On peut tout dire sur lui mais, le peuple sénégalais, mon peuple, notre beau peuple est vraiment un peuple de croyance ! Un peuple de croyance… historique .Un peuple irrigué par le vent de l’islamisation qui nos est venu du Maghreb ce, depuis le 11èmesiècle, pour enfin faire irruption dans le Fouta de mes esclaves les «Hal Pulaar» qui sont, de toute évidence, les premiers à l’embrasser. Je dis souvent que nous sommes un peuple béni des dieux car, en dépit des acrobaties de l’Histoire, nous restons toujours unis, un et indivisible. Nous vivons dans une parfaite symbiose. Nous avons réussi dextrement ( Mach’ Allah !)à transcender nos différences de race, d’ethnie, d’appartenances religieuses et/ou confrériques et j’en passe...
Mais, un fait particulier semble attirer notre attention : aux larmes de notre indépendance(les années 60), les sénégalais ont élu un Président de la République issu d’une confession minoritaire (chrétien), représentant 05% de la population d’alors. Une acceptation de l’autre qui demeure un ciment de notre commune volonté de vivre ensemble. Léopold Sédar Senghor, pour ne pas le nommer, a eu à ménager les manettes de notre République, pendant une vingtaine d’années. (1960-1980). Il avait, pourtant, le soutien moral des chefs des grandes confréries du pays. C’est dire…
La «Téranga» (hospitalité), même si elle subit, aujourd’hui, les coups de sabot d’un individualisme croissant, demeure une réalité au Sénégal. Nous sommes un peuple partageux et compatible aux souffrances de l’autre, des autres. Pour dire, la violence, la méchanceté et tutti quanti… ne sont nullement pas 100% sénégalais, même si l’on observe quelques «rides», quelques tares dans notre tableau de chasse historique.
Le Jeudi 30 Novembre 2017, les adeptes de la foi mouhamatane(les musulmans) célèbrent le «Mawlid» dit populacièrement, le Gamou. Cet événement commémore l’anniversaire de la naissance du Sceau des Prophètes, la Crème des Hommes, Seydina Muhamed(S.A.W). La venue au monde de cet Envoyé d’Allah typique et atypique, ce Saveur d’une Humanité en proie à l’obscurantisme, mérite d’être célébrée. Au Sénégal, Allah nous a gratifiés de Grands Maîtres Soufis qui ont, majoritairement, sacrifié leur vie entière pour que le flambeau de l’Islam vive et revive à jamais ! Parmi ces chantres de Rassoul, nous pouvons citer El hadji Omar Al Foutyou Tall, le Grand Prêcheur de l’Islam, le Grand Maodo Seydi El hadji Malick Sy, le Sage de Tivaouane ; Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, l’Homme rare dans la lignée des Martyrs ; El hadji Ibrahima Niass dit «Baye», le Cheikh Al Islam doublé d’un Panafricaniste chevronné ; Mame Limamoulaye, l’autre Rassoul Noir ; Mame Abdoulaye Niass, ce Soldat infatigable de l’Islam. Dans la même foulée, l’on peut aussi mettre dans le peloton de ces purs hommes de Dieu et propagateurs zélés de la foi islamique, la famille Kountyou de Ndiassane, Mame Amary Ndack Seck de Thiénaba, la famille Seydi El hadji Rawane Ngom( Grand Moukhaddam de Seydi El hadj Malick SY ), la famille Ba de Médina Gounass, les Ndiéguène de Thiès, les Lo et Diop de Coki' Louga), la famille Sall de Dantadji (Fouta, Matam) ; Thierno Samassa (Fouta, Matam), la famille Thiam(Fouta), les familles Kanène(Kaolack), Démène (Thierno Alioune Dème de Kaolack), les Ndao de Kaffrine, les Cissé de Pire, de Casamance , de Kolda et de Kaolack, les Dème de Sokone, les Sall(Koungheul), les Sy( Sine Matar, Koungheul), les Aidara( Casamance et Koucoto( Koungheul) etc.
*Journaliste