Cette quatrième révision, après celles de 2006, 2009 et 2012, rend le modèle de calcul de la dette des pays à faibles revenus « plus compréhensible et transparent, et plus simple à utiliser », selon le communiqué du FMI rendu public la semaine dernière.
L’élargissement de ce cadre d’évaluation comprend notamment une prise en compte accrue des liens macro-économiques dans les « stress tests », et une meilleure définition des liens entre l’investissement et la croissance. Il devrait devenir opérationnel dans le courant du second semestre 2018.
Le conseil d’administration du FMI a souligné que « l’incorporation de variables macro-économique permettait une meilleure prise en compte des caractéristiques spécifiques de chaque pays et une meilleure compréhension de la manière dont les politiques économiques affectent la capacité d’endettement. »
Il a par ailleurs exprimé des inquiétudes à propos des dettes non comptabilisées. À ce sujet, le FMI encourage « le personnel, la direction et les autorités nationales à renforcer les efforts visant à assurer une divulgation complète et transparente de toutes les dettes, y compris les dettes privées, parapubliques et publiques », soulignant que « la responsabilité de le faire était partagée entre les emprunteurs et les prêteurs ».
Dettes cachées
Au cours des deux dernières années, l’institution de Bretton Woods a été confronté à au moins deux affaires de dettes cachés impliquant des États africains. En avril 2016, le Mozambique avait reconnu avoir dissimulé près d’un milliard de dollars de dettes au Fonds. Plus récemment, en août 2017, le FMI confirmait que le Congo-Brazzaville lui avait caché une partie de sa dette. « La promotion des normes et des règles statistiques et de déclaration du Fonds pourrait aider à cet égard », souligne l’institution.
Depuis son introduction en 2005, ce cadre a constitué la pierre angulaire de l’évaluation par la communauté internationale des risques de la dette dans les pays à faibles revenus. Il joue un rôle critique dans les décisions d’autorisation d’emprunts ou d’accords de prêts et a largement conditionné les politiques des bailleurs de fonds multilatéraux.