Pour participer à l'amélioration de l'accès à l'eau potable au Sénégal, le Japon va financer à hauteur de 137 milliards de francs CFA, la construction d'une usine de dessalement de l'eau de mer aux Mamelles à Dakar. Le démarrage des travaux de construction de la future usine est prévu pour 2019.
La coopération sénégalo-japonaise se renforce de plus en plus. En effet, le Japon va financer la construction d'une usine de dessalement de l'eau de mer aux Mamelles à Dakar, la capitale togolaise. En milieu de semaine, le ministre sénégalais de l'Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, et l'ambassadeur du Japon au Sénégal, Shigeru Omori, ont procédé à la signature d'échanges de notes portant entre autres sur ce projet.
«Le gouvernement japonais va financer sous forme de prêt le projet de construction de l'usine de dessalement d'eau de mer des Mamelles pour un montant de 27,4 milliards de yens, soit environ 137 milliards de francs CFA», a déclaré Amadou Ba, lors de la cérémonie de signature des échanges de notes, précisant par la même occasion que le démarrage des travaux de la construction de l'usine est prévu en 2019.
D'après le gouvernement sénégalais, cet ouvrage permettra d'accroître la capacité de production d'eau potable à Dakar, d'améliorer la disponibilité de l'eau à toute heure de la journée dans la ville, mais aussi de bonifier le rendement et renouveler 460 kilomètres de réseaux de distribution de la capitale.
«Le projet de l'usine de dessalement de l'eau de mer aux Mamelles est un projet majeur du Plan d'actions prioritaires du Plan Sénégal émergent (PSE). Cet ouvrage permettra de renforcer l'approvisionnement en eau de Dakar avec 50 000 mètres cubes/jour extensibles à 100 000», indiquait en novembre dernier le ministre sénégalais de l'Hydraulique et de l'assainissement, Mansour Faye.
Amélioration de la distribution de produits halieutiques
A côté de ce financement d'une usine de dessalement, les échanges de notes entre le Sénégal et le Japon portent également sur la construction de quais de pêche améliorés dans le département de Mbour, pour un montant de 6,635 milliards de francs CFA. D'après le ministre Amadou Ba, ces quais visent à assurer la distribution stable de produits halieutiques à haute valeur ajoutée, issus de la pêche artisanale et destinés à l'exportation.
La mise en place de ces infrastructures permettra «d'améliorer les conditions d'hygiène et de salubrité dans les installations aménagées, de séparer les zones de débarquement des produits halieutiques destinés à la consommation à l'intérieur du pays et ceux destinés aux exportations et d'agréer de manière durable les installations aménagées pour l'exportation vers l'Union européenne et les autres destinations», a-t-il précisé.
«En acceptant de financer ce projet, la coopération japonaise compte une nouvelle fois, soutenir le Plan Sénégal Emergent, référentiel unique de nos politiques publiques», a ajouté l'argentier de l'Etat sénégalais.
Pour sa part, l'ambassadeur Shigeru Omori a expliqué que «le quai de pêche facilitera la vente de produits fraîchement pêchés et permettra de diminuer les pertes dans le processus de distribution après capture, afin que les populations bénéficient rapidement des retombées positives du projet».
Notons qu'à ces financements s'ajoute un appui budgétaire accordé par le Japon au secteur de la santé et à la couverture sanitaire universelle pour un montant de 41 milliards de francs CFA.