À cause d'Idrissa Seck, l'État n'a rien investi ici. C'est toujours le même calvaire en période de pluies. Nous sommes fatigués, on n'a pas pu fermer l'œil. A cause d'Idrissa Seck, l'État n'a rien investi ici. On dit qu'il est le maître de Thiès, c'est pourquoi le gouvernement ne veut pas nous venir en aide. L'État ne se soucie même pas de notre sort. Nous sommes ici dans la rue avec nos bagages entassés devant les maisons. Nos matelas, tout est resté là-dedans, sous les eaux. Rien n'a pu être sauvé. On ne trouve ni chaussures ni habits. C'est déplorable", fulmine Moussa Sall, habitant de Sampathé.
Même constat chez cette jeune dame, mère d'un bébé de trois semaines seulement. Elle a vécu le calvaire mercredi soir. Son nourrisson a failli être victime des fortes pluies. "Il a été sauvé de justesse. Mon fils de deux ans également a failli mourir et Dieu merci, il a été sauvé", confie-elle avant de fondre en larmes.
"Cette situation perdure depuis des années, c'est toujours le même calvaire. Il faut que l'État nous vienne en aide surtout pour les enfants", renchérit une autre. Appuyé par le délégué de quartier venu s'enquérir de la situation. "Nous vivons cette situation depuis 10 ans, toutes les maisons sont inondées, des murs cèdent, des toits s'effondrent. Il y a un danger qui plane sur le quartier", alerte El Hadji Youssoupha Dia.
"On a pu sauver les enfants et les évacuer de l'autre côté de la voie ferrée, nous ne demandons que de l'aide", prie une habitante. Car "Ici, tout a été emporté par les eaux. Dans la maison voisine, deux moutons ont été noyés, des poules aussi. On n'est pas près d'oublier cette nuit de tamxarite".