spectre d’un nouveau rendez-vous manqué pour les Bavarois, alors que les grandes oreilles de la C1 luit tendent les bras. D’un tacle fantastique sur sa ligne de but, Subotic joue même les sauveurs devant Robben (71e). Mais le Batave se vengera…quelques minutes plus tard. Enterrant les derniers espoirs jaune et noir et effaçant, une bonne fois pour toutes, le traumatisme lié aux échecs de 2010 et 2012.